dimanche 7 décembre 2025

Lectures 2025, une sélection d'ouvrages de science-fiction

 



Sous l’éclairage d’un soleil vert gonflable et de la lointaine clarté de la Tour Triangle rebaptisée pour l’occasion Tour Bladerunner, je présente une mini-sélection d’ouvrages de science-fiction parus en 2025. Je n’ai pas été très friand de nouveautés cette année et je vois dans la création enthousiasmante en 2026 de la collection Archive du Futur par les éditions du Bélial’ une démarche à peu près similaire à la mienne dans la mesure ou j’ai revisité quelques classiques anglo-saxons de Windham, Cherryh, Hamilton et quelques auteurs français comme Messac, Lainé…  Je n’ai pas encore mis la main sur l’anthologie Scribes des Miracles de Serge Lehman et me désespère d’avoir le temps de lire La semaine des quatre jeudis et Kafka à Paris, explorations transfictionnelles du Paris de l’entre-deux guerres par le génial Xavier Mauméjean. Je continue par ailleurs à déterrer les trésors de littérature générale du monde entier, parmi lesquels quelques chefs-d’œuvre sud-américains. Et ma foi Terre des hommes de Saint-Exupéry illustré par Riad Sattouf me semble un cadeau de Noël bien tentant.








(Photo Parc Citroën JLP)

2 commentaires:

Christiane a dit…

"Car ce poète, un soir auprès du feu dans le désert, racontait simplement son arbre. Et mes hommes l’écoutaient dont beaucoup n’avaient jamais vu qu’herbe à chameau et palmiers nains et ronces.
« Tu ne sais pas, leur disait-il, ce qu’est un arbre. J’en ai vu un qui avait poussé par hasard dans une maison abandonnée, un abri sans fenêtres, et qui était parti à la recherche de la lumière. Comme l’homme doit baigner dans l’air, la carpe doit baigner dans l’eau, l’arbre doit baigner dans la clarté. Car planté dans la terre par ses racines, planté dans les astres par ses branchages, il est le chemin de l’échange entre les étoiles et nous. Cet arbre, né aveugle, avait donc déroulé dans la nuit sa puissante musculature et tâtonné d’un mur à l’autre et titubé et le drame s’était imprimé dans ses torsades.
Puis, ayant brisé une lucarne dans la direction du soleil, il avait jailli droit comme un fût de colonne, et j’assistais, avec le recul de l’historien, aux mouvements de sa victoire.
Contrastant magnifiquement avec les nœuds ramassés pour l’effort de son torse dans son cercueil, il s’épanouissait dans le calme, étalant tout grand comme une table son feuillage où le soleil était servi, allaité par le ciel lui-même, nourri superbement par les dieux.
Et je le voyais chaque jour dans l’aube se réveiller de son faîte à sa base. Car il était chargé d’oiseaux. Et dès l’aube commençait de vivre et de chanter, puis, le soleil une fois surgi, il lâchait ses provisions dans le ciel comme un vieux berger débonnaire, mon arbre maison, mon arbre château qui restait vide jusqu’au soir… »
Ainsi racontait-il et nous savions qu’il faut longtemps regarder l’arbre pour qu’il naisse de même en nous. Et chacun jalousait celui-là qui portait dans le cœur cette masse de feuillage et d’oiseaux."
Antoine de Saint-Exupéry, "Citadelle", chapitre X (oeuvre posthume publiée en 1948).

Christiane a dit…

C'est bien tous ces liens bleus sous le soleil vert.