Paul Auster - Au pays des
choses dernières - Actes Sud - Babel
Partie dans une ville inconnue chercher un frère dont elle
est sans nouvelle, Anna Blume relate dans une lettre sans fin le récit de ses
pérégrinations. Elle découvre une Cité de la Destruction pour reprendre
l’épigraphe de Nathaniel Hawthorne. Quelque évènement catastrophique dont nous
ne saurons rien a poussé les habitants à errer dans des rues dévastées, à
tenter de survivre en collectant des ordures, en troquant des objets contre de
nourriture ou de l’argent. La folie s’empare de certains d’entre eux. Apparaissent
des sectes pseudo religieuses : les Sauteurs s’envolent du haut des
immeubles, les Coureurs croient échapper au sort commun jusqu’à épuisement, les
Rampants pensent infléchir le cours des choses par l’humiliation volontaire. La
dissociation de la vie collective a pour corollaire la dissociation des âmes et
du langage :
« Il ne suffira
donc pas de simplement ressentir du dégoût. Chacun est porté à oublier, même
dans les conditions les plus favorables, et dans un endroit comme celui-ci, où
il y a tant qui disparaît réellement du monde physique, tu peux t'imaginer combien
de choses tombent en permanence dans l'oubli. Au bout du compte, le problème
n'est pas seulement que les gens oublient, mais surtout qu'ils n'oublient pas
toujours la même chose. Ce qui existe encore en tant que souvenir pour l'un
peut être irrémédiablement perdu pour l'autre, ce qui crée des difficultés, des
barrières insurmontables à l'entendement. Comment parler à quelqu'un d'avions,
par exemple, s'il ne sait pas ce qu'est un avion ? C'est un processus lent,
mais inéluctable, d'effacement. Les mots ont tendance à durer un peu plus que
les choses, mais ils finissent aussi par s'évanouir en même temps que les
images qu'ils évoquaient jadis. Des catégories entières d'objets disparaissent
- les pots de fleurs, par exemple, ou les filtres de cigarettes, ou les
élastiques - et pendant quelque temps on peut reconnaître ces mots même si on
ne peut se rappeler ce qu'ils signifient. Mais ensuite, petit à petit, les mots
deviennent uniquement des sons, une distribution aléatoire de palatales et de
fricatives, une tempête de phonèmes qui tourbillonnent ; jusqu’à ce
qu’enfin tout s’effondre en charabia. Le mot "pot de fleurs" n’aura
pas plus de sens pour toi que le mot « splandigo ». Ton esprit l'entendra, mais
il l'enregistrera comme quelque chose d'incompréhensible, comme un terme d'une
langue que tu ne peux parler. Dans la mesure où de plus en plus de ces mots à
consonance étrangère affluent autour de toi, les conversations deviennent
malaisées. En fait, chacun parle sa propre langue personnelle, et, comme les
occasions d’arriver à une compréhension partagée diminuent, il devient de plus
en plus difficile de communiquer avec qui que ce soit. »
Une entrée en matière dans l’œuvre de Paul Auster vécue
comme une entrée en noirceur. La lecture des premières dizaines de pages désespère
de poursuivre celle des deux cents suivantes dans l’édition Poche d’Actes Sud.
La narration tient à la fois des dystopies citadines de Brazil ou de Extraits des archives du district de Kenneth Bernard voir des néantisations de Cristallisations secrètes de Yoko Ogawa. Cependant, accrochée à son chariot de collecteur d'objets,
Anna, en sauvant la vie d’une femme établit un premier contact social. En
suivront d’autres dont une bibliothèque et une résidence médicale, orientant le
récit vers une réminiscence des Bas-fonds de Gorki. Mais rien n'est jamais acquis dans cet effondrement permanent des êtres et des choses. Anna retrouvera
t’elle ses proches, sortira-t-elle de cette ville ? Paul Auster dresse le
portrait d’une survivante qui tente de se frayer un chemin au milieu des fondrières de l’avilissement et du désespoir. Et c’est ce qu’on retiendra de ce livre.
