dimanche 8 septembre 2024

Le Christ s’est arrêté à Éboli

Carlo Levi - Le Christ s’est arrêté à Éboli - Folio

 

 



Il fut un temps où l’Europe, parée aujourd’hui de toutes les vertus, fut une terre de répression. En Allemagne, en Espagne, en France, en Italie, les mains de fer d’Adolf Hitler et de ses alliés brisèrent les nations, dressèrent les populations les unes contre les autres, jetèrent en pâture aux plus féroces des laudateurs de l’Aboyeur une minorité religieuse. Les intellectuels furent particulièrement visés. Avant même la déflagration de la seconde guerre mondiale, les italiens Cesare Pavese et Carlo Levi, pour ne citer qu’eux, connurent l’exil. Après les geôles romaines ce dernier fut confiné en Italie Méridionale, dans la région de Basilicate, dans ce qu’on appelait autrefois la Lucanie. De passage à Matera, il échoua à Grassano puis à Aliano, renommé en Galliano dans son ouvrage Le Christ s’est arrêté à Éboli.

  

Le tour de force de cet écrivain est d’avoir fait de ce livre de souvenirs un roman où se déploie en à peu près trois cents pages tout ce que l’on peut espérer d’une œuvre de fiction : la découverte d’une terre, d’un peuple, d'une société, quelques forts personnages, des mythes fantastiques, un prolongement (fantasmé) vers un passé légendaire, des voisinages littéraires prestigieux comme si Les Misérables ou Germinal côtoyaient L’Eneide. Gabriel García Márquez ne m’a pas plus impressionné, tant cette Italie des bas-fonds, cette région de solitude, surgit comme une terra incognita. Carlo Levi, comme Faulkner, avait trouvé en 1945 son Sud de déshérence sociale et d’abjection.

 

Le narrateur débarque successivement Grassano puis à Galliano, deux villages agrippés aux flancs d’argile d’une région montagneuse. Si les maisons haut perchées et les vues dégagées du premier offrent à leurs occupants une forme de respiration, les habitats du second frôlent des ravines. D’emblée s’impose en plein été la vision d’une terre jaunâtre et d’une paysannerie labourée par le paludisme. Un lieu maudit dont le sol fissuré par la sècheresse abrite des vipères. La blancheur relative des murs et des portes s’obscurcit de la noirceur des essaims de mouche omniprésents, sans parler des cornes des chèvres dont la forme évoque le démon. Il y a bien de pauvres églises, mais la Vierge, « La Madone au visage noir, entre le blé et les animaux, les détonations et les trompettes, n'était pas la Miséricordieuse Mère de Dieu, mais une divinité souterraine, ayant puisé sa noirceur au pays des ombres dans les entrailles de la terre, une Perséphone paysanne, une déesse infernale des moissons. » Le coup de grâce est donné par le récit de la sœur du narrateur qui s’est aventurée dans les ravines de Matera, chef-lieu local, découvrant des habitations troglodytes peuplées d’enfants dévorés par le paludisme. Et certains de dire que le christianisme s’est arrêté à Eboli, avant-poste de territoires perdus habités d’êtres mi-hommes mi-bêtes.

 

Pourtant, ignorés du Ciel, brulés par les fièvres, harcelés par les représentants fascistes locaux, les paysans opposent une résignation qui se colore d’espérance à la venue du narrateur, peintre mais aussi médecin. Le village en compte deux autres mais totalement incompétents à l’instar des propriétaires de la pharmacie. Levi suscite ainsi l’intérêt de tous y compris du podestat mussolinien et de sa sœur.

 

Le Christ s’est arrêté à Éboli se lit non pas comme un roman sur la peste ou le choléra, mais comme le récit d’un peuple opposant une forme de résistance à l’Etat romain, digne descendant, imagine l’auteur, des brigands de jadis et plus loin encore de la reine Amata et du roi Turnus qui selon Virgile luttèrent contre l’installation des Troyens dans le Latium et qu’incarne plus que toute autre personnage la « sorcière » Giulia. La traduction très fluide de Jeanne Modigliani mériterait quelques rafraichissements mais elle met incontestablement en valeur la beauté de ce livre exceptionnel.

78 commentaires:

Christiane a dit…

C'est tout à fait cela, SV.,écrit avec une precision qui situé bien le récit et pourtant quelque chose de plus fort que cette relation d'un exil forcé m'a fascinée, c'est la voix qui raconte. Une voix puissante qui fouille au plus près les êtres, les paysages. Une voix qui est celle même d'une endurance qui est une forme de révolte pour les habitants de ces deux villages malgré la misère, la maladie, l'oppression militaire et celle du narrateur..
Le narrateur ne cesse de dessiner et c'est très important pour lui, une façon de tenir debout. Mais il doit soigner en cachette, la mort dans l'âme quand il ne peut le faire pour cause d'interdit. C'est une lutte alors entre les villageois qui ont tant besoin de lui et lui qui doit se cacher, ruser pour les soigner. Parfois la mort le gagne de vitesse.
C'est un drame terrible.
Et puis il y a une lumière qui baigne cette noirceur, ces drames, une lumière blanche renvoyée par la roche calcaire sous le ciel noir. C'est presque du fantastique naissant du réel.
Un chemin de lecture que j'ai le temps de parcourir à nouveau dans cette journée particulière.

