mardi 22 novembre 2022

La Forêt pourpre

 

Algernon Blackwood - La Forêt pourpre - L’Arbre vengeur

                                                                                                     



Onze ans après L’homme que les arbres aimaient, les délicieuses éditions L’Arbre vengeur nous gratifient d’un nouveau recueil d’Algernon Blackwood, La forêt pourpre. L’auteur, encensé en son temps par Lovecraft - tant pis pour le truisme -, emmène cette fois son lecteur au cœur des forêts canadiennes. Le titre renvoie à la fois aux splendides incendies automnaux des érables de ce pays et à la coloration fantastique des nouvelles. Certaines sont issues du fond Présence du futur, d’autres du Visage Vert, et deux sont inédites, « La Clairière du Loup », « L'Île hantée ». Toutes bénéficient d’une traduction inédite de Romane Baleynaud.


 

Les cinq textes, dont les trois premiers en particulier l’emblématique « Le Wendigo » émergent du lot, racontent pour la plupart des histoires de chasse qui se retournent contre leurs pratiquants. Ici, un guide est emporté par une créature légendaire : ses compagnons retrouvent l'homme agonisant et fou. Nul n'a vu le monstre. « La Vallée des Bêtes sauvages » paru en 1921 est à cet égard un des plus beaux plaidoyers jamais rédigés contre ce rituel meurtrier qui n’épargne même pas ses adeptes. Au sein d'un paradis animalier, un chasseur découvre la noirceur de son âme. L’émouvante « Clairière du Loup » évoque presque une suite de L’appel de la forêt : un Esprit incarné en loup demande l'aide d'un pêcheur pour rompre une ancienne malédiction. Dans « L'Île hantée » un étudiant est encerclé par des indiens fantomatiques. « Le Lac du Corps-Mort » raconte le naufrage de deux aventuriers dont l’un meurt dans des circonstances non élucidées.

 

La passion d’Algernon Blackwood pour les arbres, source de la flamboyance stylistique de précédent recueil, ne se dément pas ici même si elle s’exprime en une écriture plus resserrée, moins rêveuse mais peut-être plus personnelle. Ecossais de naissance l’écrivain a vécu au Canada. Il se met d’ailleurs en scène dans « Le Wendigo » sous la peau d’un étudiant en théologie. Les expéditions décrites incorporent des indiens. Employés comme guides, ils personnifient l’âme des bois dont ils relaient les messages d’avertissement. Si l’appel de la forêt et de ses créatures mystérieuses et comme surnaturelles épouvante les personnages, il en émeut d’autres comme dans « La Vallée des Bêtes sauvages » ou l’émouvante « Clairière du Loup ». Le fantastique lovecraftien cède alors la place au souvenir de Jack London.

 

Enfoncez-vous au cœur des bois d’érables et de bouleaux, d’épicéas et de tsugas du recueil, serrez contre votre cœur la réplique du totem du grand Ishtot, saluez loups et élans, écartez-vous du légendaire Wendigo, remerciez au passage Greg Vezon pour ses belles illustrations et plongez dans ces histoires où seule « Le Lac du Corps-Mort » déçoit véritablement. Que dire sinon merci à l’éditeur.

 

- Le Wendigo
- La Clairière du loup
- La Vallée des bêtes sauvages
- L'Île hantée
- Le Lac du Corps-Mort

65 commentaires:

Soleil vert a dit…

Modifié 20:00.

Christiane a dit…

Oui, oh comme je me souviens... Le Danube... La barque... Les îlots de saules... Le marais...
Vous aviez conseiller la lecture de ces nouvelles de Blackwood dans un commentaire.
L'homme que les arbres aimaient.
Et sans m'en rendre compte j'avais glissé dans l'étrange, le surnaturel, l'horrifique.
Mais que c'était beau : l'écriture, le rythme lent, le paysage, les couleurs, vert et argent. Une beauté sauvage.
Les méandres du fleuve... Les berges sablonneuses.
Il y a un canoë qui glisse sur l'eau tournoyant dans les tourbillons jaunâtres pour filer vers les bancs de sable. Ils sont ballottés, se laissent aller aux caprices du fleuve.
C'était déjà envoûtant. Trop tard pour de libérer du livre.
Ils sont seuls, deux compagnons isolés du reste du monde.
Et puis les bourrasques de vent, inquiétantes.
Et ils sont drossés dans un bief, échoués, morts de fatigue dans cette contrée etrange.
Les Saules bruissants les entouraient. Des murmures enjolants autant qu'inquietants.
Oui je me souviens de cette histoire qui m'a hantée longtemps.