24 commentaires:
Un voyage circulaire et immobile... Je n'ai lu qu'un livre de Paul auster (L'invention de la solitude). J'étais loin de m'imaginer cet outre-monde apocalyptique !
Le voyage d'Anna Blume est terrifiant.
Un livre pris au hasard; enfin j'ai fait connaissance avec son écriture
Prochaine étape, La métamorphose puis Moon Palace
Vous me faites rire avec vos voyages Express !
Grâce à vous j'ai commencé Moon Palace. Là, oui. Ça me plaît.
Mais j'aime bien la couverture de "Au pays des choses dernières".
Pour La métamorphose, plein de souvenirs du pauvre Grégory Samsa.
Gregor
Paul Auster semble partager son écriture entre fictions et romans autobiographiques. New-York, Central Park, Brooklyn...l'Amérique, une sorte de marche infinie dont le rythme scande l'écriture. Tout près du corps, des sensations. Tout près de sa mémoire. Une poésie dans le choix des noms (leur signification cachée, parfois des jeux de mots... ), la façon d'écrire sa vie. Des récits presque initiatiques, philosophiques.
Pour Rose.
Oui, chère Rose, les toiles de Bram van Velde sont dans ce que j'aime en art.
C'est un artiste que j'ai découvert par hasard alors que je fréquentais un atelier de gravure. Un livre à lui consacré sur un bureau que j'ai feuilleté, étonnée. Je ne connaissais pas du tout. Je ne savais comment regarder les nombreuses reproductions de qualité qui étaient réunies dans l'ouvrage. On me conseilla alors d'aller voir ses oeuvres exposées à Beaubourg. Ce que je fis..
Les premières salles présentaient des oeuvres de lui de ses débuts. Des paysages citadins colorés sans extravagance.
Puis le choc ! Toiles très très grandes dans les salles suivantes. L'abstraction... Un combat de couleurs. Des rouges, des verts, des bleus, des jaunes se recouvrant, jouant les transparences, les oppositions tantôt peints avec, je supposais, des pinceaux mais aussi des coulures très surprenantes donnant une impression d'un travail bâclé.
Je m'assis et j'attendais face à une toile, têtue, un peu agacée.
Je suivais une couleur puis une autre. Malgré moi je levais la main, le bras, me levais, essayé de suivre le geste du peintre. C'était comme s'ouvrir, comme respirer. Un rythme.
Cela semblait fonctionner et soudain, un abandon, un vide, un coup de pinceau plus marqué qui semblait terminer un duel.
Avait-il peint debout face à la toile ou celle-ci était-elle posée à terre ?
Quelle couleur avait-il posée en premier ?
Je scrutais les lisières là où des mélanges naissaient, des tâches qui semblaient bloquer l'expansion d'une couleur . Je devinais des plis, des replis, des contractions des surfaces colorées.
Un violet foncé me surprit comme une juxtaposition de jaunes si différents, un pâle, un autre éclatant. C'était comme un fleuve qui emportait le regard. Un rouge ardent se frayait un chemin dans un mauve tendre. Très peu de surfaces horizontales ( comme chez Rothko), plutôt des formes ascendantes. Un plaisir me gagnait comme d'avancer dans un champ de tulipes et de papillonner dune couleur ay l'autre. Contrôlait -t-il ce territoire ? Que cherchait-il ?
Ma main restait en suspens un instant. J'étais at deux mètres de la toile. J'attendais. Mon regard fouillait la toile. Une grande tension dans la toile.
Je pouvais maintenant aller de lune à l'autre, de salle en salle. Les toiles ont quelque chose en commun. Une interrogation les sous-tend. Elles sont fascinantes. Je l'imagine solitaire dans un atelier modeste, dépouillé. Quelques traits opaques scandaient sa route de l'une à l'autre. Il reprend invariablement la même démarche dans des formats presque identiques. Le blanc de la toile est très important laissant un négatif. Certaines couleurs émergent, d'autres plus secrètes de cachent, de dévoilent à peine.