Anonyme a dit…

Il fut un temps où l’on traduisait le combat de Turnus parmi d’autres morceaux de l’ Eneide. Souvenir d’un contrôle de Khâgne où l’un de mes vieux amis l’avait traduit en alexandrins…. MC

Soleil vert a dit…

Carlo Levi évoque Stendhal. Y a t-il une influence dans cet ouvrage de l'auteur de "Voyages en Italie" ?

Christiane a dit…

Ça se pourrait bien pour ce qui est de l'écriture, du regard porté sur le monde qui l'entoure, les êtres qu'ils côtoient. C'est une très belle ecriture qui nous relie à sa souffrance, à la souffrance de ce peuple d'oubliés. C'est un récit qui grave en nous cette souffrance.
Et que dire du titre qui entraîne vers un monde spirituel inaccessible à ces êtres tellement démunis. Il est près d'eux et loin d'eux comme s'il était plongé dans autre chose, sa vie peut-être, celle de son pays malmené par le fascisme.
Et le titre, si mystérieux. Jetant un voile de spiritualité sur ce monde qui aurait eu besoin que le Christ s'arrête non pas à Eboli mais dans leur village.

Anonyme a dit…

Stendhal avait été Consul dans les états romains .

Christiane a dit…

Je sens qu'il y a une faille dans le temps du narrateur comme si cet exil juxtaposait deux temps irréconciliables indépendants de la guerre de l'exil. Deux villages oubliés

MC a dit…

Stendhal traducteur de la souffrance? Du Mal-Etre, plutot.

Christiane a dit…

Merci, MC. Journée très difficile.... A demain.

Christiane a dit…

Je réfléchis à votre question, Soleil vert, Stendhal explore l'Italie en prenant des notes : Milan, Bologne, Florence, Rome, Naples, Paestum...
Mais il n'est pas en exil, c'est un voyageur un peu rêveur. Dans son Journal, que d'observations, d'anecdotes ! Que de dialogues entendus au gré de ses promenades quotidiennes et captés dans le son de la langue. C'est tellement vivant....
Or, Carlo Levi écrit dans la préface de ce journal, que cette Italie « est inventée, et donc absolument vraie" . Que veut-il dire ?
Peut-être que le littéraire l'emporte sur une observation froide, scientifique et que ce faisant il recrée du réel à travers une écriture poétique, moirée.
Un peu comme dans les Mémoires de Saint Simon. Carlo Levi est aussi doué d'une plume virevoltante pour croquer ces communautés villageoises où le destin l'obligea a vivre quelques mois tout en précisant la cruauté de leur condition de vie et la sienne.
Ce sont des hommes sensibles, observateurs mais surtout des écrivains.
Je note aussi que le narrateur (Carlo Levi) peint inlassablement les paysages dans lesquels il vit, suivi par une bande d'enfants et cette très belle femme qui lui est dévouée. Activité qui lui permet de vivre un peu à l'écart.
J'ai pensé souvent à La leçon d'allemand de Siegfried Lenz. Ce peintre exilé , surveillé et condamné à ne plus peindre dans un village perdu... qui peint quand même, en cachette.

Christiane a dit…

Cette méditation sur La leçon d'allemand de Siegfried Lenz m'évoque beaucoup cette confrontation au récit de Carlo Levi :
https://viduite.wordpress.com/2017/08/08/la-lecon-dallemand-siegfried-lenz/

Christiane a dit…

C'est à partir d’événements imprévus, pris au hasard de la vie quodienne que ces ecrivains peuvent atteindre une compréhension profonde des êtres avec lesquels ils vivent et pour cela ils prennent des notes, inlassablement et les rassemblent dans leur récit. Peu à peu une peinture en naît, un portrait plein de vérité entre Histoire, chronique et œuvre de fiction.

Christiane a dit…

La rédaction du roman, "Le Christ s'est arrêté à Eboli", datant des années 43- 44, il s'agit donc d'une oeuvre de mémoire. Les souvenirs évoqués datent de dix ans. C'est une reconstruction, une fiction mêlant réel et imagination, nostalgie et réalisme historique, précision médicale aussi en ce qui concerne le paludisme. Beaucoup de passages décrivant l'état
maladif de ces enfants et l'impossibilité qu'il a de les soigner librement ay cause de l'interdiction du commissaire politique.
C'est un dialogue entre l’écrivain et le lecteur reposant sur la confiance : ce récit , reposant sur une mémoire ancienne et peut-être défaillante ou enjolivée ou dramatisée, est absolument vrai.