Pourtant on les avait mis en garde. Ne pas continuer. Danger de crue, de tempête.
Et peu à peu, une vague sensation d'inquiétude envahit le lecteur... Une angoisse. Peut-être à cause des saules, serrés, en rangs serrés, impénétrables. Quelque chose émane d'eux, une obscurité qui semble rejetait les intrus.
L'île semble rétrécir. Les deux aventuriers téméraires sont inquiets. Enfin le narrateur plus que le suédois assez flegmatique.
Un homme passe sur une barque à fond plat. Il leur crie quelque chose qu'ils ne comprennent pas à cause du vent et se signe avant de disparaitre.
Comme je voulais quitter le livre... Comme il m'angoissait...
Même la lueur du feu de bois de leur campement n'etait rassurante.
Les Saules étaient de plus en plus inquiétants. Ils semblaient contre leur présence. Semblaient se déplacer.
Le reste de l'histoire reste gravé dans ma mémoire...
Est-ce que ce nouveau livre fait aussi peur ?

Soleil vert a dit…

oui, mais l'inquiétude suscitée par cette littérature d'avant guerre est sans commune mesure avec les productions d'un Stephen King et consorts.
Le style est moins flamboyant que le précèdent recueil

Christiane a dit…

Merci. Oui, le style de "L'homme que les arbres aimaient" est magnifique. Il est pour beaucoup dans la fascination du lecteur.
Si vous avez le temps pouvez-vous répondre à ma question d'hier. Quelle est l'explication de la nouvelle de Michel Demuth "L'été étranger". Elle continue de m'intriguer....

Soleil vert a dit…

Le recueil a été écrit dans les années 60. Une expedition vers Sirius en 2020 ou équivalent échoue. La fusée s'écrase sur Terre. L'unique survivant victime d'un traumatisme croit avoir atterri sur une planète inconnue. Il meurt sur Terre mais on fait croire que c'est sur Sirius.

Christiane a dit…

Vous êtes chic ! Merci. Il me manquait juste votre dernière phrase. Pour le reste, nous sommes en accord.

Christiane a dit…


Pour vous remercier ce petit bijou cueilli cette nuit sur France Culture. Un crime parfait !

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-nuits-de-france-culture/bonnes-nouvelles-grands-comediens-maia-simon-dit-tous-les-chemins-menent-au-ciel-de-roald-dahl-1ere-diffusion-24-07-1984-9624321

Christiane a dit…

J'ai relu la nouvelle "L'homme que les arbres aimaient". Même malaise devant la terreur diffusée volontairement par l'auteur.
Je ne lirai donc pas ce nouveau livre de lui.
Je ne suis pas masochiste !
Ce n'est vraiment pas un rayon de la science fiction qui m'attire.
De plus, j'aime les arbres. Il me peine de les voir transformés en entités maléfiques.
Vous dîtes que ce n'est rien à côté de la littérature de King et consort. Autant de romans qui ne m'attirent pas.
Pourquoi avez-vous besoin de lire des romans horrifiques ?
Je préfère "La poétique de l'espace" de Gaston Bachelard face à l'hostilité du monde.
Je revendique l'absolue naïveté de mes rêveries et ma vieille lampe amie qui veille sur mes livres.
Ma bibliothèque devient un nid de souvenirs, un refuge.
Tenez un poème tout de douceur et de beauté :

"Torii d'Itsukushima
Kanji rouge posé sur l'eau
Quelle main océane
Inspira ta calligraphie

La voûte de ton portail
Appelle un monde invisible
Envoûtant est le livre
Qui me lie à l'autre rive "

C'est dun poète que j'apprécie beaucoup, Jean-Louis Peyre. Dommage qu'il ait cessé d'écrire des poèmes.
Son univers me convient mieux que les romans de Algernon Blackwood et consort.
Bonne soirée.

Soleil vert a dit…

Jean-Louis Peyre.
C'est qui ce mec ?

