samedi 2 mars 2024

Digital Nymphéas

 

Digital Nymphéas - copyright Soleil vert 2024

29 commentaires:

Christiane a dit…

Quel bonheur...

Anonyme a dit…

Je ne connaissais pas ce roman, digital nymphéas.
De quoi parle-t-il au juste, soleil rose ? :-)

Soleil vert a dit…

La vérité : mon téléviseur est raccordé à une antenne collective qui n'en fait qu'à sa tête, surtout les jours de pluie. J'aimerai bien dire qu'une IA a conçu cette bouillie rose et mauve, mais non :)

Christiane a dit…

Nymphéas... Tout commence ailleurs... dans cette gerbe de lumière.

Christiane a dit…

Entre imagination poétique et perception du réel...

Christiane a dit…

Comme un buisson en feu qui ne brûle pas...
J'ai recherché dans le recueil d'Henri Meschonnic, "Puisque je suis ce buisson" (Arfuyen), un texte qui traduit ce que je ressens devant cette image.

"Les mots ne sont pas solubles
dans le silence
mais nous si
d'une eau à l'autre
passant entre
les nuages
nous sommes des sommeils
qui marchent
nos mots nous rêvent
le manque de mots est notre
réveil"

Soleil vert a dit…

Le syndrome de Fajoles de Christian Léourier (dans l'antho) : un "Knock ou le Triomphe de la médecine" inversé

Christiane a dit…

Chic ! Je e l'ai pas encore lu.

Christiane a dit…

Remarquable ! Quelle lucidité !
Il réussit vraiment ses fins.
Est-ce de la science-fiction ? ... Ou de la clairvoyance ....
Tout cela est tellement plausible et écoeurant....
Merci de me l'avoir signalée.
J'en ai lu une dizaine mais je restais mystérieusement liée à la roulotte. Les gitans ont eu tant d'importance dans ma vie....

Christiane a dit…

Le syndrome de Fajoles : une descente dans les tréfonds de la noirceur humaine...

Christiane a dit…

Revenons à votre prise d'écran. Ce qui est fascinant c'est ce hasard qui éveilla une mémoire iconographique. Vous les Nymphéas de Monet par les couleurs peut-être. Suffisamment énigmatique pour en garder la mémoire par une photo et en le partageant.
Pour ma part, un éblouissement en gerbe. Le buisson de Moïse et un poète. Une joie après le trop de mots de la page précédente.
Puis l'humour d'Anonyme changeant pour l'occasion votre pseudo.
Nous parlions d'art sur la page précédente. Et nous voilà face à une image due au hasard d'un brouillage d'ondes sur un écran.
On rejoint les grandes questions posées par les expositions d'art contemporain où le regard importe plus que le faire. L'œuvre d'art uniquement définie par le regard de celui qui l'expose. Comme le génial Picasso utilisant les objets du quotidien pour créer animaux et silhouettes diverses à partir d'une selle de vélo, d'un guidon, d'une potiche ; actions qui rappellent les jeux d'enfants ou les assemblages dits de l'art brut.
Votre canular nous conduit loin. Est-ce une façon de rendre hommage à la peinture, à la culture ? Comme si on en avait assez vu ! Ce paradoxe fait avancer la réflexion. Un écart... Quelque chose d'inattendu. Car vivre sans surprise est triste. Et nous avons mémorisé tant de tableaux, vu tant d'exposition. Des œuvres qu'on connait tant qu'on ne les regarde plus. Être surprise un beau matin en ouvrant le blog de Soleil vert devant une image inconnue ouvre une nouvelle zone de bonheur. C'est seulement après coup qu'on se questionne, qu'on désire sortir de la fascination de ce tableau incertain qui ne supporte pas l'agrandissement mais qui répand une charge poétique. Aucune intimité possible avec le grain du tableau. Pas de travail de peintre reconnaissable.
Une image qui échappe à l'écriture, qui n'appartient pas au réel. Qui n'est qu'un accident du temps. Que ne voyons-nous pas dans ce que nous voyons ? Une image dépendant uniquement de l'œil du spectateur . Une oeuvre sans artiste. Partir de rien pour en faire quelque chose...
Je pense soudain à Anselm Kiefer cet artiste qui mêle à ses peintures de la paille, des fleurs séchées, des graines, du metal... engloutissant ses souvenirs dans un magma boueux d'où surgit la poésie de Celan si douloureuse. Un artiste qui travaille sur la mémoire du nazisme. Ses créations devenant presque un tribunal...
Comment ce geste de Soleil vert nous conduit à interroger les enjeux de l'art ?
Vous êtes un passeur, Soleil vert, merveilleusement déstabilisant, et pas seulement en littérature.