Christiane a dit…

J'aime particulièrement votre présentation du roman :
"Le tour de force de cet écrivain est d’avoir fait de ce livre de souvenirs un roman où se déploie en à peu près trois cents pages tout ce que l’on peut espérer d’une œuvre de fiction : la découverte d’une terre, d’un peuple, d'une société, quelques forts personnages, des mythes fantastiques, un prolongement (fantasmé) vers un passé légendaire, des voisinages littéraires prestigieux comme si Les Misérables ou Germinal côtoyaient L’Eneide. Gabriel García Márquez ne m’a pas plus impressionné, tant cette Italie des bas-fonds, cette région de solitude, surgit comme une terra incognita. Carlo Levi, comme Faulkner, avait trouvé en 1945 son Sud de déshérence sociale et d’abjection."
C'est extra !

Anonyme a dit…

Je crains de devoir décrocher pendant les jours qui viennent. À bientôt. MC

Anonyme a dit…

Puisque vous évoquez La leçon d’allemand, Lionel Duroy y fait allusion dans son roman”Échapper”.

Christiane a dit…

Merci. C'est un grand roman évoquant une partie la vie d'Emil Nolde sans qu'il soit nommé et pointant le si complexe personnage de cet adolescent tiraillé entre son amitié admirative pour le peintre et la loi représentée par le père.

Il y a les oeuvres surprenante, tableaux "non peints" de Nolde.
J'ai vu l'exposition des œuvres de Nolde au Grand Palais. Bouleversante rencontre entre ce roman de Lenz et ces toiles, aquarelles, gravures et dessins de Nolde.
A partir de 1937 , ses oeuvres sont confisquées, assimilées à "l'art dégénéré" ( dont La Vie du Christ....). En 1940, il se retire à Seebüll où il reçoit l'interdiction de peindre. C'est alors qu'il peint ces aquarelles de petit format dans sa cabane au bord de la mer pour éviter l'odeur d'huile lors des visites de la Gestapo, qu'il cache sous le plancher. Souffrance et solitude.
J'ai aimé ce roman. J'ai aimé cette exposition.
Pensé au combat de la Sécession pour libérer l'art de ses carcans. Il a vu naître deux mouvements d'avant-garde, Die Brücke et Blaue Reiter. La même famille spirituelle que F.Marc, Liebermann, Kirchner, Beckmann...
Lui, c'est la mer qui nourrissait son inspiration. La violence des vagues. Sa sauvagerie.
Aussi, spontanément, ai-je pensé à lui, au roman de Siegfried Lenz, au peintre Emil Nolde en lisant celui de Carlo Levi, "Le Christ s'est arrêté à Eboli"..
Je ne savais pas que Lionel Duroy y fait allusion dans son roman "Échapper".

Christiane a dit…

Ah, voilà pour le roman de Lionel Duroy, "Échapper".
"Dans son roman La Leçon d'allemand, l'écrivain allemand Siegfried Lenz raconte l'histoire du jeune Siggy qui tente de comprendre comment son policier de père qu'il aimait tant a pu persécuter pendant la guerre un de ses plus proches amis, peintre de son état, que les nazis accusaient d'être un artiste dégénéré. Lionel Duroy a toujours été fasciné par ce livre qui recoupe ses thèmes favoris : le rapport douloureux à la famille et à la filiation, qu'il a admirablement traité dans son roman le plus célèbre, Le Chagrin, et qu'on retrouve au cœur de son œuvre, tout comme son obsession pour le destin des enfants de tortionnaires qui l'a poussé à écrire L'Hiver des hommes.
L'idée lui est venue d'écrire la suite de La Leçon d'allemand. Il n'en fera rien, bien sûr, mais partira néanmoins s' installer quelques semaines à Husum, dans le nord de l'Allemagne, où se situe l'action de ce roman. L'endroit lui est d'autant plus précieux que, quelques mois auparavant, il y a entraîné pour un dernier voyage la femme qu'il a tant aimée et qu'il savait avoir perdue. Dans cette région austère et magnifique, au bord de la Baltique, il s'engage dans une quête multiple et obsessionnelle où il cherche à retrouver à la fois le souvenir si précieux des derniers moments passés avec sa femme, à visiter les lieux où se déroule le roman de Lenz, que celui-ci se révèle avoir en grande partie inventés, mais aussi à retrouver les endroits où a vécu Emil Nolde, le peintre ayant servi de modèle au personnage de Lenz.
Le récit de cette quête tendre et légèrement hallucinée est le sujet de ce roman très singulier qui marque une étape très importante dans l’œuvre de Lionel Duroy. Car ce livre est aussi le récit d'une libération. Comme si, en effectuant ce voyage et en écrivant ce livre, Lionel Duroy s'était affranchi de toutes les contraintes qu'il s'était imposées toute sa vie. A la fin d'Echapper, le lecteur découvre un homme et un écrivain totalement libre."
C'est une belle présentation. (J'ai Lu)

Christiane a dit…

Bien envie de découvrir ce livre de Lionel Duroy.