Christiane a dit…

Ce mec ?
Un baroudeur qui a tracé son chemin entre ciel et mer. Transhumances. Transparences. Reflets.
Soleil et terres de soleil, terres qui brûlent, textes criblés d'air comme la lumière entre les aiguilles de pins.
Visible et invisible car je ne connais que le Je de son écriture. Il apparaît et disparaît, frôle les mots. Se débat dans la souffrance pour créer. J'apprécie la matière incertaine de son écriture nomade. C'est comme une eau musicale qu'on ne peut retenir. Une vibration de couleurs, aussi. Il avance et recule en même temps. Il dit se tenir en arrière de son ombre. Palimpseste dans des stratifications poétiques. Comme une mémoire insolite, antérieure à ce qu'il pourrait dire, alors il l'écrit. Il faut le chercher alors, sous les mots.
Mais je suis très maladroite pour témoigner de la respiration de ses poèmes sans cesse interrompue.
Lumière et ombres, oui. Présence et absence comme le plein et le creux...
Allez voir, vous-même, c'est en bas dans l'espace poétique, quelques poèmes. Il est bien ce mec !

Anonyme a dit…

Pas d’enthousiasme particulier pour les nouvelles naguere lues de cet auteur. A tel point que Je m’étais demandé si ce Blackwood là n’était pas la cible de Poe dans le caustique « Comment écrire un article à la Blackwood » que vous trouverez dans l’édition Bouquins. Mais il semble que non…. MC

Anonyme a dit…

Je suppose qu’il avait ses jours…

Christiane a dit…

Ah, bonjour MC. En avez-vous donc fini de guerroyer contre la bêtise et l'aigreur de certaine commentatrice sur un blog voisin ? Comme vous l'avez si bien dit à l'élégante DHH : - Les chiens aboient et la caravane passe...
Blackwood... Bois noir... Et ce curieux prénom moyenageux : Algernon.

Mais c'est bien toute cette palette des couleurs de la science-fiction.
J'ai lu quelques uns de ces romans grâce à Soleil vert.
Cela m'a désorientée sauf pour ceux qui sont étranges plus que futuristes. J'aime l'étrange. J'aime l'esquisse, le mystère, les ellipses.
Ainsi cette petite nouvelle de Roald Dahl, écoutée à la radio (que j'ai mise en lien) où tout est suggéré si finement. Je l'ai écoutée avec ravissement. (Je ne savais pas qu'il avait écrit pour des adultes. J'ai présenté beaucoup de ses albums étonnants aux élèves, surtout les petits, qui adoraient ses contes burlesques sans savoir qu'au fil des pages se posaient des questions importantes pour un jeune enfant. Dans ces albums édités par L'Ecole des loisirs, il assurait également l'illustration très réussie .)

Donc, Blackwood.
Le début de la nouvelle "L'homme que les arbres aimaient" est remarquablement écrit. Ce que je n'ai pas aimé voir s'intensifier, c'est l'angoisse.
Le précédent livre présenté par SV : "Souvenirs du futur" de Sigismund Krzyzanowski, a été pour moi, un livre très agréable. Avec ce questionnement sur le temps... Un voyageur bloqué dans une année qu'il n'a pas choisie...
Si on vous proposait un voyage dans le temps, quelle époque choisiriez-vous ?

Anonyme a dit…

Question piège car je pars du principe qu’il n’y a pas dans l’absolu de meilleure époque que d’autre. Sauf à bénéficier, comme me disait naïvement un étudiant, du château, du parc, et du titre, ou de leurs équivalents dans d’ autres mondes. Les dystopies et autres uchronies, bien faites, n’est-ce pas Philip J’ose Farmer!, ont au moins le mérite de faire réfléchir. Dans ce domaine, celle de Walton, encore qu’un peu trop british ,fut le dernière du genre. Il convient je pense d’observer maintenant ce qui se passe dans le domaine chinois, continental et américain…Bien à vous. MC

Anonyme a dit…

Il a été parlé et justement de Liu Xao Xin, mais pas du Ken sono-Americain ayant remporté le Hugo et le Nebula…

Christiane a dit…

Eh bien, me voici en pays de passionnés ! Quel bel échange ! Je regarde passer les balles qui fusent au-dessus du filet et rebondissent. Tournant tantôt la tête à gauche, tantôt à droite.
Je rêve d'une balle qui irait, libre, voler au-delà de l'arène de terre battue pour côtoyer les nuages, les merveilleux nuages...