Il fait des gammes.
De la concentration aussi dans le monde fermé de la toile. Bram van Velde semble à la recherche d'une langue oubliée. Parfois le contour est incertain.
Répétitions et variations.
Je ne cherche plus une oeuvre en particulier c'est entre ses toiles que ça se joue. C'est un long processus d'élaboration, de sélection. Avec des arrangements quasi identiques. Chaque toile est une variation dans un système de constantes.
Je me souviens d'un mécontentement de JJJ lorsqu'il tentait de reproduire un paysage d'Edward Hopper. Son hésitation devant la forêt bleue à gauche de la toile. Cette superposition délicate de bleus et de mauves respirant la tombée du soir. A ce moment-là il était exactement comme Bram van Velde. Le regard inquiet demandant aux couleurs une réponse. Dans la superposition d'un camaïeux de bleus d'où surgirait la sensation recherchée.
Voilà Rose un petit peu de mon regard sur les toiles de Bram van Velde.
essayais - à - camaïeu
Merci, MC, d'avoir fait le facteur.
... et permis, MC, d'apprécier le commentaire de Christiane qui ne me fait pas aimer pour autant la peinture de BVV, mais qui me touche beaucoup sur sa chute. Elle se souvient de mon hésitation à l'égard d'une reproduction d'une toile de Hopper. Cette femme a une mémoire d'éléphant, et n'hésite pas à faire des associations psychologiques incroyables entre des gens que tout opposerait. Plus qu'une factrice, elle -même, un medium un brin démoniaque. Nul doute qu'elle a cherché elle-même dans sa pratique picturale à reproduire la gestuelle mentalisée de BVV pour en arriver à cette profondeur d'analyse. Elle m'impressionnera toujours, cette internaute exigeante, généreuse, empathique et traversée, assurément à nul.le autre @pareil.le.
Bàv, chère Madame. (JJJ)
Joie de vous lire, JJJ. Oh il n'y a là qu'une longue patience devant des oeuvres que je rencontre sur le fil d'un désir.
J'avais été très intéressée par la façon dont vous aviez exploré ce tableau d'Edward Hopper. Je crois que vous aviez touché du bout du pinceau cette magie des couleurs qui , se superposant, évoquent dans cette toile le mystère de ce bois au soleil couchant de Cape Code. Une orée un peu inquiétante au-delà de la prairie herbeuse où le chien est en arrêt. C'était très beau cette tentative de rencontre avec cette atmosphère poétique de votre part et vous le racontiez avec tant de modestie..
Pour Bram van Velde, j'ai lu plus tard sa correspondance émouvante avec son ami Samuel Beckett. Il vivait chichement et peignait peignait, frôlant le désespoir. Que cherchait-il ? Quel mystère... Peut-être comment les couleurs se rencontrent, s'épousent, se repoussent. Quelques lithographies tardives en noir et blanc, dépouillées. Des traces dans sa quête.
Oui, Rose et JJJ, j'ai cherché avec mes pinceaux et mes aquarelles, gouaches, encres, pastel à retrouver ce que j'avais ressenti dans cette exposition réunissant les oeuvres de Bram van Velde mais les pensées, les mots ont davantage cette matérialité , ce toucher. Le langage offre une palette infinie.
(De plus une arthrite gênante a fait son nid dans main droite et je ne suis pas ambidextre !)
Votre remarque , Rose, a éveillé ce besoin, cette nécessité de revivre mes sensations de ce jour où j'ai parcouru cette exposition, le déroulement de ses oeuvres.
L'écriture a été pour moi ce moyen. Tout était encore dans mon corps. Je ne le savais pas avant de vous ecrire. L'inexprimable à traduire en mots.
Au commencement il y a eu ce rythme venu de la répétition des constructions des toiles. Rythme qui accueillait une lisibilité des gestes possibles de Bram van Velde. Cela faisait comme une mémoire. Je ne pouvais séparer le silence du mouvement.