Christiane a dit…

JJJ,
Si vous passez par là.
J'ai donc tenté de lire le roman de Bernard Pingaud, "Adieu Kafka ou l'imitation" , lundi, car cette journée longue et éprouvante me laissait de longues heures d'attente où ce livre m'a tenu compagnie.
C'est un roman troublant, une incessante traversée de miroir pour un écrivain passionné de Kafka et tentant d'écrire une fiction pour mieux l'approcher.
Ayant lu les écrits de Reiner Stach,, j'avais beaucoup de mal à entrer sans réticence dans ce reflet trompeur.
Ce qui m'a captivée c'est l'approche qu'il fait dans "les cahiers" de la notion de "disparition", une obsession chez Kafka qu'il retrouve dans son personnage Franz Klaus.
Écrire pour disparaître... Avec un report aux textes réunis dans "Fatras" où le narrateur précise qu'il n'est personne, qu'il n'existe pas. L' écriture serait alors cette tentative désespérée d'écrire sans écrire pour "n'être pas".
Il met à jour ainsi et très finement ce dédoublement, cet autre moi qui n'apparaît que lorsque le narrateur écrit. Deux personnages aux existences séparées que seule l'écriture réunit.
Qui est le vrai ? questionne Bernard Pingaud. Impossible de répondre, dit-il, ils sont vrais tous les deux.
Il met aussi la peur comme moteur de ces écritures, ce "Fatras" resté souvent à l'état de brouillons. Écrire pour se protéger de la peur. Comme s'il avait peur de trouver en lui quelque chose de faux, d'injustifiable. Comme s'il occupait la place de quelqu'un d'autre.
C'est cette nécessité impérieuse d'écrire que Bernard Pingaud décrit dans ce long roman plein d'abandons et de reprises. Une figure de griffonneur tragique. Un livre fait de pièces et de morceaux.
C'est un texte obscur, une rumination sombre née d'une lecture passionnée des romans, lettres et cahiers de Kafka. Un acharnement où Pingaud laisse parler son cœur et l'Histoire et même l'amitié avec Max Brod ici représenté en Max B.
Mais je ne suis pas certaine que ma lecture ait élucidé ce roman très étrange flirtant avec la vie et l'oeuvre de Kafka.

Christiane a dit…
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Anonyme a dit…

Je suis passé par là....mais vous avez su en dire quelque chose de juste, je trouve... Ce "fatras" pour disparaitre ou ne pas disparaitre, comme je m'y suis toujours abandonné dans une sombre procrastination du destin, tel ce graphomane invétéré, paralysé par le sentiment de sa stérilité Il avait toujours peur de ne pas, et Max le sentait bien... Pingaud l'avait compris, et tenté de nous faire sentir l'impossible empathie de Max pour Franz. Il n'était jamais là où il aurait dû être. Et Stach n'aura jamais tout élucidé non plus, comme il le reconnait bien volontiers lui-même. Ce qui nous redonne quelque espoir et consolation de ne jamais pouvoir vaincre le trouble qui nous saisit au moindre de ses fatras.

Christiane a dit…

Merci, JJJ, pour ce commentaire sensible. Bonne soirée.

Anonyme a dit…

On n’élucide jamais tout..,

Christiane a dit…

Et c'est bien... L'invisibilité est semence.

Anonyme a dit…

Ajoutons que si on nait lucide, on n'élucide jamais tout, avant de naître plus.

Christiane a dit…

Naître lucide ? Quelle drôle d'idée !
La lucidité n'est pas la qualité première des nouveaux-nés ....
La lucidité.... Est rarement un état permanent et assuré. C'est une question intéressante.
Quant à Kafka , ses écrits, l'imitation de ses écrits, l'analyse de ses écrits, les biographies nombreuses.... Kafka reste l'énigme d'un homme que l'on cherche à élucider. Il faudrait se demander pour quelles raisons ? Qu'est-ce qui fascine tant dans la vie des écrivains, des artistes ? Pourquoi vouloir résoudre leur obscurité comme on le ferait d'une équation alors que nous sommes souvent pour nous-mêmes une énigme ? Alors que nous ne pouvons souvent expliquer certains de nos choix.
Il reste cette vibration en nous quand nous lisons certains livres, certains textes. Comme si un signal nous était donné... Mystère...