Christiane a dit…

Ce que j'aime, MC., dans la démarche de Soleil vert c'est sa curiosité infinie pour tant d'écrivains, de livres. Il aurait pu s'enfermer dans l'écriture de ses poèmes très beaux mais qui le renvoyaient inlassablement à la douleur de ce qui n'est plus. (Un autre poète, sur un blog voisin, est entré dans un enfermement de sa propre parole et m'évoque Narcisse se noyant dans son reflet.)
Soleil vert a tranché. Il garde peut-être pour lui d'autres poèmes qu'il continue d'écrire mais ici, il est ailleurs, il est sorti du nid, de l'abandon de soi dans le glissement des souvenirs, du piège du non-désir pour retourner vers une passion de jeunesse : la science-fiction. Sans pour autant renoncer à la lecture ou relecture de nouvelles et romans n'appartenant pas à cette branche de la littérature.
De plus ce chemin croise souvent celui d'autres lecteurs aussi passionnés que lui qui parfois cosignent un article (et même leur laissant une place sur son blog pour présenter un ouvrage.)
Un choix ouvert à l'aventure de la littérature, du langage, passionnant, aéré.
La forme "blog" permet à des passants dont vous , Biancarelli et d'autres amis, de laisser un avis, une proposition de lecture autre. (Et même la possibilité d'effacer un commentaire !)
Ses chroniques montrent une telle capacité d'attention aux textes, aux auteurs qu'elles invitent à la découverte.
Il est ici et ailleurs, libre et fidèle. C'est un fugitif qui a trouvé dans ses lectures et son écriture, un mode de vie qui lui convient. Un homme du grand large...
Il avance dans un mouvement double, lisant, écrivant. Fécondant, par le partage avec d'autres lecteurs. Très réservé dans ses commentaires. Il dit peu mais il dit bien. Tenant le gouvernail d'un vaisseau qu'il dirige, l'entraînant dans un voyage qui ressemble à un songe près ou loin du tragique de notre condition humaine.

Soleil vert a dit…

Ken-Liu ? Hugo, Nebula etc.. j'ai du en parler en deux reprises sur ce blog.
BAV

Soleil vert a dit…

"Ses chroniques montrent une telle capacité d'attention aux textes, aux auteurs qu'elles invitent à la découverte."

Vous allez me faire rougir

Christiane a dit…

C'est vrai !

Anonyme a dit…

J’ai cité une fois un poète que j’aime bien et qui est vivant. Pour autant, je suis venu ici pour la SF, pas pour la poésie. Il importe de situer les choses. Par ailleurs les louanges hyperboliques me gênent un peu…Possible que vous ayez parlé de Ken Liu, je suis encore loin d’ avoir tout lu. Ce que je voulais dire sur le Priest, c’est qu’on a eu des constructions du même autrement élaborées, et que le coup de la pile qui vous met en contact avec des personnes vivant antérieurement est, par rapport aux Insulaires ou à l’ Adjacent, quelque peu préhistorique . S’y ajoutent les grandes orgues climatiques, qui, à bien y regarder, sont le seul centre du roman. Bannissez toute espérance si vous n’y souscrivez que modérément. Bref ,C’est un peu léger, je trouve, même si on est libre d’y voir du Wells. Reste le dessin de couverture, c’est beaucoup et peu à la fois….Bien à vous. MC

Soleil vert a dit…

"Ce que je voulais dire sur le Priest, c’est qu’on a eu des constructions du même autrement élaborées"

oui, oui ça se tient
En attendant, je lis Les Galaxiales de M Demuth et son Eglise de l'Expansion fondée par Saint-François d'Outre Ciel ...

Christiane a dit…

Je suis abasourdie par le commentaire de MC.
Que d'agressivité...
Donc, j'ai perturbé l'évocation des romans de science-fiction en évoquant le billet de Paul Edel sur Hardellet.
Cet homme se conduit ce soir comme un censeur vous intimant de ne pas parler de poésie, taclant au passage mes commentaires qu'il juge trop laudatifs.
Bien, je suis désarçonnée.
Pourtant n'a-t-il pas longuement évoqué récemment un ouvrage qui n'a rien à voir avec la science fiction ?
Triste...
Bonne nuit.

Christiane a dit…

Bonjour,
Dans quelle nouvelle de M.Demuth se trouve cette église de l'expansion et ce personnage. Saint François d'0utre-ciel. ? Il y a certainement un clin d'œil à Saint François d'Assise ?
Je ne l'ai pas trouvée dans le recueil de nouvelles des Galaxiales. Nous avions parlé de L'été étranger.

Soleil vert a dit…

Eh bien chère Christiane, un peu tout au long du recueil ...