J'ai essayé de les rendre lisibles pour vous, pénétrant dans ces stratifications multiples, me laissant porter à nouveau par ces entrelacements.
Les mots me conviaient à une histoire parallèle pour scruter le sens, interpréter cette série de toiles que je ne pouvais toucher qu'avec les yeux. Mes doigts dans l'air rencontraient un secret qui chuchotait dans l'air.
Bram van Velde cherchait à se comprendre en peignant. Comprendre ses rapports avec le monde, avec les autres.
Mais tous ces mots n'épuisent pas l'expérience singulière vécue ce jour-là. J'écoutais sa douleur et parfois ses joies dans ce ruissellement ininterrompu de couleurs, otage de cet inconnu. Peintre et visiteuse, nous respirions ensemble, présents et absents.
Quand les couleurs deviennent des pensées elles appellent des pensées plus que des couleurs. Là est le lien profond de Beckett et de Bram van Velde. Deux marcheurs, côte à côte. Un mouvement de va-et-vient permet des permutations de l'un à l'autre. Ils n'ont pas besoin de se raconter d'où ils viennent, comment ils pensent, ils tentent d'y voir clair. Presque des corps fictifs.
Beckett a écrit deux pièces pour la télévision, Quad I et Quad II. Des personnages évoluent selon des combinaisons peut-être mathématiques, silencieusement dans un carré. Quand je les ai vues j'ai pensé à Bram van Velde enfermé dans l'espace de ses toiles carrées et ricochant interminablement d'un bord à lautre...
J'aurais envie de dire au pays des choses... premières...
car je viens de lire un homme qui tient son passé comme de l'eau entre ses doigts, insaisissable .
Et au milieu de ce flux des déchirures, un souvenir fugitif, une scène mémorisée en arrêt image.
Je pense alors au souvenir du face-à-face avec les toiles de Bram van Velde comme une ouverture à partir de laquelle le temps s'est reconstitué, l'arrêt puis la traversée des salles, j'allais dire, des toiles.
Le refus puis l'acquiescement du regard devant cette matière colorée qui était une impossibilité de peindre, de dire.
Un souvenir au milieu de rien qui s'était endormi, enkysté dans le corps .
Une déchirure dans l'oubli et revient, si précise, cette scène privée provoquée par la remarque amicale d'une payse. Elle a dit : je crois qu'elle l'aimait.
L'aimait...
Peut-on aimer un fantôme à travers un choc visuel ressenti dans une exposition ? Bram van Velde... Une parole déchirée enfouie dans ses couleurs, ses échecs, son face-à-face avec le néant.
Cette expérience éclaire la démarche de Paul Auster telle que ce billet de SV la reconstitué dans ce billet.
Il y a une possible rencontre entre l'écriture de cette fiction et l'empêchement de peindre de Bram van Velde. Comme si Paul Auster avait laissé ses peurs, ses hantises habiter cette fiction : Au pays des choses dernières....
Lisant ces lignes ( extraites du roman de Paul Auster ), je crois voir une toile de Bram van Velde.
"Au bout du compte, le problème n'est pas seulement que les gens oublient, mais surtout qu'ils n'oublient pas toujours la même chose. Ce qui existe encore en tant que souvenir pour l'un peut être irrémédiablement perdu pour l'autre, (...)"
Comme au début du roman quand elle dit :
"Ce sont les dernières choses (...). L'une après l'autre elles s'évanouissent et ne reparaissent jamais. (...) Rien ne dure, vois-tu, pas même les pensées qu'on porte en soi. Et il ne faut pas perdre son temps à les rechercher. Lorsque qu'une chose est partie, c'est définitivement. (...) Je ne mange guère. Juste assez pour continuer à mettre un pied devant l'autre (...) Je mets un pied devant l'autre, puis l'autre devant l'un, et j'espère pouvoir recommencer. Rien de plus que cat. Il faut que tu comprennes comment ça se passe pour moi. (...) J'ai perdu la piste et jamais rien ne le remettra dans le bon chemin. (...) Il faut s'habituer à faire avec aussi peu que possible. (...) C'est quelque chose dont on ne sort pas. Tu y arrives ou pas . (...) Mais soudain, j'ai le sentiment qu'il y a quelques chose à dire, et si je ne le note pas rapidement ma tête va éclater. "
Mais c'est superbe, Soleil vert. Heureusement que Bram van Velde m'a mise sur la piste de cet impossible !