Anonyme a dit…

Il m'aurait suffi, Ch., que vous souriâtes (?) au jeu de mots oulipien... nait lucide/n'élucide, ou disons à cet autre, sans dout plus rationnel ou logique : "si on n'est lucide, on ne naît pas lucide non plus, et l'on n'élucide pas toujours tout, comme dirait notre ami MC. Et là, plus de suite. Un impromptu. Mais non, décidément, vous resterez toujours un brin dénuée de tout humour autour des mots, car cette qualité ludique ne semble pas vous avoir été donnée la naissance. A moinss que je ne me trompe. Auquel cas, ajoutons à nos impossibles "dialogues" les émoticônes appropriées, :-) si d'aventure, vous passiez par là - Bàv, J J-J :-) ;-) LvS -

Anonyme a dit…

ce blog ne transforme pars les émoticônes en figures de style plus imagées. Dommage

Christiane a dit…
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Christiane a dit…
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Anonyme a dit…

Je crois effectivement que si on naît lucide, on n’elucide pas tout, mais chut!

Anonyme a dit…

Va pour le gamin... infra-lucide, seulement !... Belle soirée à vous, chère Ch.
(vous souvient-il de la leçon de Saramago, que vous avez sans doute amplement méditée, jadis ?) ... https://www.babelio.com/livres/Saramago-La-lucidite/33657

Christiane a dit…
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Anonyme a dit…

Il me semblait que Tournesol était déjà pris.., MC

Christiane a dit…
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Anonyme a dit…

Saramago lui siérait mieux, Ch., -> il fut un grand prix Nobel de littérature au Portugal, un communiste hors pair du temps de Salazar. et l'est toujours resté,bien que son œuvre n'ait jamais respiré la moindre trace de volonté d'ndoctrinement, bien au contraire... Cela voulait dire quelque chose néanmoins - "L'aveuglement", un roman inégalé de la même trempe que la Lucidité. Croyez-moi, Ch., s'il ne devait qu'en rester un, n'hésitez pas avec "l'Aveuglement" (terrfiant et magistral).
Bon, redevenons d'un brin ludique : tant qu'on n'est pas Tintin ni Milou ni l'Haddock, tout va bien. Reste ma Castafiore, et voudriez-vous nous l'incarner ?

Christiane a dit…

Soleil vert, j'ai donc lu la longue analyse du roman de Carlo Levi, Le Christ s'est arrêté à Éboli, par Gregory Mion chez Juan Asensio.
Vous l'évoquez en écrivant sous le billet précédent, je crois, qu'elle ne va pas assez loin. Pourriez-vous préciser votre remarque
Je trouve cette analyse riche, développant en plusieurs axes ce que ces villageois et le narrateur vivent mais aussi un questionnement sur les oppresseurs qui appliquent cette surveillance terrible et impudente sur les confinés politiques et sur les villageois. Un des visages de la dictature...
Toutefois, mes impressions se fixent encore sur la beauté de ce grand roman.

Christiane a dit…

C'était le 30 août à 14h41 :
"Oui, j'en parlerai. Je trouve que J. Ascensio pour une fois n'appuie pas suffisamment sur les points forts de ce grand livre et pourtant c'est pil poil dans ses cordes si je puis dire ...SV"

Christiane a dit…

Voilà cette analyse :

https://www.juanasensio.com/archive/2024/06/23/le-christ-s-est-arrete-a-eboli-de-carlo-levi-par-gregory-mion.html

Anonyme a dit…

Pourriez-vous nous expliquer, chère Ch., la différence existante entre Juan Ascensio et Grégory Mion, je n'ai jamais vraiment compris qui était qui ? Sont-ce les mêmes et pourquoi ? (Et là, je suis très sérieux pour une foik).
(Et maintenant, non -> : je ne dirai pas ce qui me brûle depuis ce billet, du genre que la Christiane s'est éboulée à l'arrêt des jeux parra-lympiques, ce qui serait franchement d'un trop réel mauvais goût. Pardon pour Carlo et @ tous les José SCGC (Saramago, Cabanis, Giovanni et Corti) de la terre brûlée.
Bàv, indulgez-moi par avance, merci.

Christiane a dit…

Il me semble que Juan Asensio édite sur son site des contributeurs qu'il apprécie. Mais le plus souvent les chroniques sont de lui. Ceci dit mon explication est peut-être erronée.
Je me suis arrêtée, oui. Une impression de papotages sans réel intérêt. Mais ce qui a précédé valait le coup, JJJ. Notamment ce roman de Pingaud qui se glisse dans la pensée et l'écriture de Kafka.
Les comparaisons de vos personnalités ( vous et MC.) avec des personnages d'une célèbre bande dessinée sont , il est vrai, insensées pour qui ne les es a pas vécues et imaginées à ma façon. Ce sont de belles créations d'Hergé. Des personnages poétiques qui portent en eux une réponse aux questions sans réponse. Les approchant de vous, ce n'est pas une offense, une réduction, une moquerie mais un pas de côté vers l'étrangeté de vos êtres.
Par contre, votre suggestion de la Castafiore n'est pas très gentille...
Vous vous fâchez quand je ne déchiffre pas vos intentions sous vos jeux de mots. Ce n'est pas ma façon d'utiliser les mots. Donc , souvent, je ne vois pas votre intention. Ce n'est pas un manque d'humour c'est une autre perception des mots. "Naissance et lucidité", cela m'a intéressé. Je me suis demandé quand et sous quelles conditions on pouvait croire que l'on est lucide. Je n'ai pas vraiment de réponse car l'autre concerné par cette vision "lucide" peut être en désaccord avec notre analyse et nous-mêmes pouvons changer de point de vue et nous dire : - Moi qui me croyais lucide, je me suis bien trompée...
Voilà. Inutile de transformer cette halte en psychanalyse !