Christiane a dit…

Je pense encore à "Premier contact", le film de Denis Villeneuve. Etiez-vous, comme Louise Banks face à votre écran dans l'impossibilité d'établir une communication verbale avec ces signes ?

Christiane a dit…

Des extraterrestres qui tenteraiaient un contact avec vous par des brouillard colorés sur votre écran.... Veulent-ils vous envoyer à Giverny ?

Christiane a dit…

Si vous avez besoin d'un linguiste pour déchiffrer ce message, celui-ci est très doué : Arthur Rimbaud.

Voyelles

"A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,

Golfes d’ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d’ombelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;

U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d’animaux, paix des rides
Que l’alchimie imprime aux grands fronts studieux ;

O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges :
— O l’Oméga, rayon violet de Ses Yeux !"

Christiane a dit…

A moins que vous vous penchire sur le mystère d'un arc-en-ciel, ce phénomène qui est la rencontre de la lumière avec de simples gouttes d’eau, qui deviennent de minuscules prismes qui la dévient, la dispersent....
Vous avez dit Nymphéas... Digital...

Christiane a dit…

penchiez

Christiane a dit…

Vous remarquerez que j'ai laissé pour l'instant l'irisation des bulles de savon, des ailes des papillons, et du plumage de certains oiseaux !

Christiane a dit…

Reste pour les physiciens la diffraction de la lumiere. Lorsqu'une lumière monochromatique rencontre un obstacle d'une dimension proche de sa longueur d'onde, la lumière diffractée se propage dans des directions qui différent de celle de la lumière incidente : on obtient une figure de diffraction formée de tâches lumineuses séparées de zones sombres.
Et vous dites que le phénomène est amplifié quand il pleut...
Tout cela est passionnant...

Christiane a dit…

Je regarde l'adaptation de La Peste de Camus sur la 2. Votre texte, cette nouvelle, politiquement, rejoint ce texte par l'attitude des édiles....

Christiane a dit…

Avec cette image vous nous avez fait perdre la maitrise du visible. Notre assurance de dérobe. Nous doutons.
C'est tellement étrange cette matière transmise par internet qui ressemble à de la peinture et qui n'a pas été peinte ni créée intentionnellement.
C'est une surface qui nous confronte à l'acte de voir. Des couleurs troubles. Sans signification. Un lieu de passage des ondes électriques.
Pour quelles raisons ce besoin de langage ? Une nomination impossible. C'est un dépôt fugitif sur un écran, une apparition. Des lueurs qui devaient trembler.
Quelque chose s'éclaire là-dessous comme s'il y avait un blanc à venir. Le regard cherche une trouée, arrêté par de minuscules granulations.
On voit rose. Mais ce rose est en train de s'ourler de rouges brun sombre. Comment dire l'informe ? C'est une lecture mentale d'un espace visuel que l'écriture tente de saisir.

JANSSEN J-J a dit…

REMUGLES ET POIS DE SENTEUR
(JE, 6 mars 24_9.18)

-< pas bin compris pourquoi Paul avait bien aimé l'Ulysses de Joyce, étonnant non ?
-< pas bien compris pkoi jzmn avait viré sa cuti rugby sur ongle... La sénilité, peut-être ?
-< pas bin compris pourquoi les amnésiques seraient irresponsables, vu qu'on peut toujours leur imputer une responsabilité civile, s'ils sont riches de l'édredon
-< pas bin compris pourquoi les bébés se su.cent les doigts et les cons se su.cent la qu.eue, alors que les couches féca.les moelleuses sont recyclables au compost hygiénique de Chaville
-< pas bin compris ce qu'il aurait fallu "ouvrir" durant la réforme des retraites, quand z'étions encore au turbin des crevettes à 66 balais
-< pas bin compris qui est ce Pin.ault qui nous arroserait les maritimes en loucedé : un Valenciennois, peut-être ?
-< pas bin compris pourquoi l'unanimisme ne nous gratte pas vraiment la couette, icite. Vu que Ch.achal et Cha.chattalii ne feront jamais vraiment l'unanimité. On les a point vus trop défiler contre l'IVG dans les TGV Dieppe-Paris. Mais pourquoi le bon dieu les aurait-il abandonnés ?
-< pas bin compris pkoi le Shabbat mater serait pas bon pour le début du ramadan en Israël, (trêve de)
-< pas bin compris pourquoi aurait pas été le Mensch si longtemps attendu à l'RDL. Lionel Messie, en revanche, hein, l'était..., mais maintenant, craint un brin. Sa blinde n'était pas très pure, finalement.
-------
nb / Vous saurez tout sur la béchique et autres ruck, maul, chandelle, drop goal, coup de pied rasant, blindside, ballon mort, mêlée, plaquage, et autres rugby champagne..., chez mon vieux pote gascon Jacques F. Il nous a récemment ficelé un super polar haletant dans le milieu cou.illu de l'ovalie, aux fraternelles valeurs de gauche,
https://www.babelio.com/livres/Faget-Les-bulles-ameres-du-rugby-champagne/1523015