Christiane a dit…

C'est vrai que je n'ai lu que "L'été étranger". Vous me donnez envie de lire les autres nouvelles.
Ce recueil avait surgi dans le flot de commentaires et j'ai lu cette nouvelle que vous évoquiez avec curiosité. Elle m'a intéressée car son point de départ c'était le réel. Le fantastique ne rompt pas avec la réalité décrite par M.Dumuth, au plus juste et soudain, le vertige ! Il sabote la scène par le regard décalé du personnage rescapé du crash de son vaisseau..
C'est un mélange d'hyper-réalisme et de fantastique. Le texte, alors, semble dissimuler un secret. Le lecteur franchit un seuil, divisé entre deux pistes qui l'entraînent, l'une vers la réalité déformée par le regard halluciné de l'astronaute , ses chimères, l'autre par une sensation qu'il se trompe et cela par mille et un indices.
Les incertitudes du réel... liées à l'emprise du temps.
Une réalité fantôme naît de ce regard affolé.
Nouvelle troublante.
Je vais reprendre le recueil, le sieur Blackwood aimant trop l'horrifique. Je crains que ces somptueuses forêts rougeoyantes d'automne cachent bien des maléfices....

Christiane a dit…

Dans l'introduction du recueil de M. Demuth signée par R. Comballot, je lis -et ce n'est pas pour retrouver aux orages nocturnes...- une citation de M. Demuth :
"Je recherche ma musique à moi, qui repose beaucoup sur la poésie et l'écriture automatique. J'ai dû être nourri par les poètes, de Jacques Prévert à Saint-Joohn Perse, en passant par Rimbaud, Charles Crois ou Hugo. (...)
Quand je relis certaines Galaxiales, je me dis que j'ai fait un peu fort dans le rimbaldisme exacerbé."

Il semble, à lire cette introduction, et suivant les commentaires de Dorémieux, le rédacteur en chef de la revue Fiction, que "Les Galaxiales" appartiennent à une oeuvre collective pour la revue "Fiction". Et que "les Galaxiales" de M. Demuth retracent divers épisodes de l'Histoire future de l'humanité, depuis l'an 2000 jusqu'à un lointain avenir. Soit une fresque chronologique échelonnée selon un plan d'ensemble."
Ce qui frappe, ajoute-t-il, "c'est la variété de ton adoptée par l'auteur (...) qui tente à chaque fois de varier sa technique et de modifier ses éclairages."

A la mort de Michel Demuth en 2006, la série était inachevée. Puisqu'on disposait du tableau chronologique, "il suffirait d'attribuer chaque titre à un créateur d'univers différent, à un confrère, amateur de la série. Projet validé par Luce Demuth, la veuve de Michel."
Donc,
"Le best of fut publié au Belial en 2010 sous le titre "A l'est du Cygne." Le dessin de couverture confié à Philippe Druillet."
Les auteurs groupés sous la bannière des Galaxiales sont cités.
"Les deux premiers tiers sont signés Demuth. . L'écriture est poétique souvent flamboyante."

Donc, une question, cher Soleil vert : les nouvelles que nous lisons ici sont-elles toutes de Michel Demuth ?

Soleil vert a dit…

Voilà,
Les dix-neuf premières oui, la vingtième est coécrite, les douze dernières ne sont pas de lui.


1 - Richard COMBALLOT, Le Jeune Homme et les Étoiles…, introduction
2 - Serge LEHMAN, La Classe américaine, préface
3 - L'Été étranger, nouvelle
4 - Les Grands Équipages de lumière, nouvelle
5 - Gamma-Sud, nouvelle
6 - Mantes – Voyage par les prés et les bois de France, nouvelle
7 - Le Fief du félon, nouvelle
8 - Un rivage bleu, nouvelle
9 - Aphrodite 2080, nouvelle
10 - Les Tambours d'Australie, nouvelle
11 - Haine-Lune, nouvelle
12 - Relais sur Évidence, nouvelle
13 - Le Bataillon-Légende, nouvelle
14 - Castelgéa, nouvelle
15 - Contact en nadir, nouvelle
16 - L'Arbre de fureur, nouvelle
17 - La Course de l'oiseau Boum-Boum, nouvelle
18 - L'Île aux Alices, nouvelle
19 - Elle était cruelle…, nouvelle
20 - Ugo BELLAGAMBA & Michel DEMUTH, Chanson pour givrer le temps, nouvelle
21 - Christian LÉOURIER, Soleil rouge, soleil blanc, nouvelle
22 - Colin MARCHIKA, Je te vaporise, nouvelle
23 - Olivier BÉRENVAL & Richard CANAL, Aux forêts de Céziandre, nouvelle
24 - Joëlle WINTREBERT, Herbe Feu, nouvelle
25 - Christian LÉOURIER, Chasse en Syrénie, nouvelle
26 - Les Médiateurs m'ont envoyé, nouvelle
27 - Dominique WARFA, Les Hommes-Sœurs d'Hermonville, nouvelle
28 - Ugo BELLAGAMBA, Sénémyane, nouvelle
29 - Dominique WARFA, L'Homme en armes et l'âme en peine, nouvelle
30 - Jean-Jacques GIRARDOT, Dans les cryptes du Toucan, nouvelle
31 - Yragaël ou la Fin des temps, nouvelle
32 - Jacques BARBÉRI, Le Sceau de Syoïse, nouvelle