Christiane a dit…

On peut lire dans la présentation du blog de Juan Asensio :
"L'une de mes plus grandes fiertés, peut-être même la seule, réside dans le fait que, dès sa création, la Zone a attiré un certain nombre d'excellentes plumes, qu'il s'agisse du regretté Dominique Autié, de Francis Moury, de Baptiste Rappin ou encore de Jean-Luc Evard.
Gregory Mion, précis, méticuleux, bon (et ample) lecteur qui semble hanté par la question du Mal, est l'une d'entre elles, comme le prouve suffisamment le rappel de toutes les notes qu'il a écrites pour ce blog."

Christiane a dit…

Dans la colonne de droite de son site on peut lire la liste de tous les hôtes dont Grégory Mion.

Christiane a dit…

Trouvé dans le site "Book node" cet élément qui a retenu mon attention :
"(...) De quoi nous parle-t-il dans ce livre ? Et bien, tout d’abord, il y a très peu d’action, et il ne se passe «pas grand chose», Carlo LEVI est, ne l’oublions pas, tout d’abord un peintre et donc il «peint» avec sa plume, le portrait d’une région, d’un village, des pauvres gens abandonnés de tout et de tous qui l’habitent, eux aussi confinés à la marge de la civilisation moderne. (...)"
C'est cette atmosphère contemplative qui m'a conquise.

Christiane a dit…
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Christiane a dit…
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Christiane a dit…
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Christiane a dit…

Je ne sais qui est l'anonyme qui a suggéré la lecture du roman "Échapper" de Lionel Duroy. Mais merci à lui ou à elle.
Je trouve dans la lecture de ce journal de voyage un parallèle intéressant entre Emil Nolde et le personnage que Siegfried Lenz a créé en pensant à lui, Max Ludwig Nansen.
L.Duroy écrit page 40 :
"En somme, m'étais je dit, tout est conforme à l'idée que j'entretiens de la vie : elle est grande et enviable dans les livres, intéressée et impitoyable sur la Terre."
Le peintre de fiction de Lenz est effectivement d'une élégance absolue et exprime des sentiments idéalement beaux, il est généreux, intelligent.

Il passe des journées dans la maison-atelier d'Emil Nolde, ému par les oeuvres exposées, (dont les aquarelles abandonnées), les photos dont lui et son épouse Ada.
J'apprends beaucoup sur la vie de Nolde. Tout ce qu'il a fait avant de peindre, seulement peindre. Les écrivains et artistes qu'il a découverts ( Monet, Cézanne, Van Gogh, Gauguin, Gorki, Jacobsen, Hamsun.)
Beaucoup de points communs dans l'apparence ( photos) avec son incarnation, Nansen. Beaucoup de recherches aussi sur les paysages. Parfois le roman de Lenz et la réalité ne se superposent pas.
Seule la mer du Nord, rageuse et grise fait lien.
Bien sûr il y a l'histoire personnelle du narrateur. J'avoue que j'y prête peu d'attention tant je cherche une confrontation entre Nansen et Nolde.
J'adore cette aventure de lecture imprévue.

Anonyme a dit…

Je note que le dernier Priest n’est toujours pas paru.

Anonyme a dit…

L’ anonyme Duroy n’est pas moi. MC

Anonyme a dit…

Sans doute JJJ?

Christiane a dit…

Merci.

Anonyme a dit…

non plus lui... cpdt, j'avais apprécié l'Echapper de Lionel Duroy en son temps.. Cette suggestion inopinée mais judicieuse m'a l'air plutôt de provenir de chez un paul edel..., bàv,

Anonyme a dit…

Le Walton dans le Monde des Livres , rubrique de François Langelier! MC

Anonyme a dit…

@ Je me suis arrêtée, oui. Une impression de papotages sans réel intérêt.
Il est bon de faire cesser la récré à temps, tous ces papotages devenant tellement assommants, et nous détournant du chemin de la vérité...et notamment, la précieuse précision sur Ascensio/Mion... Mais pourquoi se vexer du comparatif certes un brin osé d'avec la Castafiore, qui n'était qu'un clin d'oeil d' Hergé/bg adressé à la grande Maria Calas, comme chacun sait ?... Bàv et à MC. (les vrais anonymes ne sont pas si nombreux, icite...)

