Edmond Hamilton - Les rois
des étoiles - J’ai Lu
Pierre-Paul Durastanti ne m’en voudra pas j’espère d’exhumer
ce roman d’Edmond Hamilton de 1947 alors qu’au sein des éditions du Bélial’ il continue
de révéler à toute une génération de lecteurs la série Capitaine Futur
du même auteur, réalisant un travail considérable, comparable à celui de
Jean-Daniel Brèque pour Poul Anderson. Avant d’aller plus loin et puisque nous
évoquons de grands noms, je dois confesser qu’au fil des ans Edmond Hamilton
est devenu pour moi le mari de Leigh Brackett, talentueuse femme de lettres,
autrice du Grand Livre de Mars, formidable épopée rédigée dans un style
à cent coudées au-dessus de celui du pauvre Edmond, et comme si cela ne suffisait pas
scénariste des films Le Grand Sommeil, Rio Bravo,
Hatari !, El Dorado, Rio Lobo.
Revenons à Hamilton et à ce Rois des étoiles qui
forme avec sa suite dispensable Le retour aux étoiles un diptyque
dénommé La saga des étoiles. John Gordon, modeste comptable dans une
boite d’assurance newyorkaise est réveillé de nuit à de multiples reprises par
la voix d’un homme se prétendant prince d’un immense empire galactique à deux
cent mille années dans le futur. Scientifique passionné par l’Histoire humaine,
Zarth Arn fils de l’Empereur Arn Abbas lui propose d’échanger leurs corps
durant quelques semaines. Non sans hésiter Gordon se retrouve propulsé dans un
univers fabuleux. Mêlé malgré lui à un complot et à une guerre interstellaire,
il endosse contre son gré le rôle du Prince et prend une part active au
conflit.
Inspiré nous dit Jean-Pierre Leleu du Prisonnier de Zenda
ce récit du temps des pulps accumule les cliffshangers au fil des chapitres. Les
rois des étoiles n’échappe à aucun des poncifs du genre - un méchant nommé
Shorr Khan (allusion à Shere Khan ??), des traitres en pagaille, une
princesse inaccessible et désirée etc.- mais ne déçoit pas le lecteur, offrant ce qui était
annoncé, et même un peu plus, la nostalgie de ces livres qu’on dévorait dans les
trains des vacances scolaires.
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