Soleil vert a dit…

errata, la 31e est de Michel Demuth

Christiane a dit…

Ah, merci. Quelle belle aventure littéraire que cette série SF que les amis terminent.
Je vais lire ce recueil et je vous dirai.
Merci.

Christiane a dit…

J'en ai lu quelques unes. Je n'arrive pas à entrer dans un nouveau conte de ces Galaxiales. Trop de vaisseaux, de manettes. Des jeux sur des lieux connus mais qui ne me transportent pas dans un monde passionnant. Les personnages sont esquissés. Éternels voyageurs du néant.
Bon, je retourne à mon Seghers sur Hardellet. Essai d'une grande profondeur sur l'homme et sa création poétique qui tangue entre un réel attachant que décrit très bien Paul Edel et une fiction très inspirée par le surréalisme.
Je pense à MC. Lui qui dit venir ici pour la science-fiction, il n'a quasiment jamais évoqué les livres que vous présentez, se contentant souvent de déprécier leur auteur, d'évoquer d'autres livres, d'autre auteurs. Au passage, il lit Priest , longtemps après que nous en avons parlé, pour dire sa déception. Il avait aussi trouvé les précédents simplistes, contes naïfs.
Je ne suis pas certaine qu'il se passionne vraiment pour la science-fiction. Nous a-t-il parlé d'un roman de science-fiction avec passion ? "Dune", je crois, me disant que lorsqu'on le commence on ne peut pas le lâcher... Ses intérêts semblent plutôt chevillés à certains ouvrages du XVIIIe et XVIIe siècles liés aux croyances, à l'histoire de l'Eglise
Quant à la poésie, il n'en parle jamais.
Je ne comprends toujours pas son éclat d'hier.

Christiane a dit…

De plus quand on voyage dans vos billets sur ce blog ( colonne de droite ou derniers billets) on voit à quel point vous aimez la littérature, toute la littérature.

Soleil vert a dit…

Galaxiales : celle-ci amusante

https://www.belial.fr/michel-demuth/la-course-de-l-oiseau-boum-boum

Christiane a dit…

Je vais aller rencontrer cet oiseau !

Christiane a dit…

Cette autruche-androïde est bien pesante...
Je retourne à Hardellet. Heureuse que vous ayez apprécié le lien. (page précédente).

Christiane a dit…

Cette histoire d'oiseau un peu simplette trouvé un sens dans la suite écrite par Colin Marchika sous le titre ",Je te vaporise", plus intéressante.
Je trouve l'ensemble très inégal .
Ce n'est pas le livre que je préfère dans toutes vos propositions même si j'ai apprécié "L'été étranger".

Christiane a dit…

Ce soir, sur la 5, à la GL, Augustin Trapenard reçoit entre autres : Alain Damasio ( La horde du Contrevent), Wendy Delorme.( Viendra le temps du feu)... Romans dystopiques....