Christiane a dit…

Quel théâtre !
Eh bien, tant mieux pour Maria Calas. Et puis Tournesol l'aime bien !
En effet d'Anonyme en Anonyme c'est une valse à trois temps.
Ce nouveau livre entré en piste est passionnant. Duroy ose suivre Nolde dans cette période où il mendialt l'aide de Nazi qui auraient pu lui rendre ses oeuvres confisquées et surtout son Christ souffrant au milieu des bourreaux qui s'amusent au pied de la croix..
Encore un Christ, celui-ci a continuer son chemin après Eboli...
Duroy en vient à interroger sa remarque précédente. Le réel est décevant, les humains sont décevants. Ils font ce qu'ils peuvent même si en eux c'est terriblement douloureux. Ainsi Lenz a magnifié Nolde.
Et, événement étrange, il n'a pu retrouver la cabane où il était maintenu en semi-liberté avec interdiction de peindre et surveillance rigide du père de l'ado qui l'aidera à cacher ses activités et aquarelles, ni le moulin car tout sera dévasté par la montée des eaux et ce lieu sera recouvert de terre. Comme un passé qui ne peut revenir.
C'est une très belle méditation sur le travail du romancier, sur les dérisoires efforts des humains pour être à la hauteur de leurs rêves.
Merci à ce troisième homme.
C'est une page d'une densité étonnante où des livres, des écrivains, des hommes sont réunis.

Christiane a dit…

continué

Anonyme a dit…

(rebond) ... @ les dérisoires efforts des humains pour être à la hauteur de leurs rêves...

Pourtant, ils essaient obtinément, avec ou sans le secours des blogs littéraires.
Sait-on assez qu'ils y réussissent souvent mieux sans qu'avec leur secours... ?
Et pourtant, le seconds persistent à lire, à tenter de trouver quelque chose de vrai dans l'épuisante vanité de leurs propres rêves naufragés.
Mais quoi ? de quelle inaptitude au bonheur sont-ils (sommes-nous) le nom, écrivains, humains et livres ici réunis ? De quelle blessure secrète cherchent-ils à combler la béance ?

Anonyme a dit…

(@ JJJ) Iels veulent se parler, échanger ou pas, se dire quelque chose d'intime au delà de regards indiscrets, voire de l'étalage apparent de leur immense savoir...
Mais enfin quoi, l'éternité ? Peut-elle les attendre, comme Margot le paraphrasait ?... Hein ?

Anonyme a dit…

JJJ n'arrive pas à se convaincre que Chr. P parvienne à lire l'intégralité de tous les livres qu'elle commente. Il se dit qu'elle doit disposer d'une méthode infaillible pour découvrir en permanence tous ces gens qui lui sont mis sous le nez..., qui font toujours son émerveillement. C'est une bonne nature, généreuse et enthousiaste..., et qui, de surcroît, écrit toute la journée. Un phénomène de la nature dont on aimerait percer le mystère, alors qu'il n'y en apauet-être pas... Une curiosité simplement, nullement une jalousie de lecteur ludique.
Bien à vous, CP, MC et SV. Frais en matinée, mais beau prévu en journée, ce 14.9.24_9.41. Ils ont eu d

Anonyme a dit…

... e la neige en Lozère. Etonnant, non ?

Christiane a dit…

De la neige en Lozère...
Une surprise...
Comme d'ouvrir un livre et le lisant de se souvenir d'une autre lecture. Les mots remontent alors, des grands pans de l'histoire qu'on croyait oubliée, d'une expo sidérante, d'un blog ou certain en parlait. On fouille, on retrouve le livre, l'émotion d'alors et les questions en suspens. Sans blog ou libraire on en resterait là mais voilà qu'un passant parle d'un autre livre, inconnu, qui donne envie de lire encore.
C'est un mouvement lent pas une fureur de lire. Les livres viennent comme des vagues. On y trempe les yeux. Doux sortilège. On nage entre deux encres, le livre lu, le livre à découvrir. C'est tout un monde contemplatif sans hâte.
L'écriture, oui, pour laisser trace des livres lus pour questionner pour enfin répondre aux questions laissées en suspens au temps de l'enfance.
La vieillesse c'est une telle chance quand on a encore toute sa tête. Le temps de prendre le temps d'habiter son corps, ses pensées, de lire les amis et les livres, de les refermer, de rester immobile à regarder la course des nuages, de penser à la mort, ceux qu'elle nous a enlevés, celle qui nous attend et l'après si obscur, tellement indéchiffrable....

Anonyme a dit…

C’était la libraire. Lionel Duroy m’a agréablement surprise.Je ne voudrais pas vous pousser à la consommation mais j’ai poursuivi avec” Le maréchal Taunus ”de Duroy qui reprend un peu ce thème de l’obéissance d’un militaire à un dictateur, qui peut mener à la barbarie et qui obéit contre ses convictions.