Janssen J-J a dit…

Explication ? -cf. le copié collé du message accepté sur la RDL,
___________________
J J-J dit: à
Je poste un message chez Soleil Vert, vu que par trois fois, le robot cabot de l’RDL refuse de prendre mes notules du jour… Et je le prie d’abuser d’un tel parasitisme, mais ça vaut le coup d’aller chez lui, de temps à autre. Car c’est aussi un erdélien de très bonne volonté, injustement attaqué par moments.
_____________________
euh, je le prie de bien vouloir m'excuser d'abuser d'...
Merci, bien à vous...

Soleil vert a dit…

Un prêté pour un rendu JJJ j'attaquerai un de ces jours La bataille de Dorking
A surveiller

Janssen J-J a dit…

Merci SV pour votre hospitalité.
En attendant, je signale à votre lectorat les quelques nouvelles récemment traduites de feu TREVANIAN sous le titre "Nuit torride en ville" (Gallmeister)... Elles sont inégales mais valent assurément le détour... Vous les connaissez sûrement, de même que cet auteur bien attachant et singulier. Un genre de Pynchon il fut, fuyant les medias dans son trou du pays basque, parmi les idiots du village (cf. "ce renard de benat"), et parcourant le monde sans que l'on sût jamais vraiment où il était fourré. Avez-vous croqué Shibumi ?
Bàv,

Christiane a dit…

Bonjour, JJJ, heureuse de vous rencontrer ici car mes voyages en RdL de font plus rares.
A propos de vos réflexions concernant le travail sur Cape Cod Evening. J'ai trouvé cette note sur un de mes livres consacré a Edward Hopper.
"L'histoire qui ne cesse de se rappeler à Hopper, s'impose de façon plus directe à la fin des années 1930. L'inquiétude que lui inspirent les dispositions bellicistes de l'Allemagne hitlérienne filtre dans les tableaux qu'il réalise du printemps à l'automne 1939 (...)
Cape Cod Evening, peint en juillet de la même année, exprime un sentiment d'inquiétude. C'est un chien, cette fois, qui perçoit un bruit, un danger, encore ignorer des humains."
"Hopper - Ombre et lumière du mythe américain" Didier Ottinger (Gallimard)

Hopper dira de cette toile :
'(...) Le bosquet d'acacias provient d'études des arbres d'à côté. Le porche vient lui de la ville proche d'Orléans à quelque 30 km d'ici. Les figures ont été conçues pratiquement sans modèles, et les herbes hautes sont celles que je vois de mon atelier à la fin de l'été ou en automne."
Merci pour la référence du roman.

Christiane a dit…

Soleil vert, en ce moment sur Arte, le mont Fuji....

Christiane a dit…

JJJ, ne croyez-vous pas que dire le passé, c'est dire ce qui n'a pas eu lieu ?
Une autre énumération...

Michel Deguy écrit :
"Je lis comme on se douche ; pour me tremper, me désaltérer, abreuver, dé-sécher. Mais l'eau glisse, passe, et sèche. Je me retrouve, sans mémoire, sans savoir, comme un vieil "innocent", honteux de nudité. Je ne "retiens" pas."

"A l'infinitif ", p.14

Christiane a dit…

Soleil vert,
Votre blog est l'expérience d'un questionnement, du plaisir de la pensée.
Et, surtout, un refus de la médisance, de l'exclusion, de la réduction de l'autre , de la haine.
On y habite en nomade et c'est bien.
La littérature y enveloppe notre inquiétude. On y est en quête de l'infini, du seuil.
Merci.

Christiane a dit…

Pour vous Soleil vert. D'autres mémoires de Nymphéas :

https://www.beauxarts.com/expos/lhommage-a-monet-du-peintre-chinois-zao-wou-ki-au-coeur-dune-superbe-exposition-en-normandie/