J'aime vraiment beaucoup cette écriture. C'est une femme qui parle par la bouche d'un homme ( Paul Auster) et ce qu'elle dit ressemble à du Beckett. Ainsi page 15 :
"Il ne peut jamais exister de chemin tracé d'avance, et tu ne peux survivre que si rien ne t'est nécessaire. Tu dois pouvoir tout changer de but en blanc, laisser tomber ce que tu fais, repartir en arrière. A la fin, il n'y a rien qui échappe à cette règle. (...) Car les habitudes sont mortelles. Il faut aborder chaque chose comme si on l'avait encore jamais rencontrée. Peu importe combien de fois, ce doit toujours être la première. (...)
On se dit que tôt ou tard tout cela devrait prendre fin. Les choses tombent en morceaux et s'évanouissent."
C'est bien une femme qui parle comme cela. Mots taillés pour l'utile dans un temps de sable.
Écoutez :
"Mais lorsque l'espérance s'est enfuie, lorsqu'on découvre qu'on a même cessé d'espérer que l'espérance doit possible, on a tendance à remplir les espaces vides par des rêves (...)"
Ah, mais vous n'avez pas dit comment elle parle. Peu importe la ville toute déglinguée, les gens si minces qu'ils s'envolent. Elle parle du réel. D'elle au milieu des autres.... Et c'est vraiment bien.
Et là : "avant qu'on s'endorme, on peut se donner 'illusion que le jour présent n'est qu'une apparition ni plus ni moins réelle que le souvenir de tous les autres jours qu'on trimballe à l'intérieur de sou."
Bon je vois que vous avez basculé dans Kafka. La métamorphose.
C'est pire que d'être une boule de billard sur votre tapis vert ! Je vais vous lire mais je reviens à ce roman juste après. Ce n'est pas Soleil vert mais Tourbillon vert votre pseudo !
de soi
Oh, ça se gâte... Que de sang que de sang !
Vous écrivez : "La lecture des premières dizaines de pages désespère de poursuivre celle des deux cents suivantes".
Je vais sauter un chapitre pour voir....
Mais il n'y a pas de chapitre et la lecture du roman devient difficile
Je me reporte à la postface : "La lecture de Claude Grimal", une dizaine de pages. Très intéressante.
On sait donc que cette longue lettre ( 200 pages) , plutôt un cahier, est envoyée à un ami d'enfance resté de l'autre côté des mers. Que cette lettre est parvenue à quelqu'un puisqu'on peut lire : écrivait elle -poursuivait-elle.
Donc cette Anna est partie à la recherche de son frère disparu.
Auster a coupé la ville du reste de l'univers.
Tout ce qui est normal disparaît. Il reste les souvenirs d'Anna Blume.
On ne connaîtra pas les causes de l'anéantissement de cette ville devenue répugnante, seulement les effets...
Il semble que Auster est surtout intéressé par le fonctionnement mental des personnages. Tous assez répugnants sauf quatre d'entre eux assez angéliques, Anna et ses compagnons , qui se réfugieront dans un détachement absolu, la perte d'une illusion et seront peut-être sauvés....
Bon, je fais comme vous , Soleil vert, je referme ce livre je retourne à ma lecture précédente, un roman autobiographique de Paul Auster, "Moon Palace".
J'ai beaucoup aimé votre billet sur La métamorphose de Kafka.
Dans cet essai de Valère Novarina, "Devant la parole" (P.O.L.), on peut lire page 61 :
"Il faut aller dans la matière, se noyer et la comprendre par dedans. Les vraies pensées naissent en touchant. Il y a du spirituel dans les mains. "
Enregistrer un commentaire