Libraire a dit…

Erratum, c’était la vie du Maréchal Paulus de Duroy

Christiane a dit…

Ah bonjour Libraire. Oui, ce personnage du père militaire est intéressant, surtout celui du fils, Siggi.
Duroy écrit p. 165 : "J'aime beaucoup la relation entre Siggi et son père, le policier, et comment Siggi en arrive at protéger le peintre contre son père. Même s'il est un peu idiot, le policier reste touchant dans son obstination à bien faire son travail. Tous les personnages du livre ont quelque chose d'incroyabl.. ment attachant, à part les gars de la Gestapo, bien sûr."
Cette calamité du "travail" bien fait, de l'obéissance, de la fierté d'obéir est ressortie bien souvent dans les procès de Nuremberg et de l'Epuration...
Alors pourquoi ne pas interroger davantage ces troubles de la conscience.
Je note aussi l'écartèlement du fils qui ne peut expliciter la façon dont il a agi tout en aimant son père.
Merci.

Christiane a dit…

"La leçon d'allemand" de Siegfried Lenz commence d'ailleurs par la punition de Siggi Jepsen qui va être le narrateur.
Considéré comme un délinquant nécessitant une rééducation pour n'avoir pu rédiger un écrit répondant au sujet : "Les joies du devoir" !
Il repense à ce passé proche, le revit et nous le confie et... rend un cahier vide au professeur....
C'est un magnifique début de roman.
La punition ? Rédiger ce devoir....

Christiane a dit…

C'est celui-ci, donc :
https://www.lagrandeoursedieppe.fr/livre/23305117-sommes-nous-devenus-des-criminels-vie-du-marechal-paulus-lionel-duroy-mialet-barrault

Christiane a dit…


Je remets votre commentaire que je ne trouve pas encore sur le blog :
"C’était la libraire. Lionel Duroy m’a agréablement surprise.Je ne voudrais pas vous pousser à la consommation mais j’ai poursuivi avec” Le maréchal Paulus ”de Duroy qui reprend un peu ce thème de l’obéissance d’un militaire à un dictateur, qui peut mener à la barbarie et qui obéit contre ses convictions."

Christiane a dit…

Ah, trouvé ! Il est plus haut en réponse à ma question. Encore merci. Vous avez des propositions de lecture vraiment intéressantes. Vous devez être de bon conseil dans votre librairie.
Je pense à celle de Montaigne ... dans sa tour....

Anonyme a dit…

Pour compléter le sujet”L’œuvre sans auteur ”un film .

Christiane a dit…

"L’Œuvre sans auteur" de Florian Henckel Von Donnersmarck ("La Vie des autres") , semble un très beau film retraçant la vie d'un artiste qui a été bouleversé, enfant, par la visite d'une exposition, en Allemagne , de l'art "dégénéré" où les nazi réunirent les plus grands peintres contemporains.... pour les dénigrer . Il y aurait trouvé sa vocation... périlleuse.
Un film que j'essaierai de voir. En deux parties semble-t-il.
J'apprécie ce réalisateur.

Christiane a dit…

J'ai terminé ce grand livre, que vous m'aviez conseillé, libraire. Quel chemin difficile a suivi ce maréchal Paulus, commandant de la VIe armée allemande à Stalingrad, pour oser se démarquer de son vœu d'obéissance militaire pour accéder à la lucidité qui lui permit de juger les agissements d'Hitler criminels et témoigner au procès de Nuremberg.
Lionel Duroy d'une écriture sèche dit l'essentiel de cette conscience torturée et de ces années de massacres et d'extermination qui ont également touché ces dissidents et leur famille. Le passage évoquant le supplice de Sophie Scholl et son frère en sont un exemple terrible. Lionel Duroy se glissant dans sa tête page après page, il nous le rend comptehensible.
Ce livre difficile, âpre, sans concession m'a bouleversée.
"Sommes-nous devenus des criminels ?" Vie du maréchal Paulus.
( Mialet / Barrault )

Anonyme a dit…

Henckel von Donnersmarck. Famille certes illustre qui se distingue par sa participation à la joyeuse vie du Second Empire, dont elle s'accommodait très bien, avant de demander à Bismarck, qui, rendons-lui cette justice, les écarta, le Gouvernement de l’ Alsace-Lorraine. Les français qui oublient applaudissent les films de Florian von D . Ceux qui se souviennent sont accablés qu’on puisse faire d’un descendant de collaborateur un « grand cineaste », sans que personne ne se lève…

Christiane a dit…

J'avais apprécié " La vie des autres". L'avez-vous vu ?

Anonyme a dit…

Je ne peux répondre, semble-t-il, mais c’est bien dans la lignée de cette intéressante famille…

Christiane a dit…

Ah, anonyme...
Tous ces livres et films sont liés par le choix entre obéissance servile et lucidité donc désobéissance. C'est un sacré dilemme à l'heure où sur des fronts de guerres des soldats de demandent si leur combat est juste.

Anonyme a dit…

Bien d’accord pour le dilemme ci-dessus mis en scène. Bien à vous. MC

Christiane a dit…

Merci, MC.