vendredi 28 novembre 2025

Les Chrysalides

John Wyndham - Les Chrysalides - J’ai Lu

 

 

 

Longtemps après la « Tribulation », un mystérieux évènement apocalyptique qui a aboli le Passé de la mémoire des hommes et éradiqué les civilisations, le jeune David Strorm tente de survivre au sein d’une communauté rurale religieuse qui traque les individus présentant des malformations corporelles, autrement dit les mutants. David est télépathe. La révélation au grand jour de ce don pourrait le condamner à un bannissement ou mettre son existence en péril. Dans le district de Waknuk où il est né, le grand-père puis le père de l’adolescent mènent la lutte contre un Mal censé offenser l’œuvre d’un Dieu qui aurait conçu l’homme à son Image. Ce culte fanatique de la Pureté est censé protéger la communauté de menaces extérieures démoniaques. Au-delà de Waknuk, des êtres difformes issus de l’Orée, et pire encore des Terres maudites menacent dit-on de franchir les frontières du Labrador.

 

Le destin de Sophie, une enfant déviante enfuie avec ses parents à cause d’une malformation insignifiante hante David. Mais bientôt le jeune homme découvre l’existence d’autres télépathes. Ensemble ils établissent un réseau de surveillance, sachant que la moindre erreur fera s’effondrer le château de carte d’une protection illusoire.

 

Publié en 1955 ce récit de mutants pourchassés et avant-garde d’une nouvelle étape de l’évolution humaine évoque A la poursuite des Slans de A. E Van Vogt, mais on trouve aussi dans Un cantique pour Leibowitz l’idée d’une survie post atomique de croyances religieuses et dans Le village des damnés de Wyndham l’idée d’une gestalt d’êtres différents isolés au sein d’une population qui les repousse. Fort bien écrit - merci à Stephen King de rappeler les qualités littéraires d’un auteur inspirateur de J.G Ballard - Les Chrysalides se présente comme une fantasy qui déboucherait brutalement sur un univers de science-fiction, illustrant aussi que le passage du rêve à la réalité est affaire de nombre.

 

Curiosité, la couverture et son pied à l’orteil surnuméraire, évoquent la toile du vieux maitre Frenhofer héros du « Chef d’œuvre inconnu » de Balzac… Comparaison osée diront certains.


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