Christiane a dit…

et à 20 heures, sur France Inter.... https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-heure-bleue/l-heure-bleue-du-mercredi-30-novembre-2022-7242039

Anonyme a dit…

Je ne les ai jamais évoqués ? Il me semble avoir dit du bien de Walton. Mais je ne puis tout lire. Ce que vous prenez pour un éclat n’est que l’expression d’une déception . Oui Priest a fait mieux ou plus inventif que ce Conte climatique bien dans l’air du temps. Oui des mises en abyme peuvent donner le change, mais elles sont inférieures à celles précédentes. A mes moments perdus, je m’occupe d’. anthropologie et non de religion , ce qui constitue deux choses différentes. Si j’étais bon dévot, je croirais que le Démon Balaam est sorti de Jeanne des Anges à Loudun pour se confesser à Ste Brigitte! Or ce qui m’intéresse, c’est pour l’instant cerner l’univers mental d’une dévote bretonne perturbée par Loudun. Ce n’est pas un article de foi, ce pourrait être un roman de SF! Après tout il y a, lors d’une pré-resurrection, une visite de l’autre Monde à la clé !
De même le miracle climatique orchestré autour du phénomène dit de La Croix de Migne par Monseigneur Pie a l’air de sortir d’un roman de SF! De même les propheties pour le Grand Pape et le Grand Monarque, qui irriguent toute la fin du dix- neuvieme Siècle.?Est-ce que j’y crois? Non. Est ce que c’est un sujet d’études? Oui, mille fois oui. Allez et ne péchez plus en vous emmêlant les pinceaux dans mes centres d’intérêt, qui sont, je le reconnais, multiples et variés, du Père Maunoir à Offenbach. ( au fait son « Voyage dans la Lune »vient de nous revenir!) Bien à vous. MC


Anonyme a dit…

Note sur Brigitte. Un moment, une belle dame qui joue le rôle de la Vierge demande à ma dévote «  connaissez-vous Ste Brigitte? ». La référence n’a. De sens que par rapport à Loudun ou , à son dernier exorcisme, le Père Surin obtient selon la terminologie en cours le départ des Démons Balaam et Léviathan, du corps de la Prieure. ( psychanalytiquement parlant , il y aurait beaucoup à dire ici). Et Balaam de se confesser à Ste Brigitte. Cela , Loudun, c’est le sous-texte de Maunoir. Brigitte n’est pas une dévotion ancrée en Bretagne, étant d’origine scandinave. Par ailleurs le caractère de mise en scène de cette apparition «  j’ai pris les habits de Mgr de Cornouaille « ne fait aucun doute pour les deux présents, le supposé st Corentin, que Maunoir appelle plus prudemment sacerdos ignotus, le prêtre inconnu, dans son journal destiné à son supérieur, comme pour la Belle Dame, qui, si elle est laVierge, ne sait pas que les parents de La voyante sont morts, ce qui dénote des manques dans les services célestes d’information…

Christiane a dit…

Bonjour, MC. Vous a-t-on déjà dit que vous étiez difficile à suivre ?
Quelle réaction somptueuse autant qu'obscure mais c'est ainsi que vous traversez les blogs, trop occupé par vos recherches pour vous y attarder.
Ce qui m'a froissée, plus que votre critique de Priest, ce sont ces lignes de vous : "je suis venu ici pour la SF, pas pour la poésie. Il importe de situer les choses. Par ailleurs les louanges hyperboliques me gênent un peu…"
Possible que la poésie de Hardellet vous insupporte. Possible que les livres n'appartenant pas à la science-fiction, nombreux, ici, vous intéressent moins.
Mais de là à dire que vous ne venez pas pour cela, c'est pour le moins un manque de patience...
Votre dévote est lunaire !
Je vais donc trier mes pinceaux et garder pour le prochain portrait de vous ceux utilisés par Ts'ang Kie, l'inventeur dit-on de l'écriture chinoise. Il imitait les traces laissées par les oiseaux sur le sable mouillé et celles des animaux sauvages (signes graphiques issus de la nature) mais aussi les corps célestes.
On le reconnait dans les ouvrages classiques car il est vêtu d'une tunique de feuilles et possède quatre yeux. (Don de double vue ?)
Louanges hyperboliques ?
Thomas de Quincey (traduit par Baudelaire) écrivait :
"Les poèmes de joie ou de chagrin se sont gravés successivement sur le palimpseste de notre cerveau comme la lumière qui tombe sur la lumière."
Bien à vous aussi en ces échanges numides

Christiane a dit…

Très belle variation de Joëlle Wintrebert dans la suite des Galaxiales. "Herbe feu".
Le feu de saint-Elme l'a inspirée. Et un retour à une vie bucolique sur la planète Saint-Elme est pour Gregor un enchantement. Sera Maya Angeline, botaniste, l'accueille ainsi sueSer Ricardo Reeves qui travaille au labo avec elle. Cette cité troglodyte d'un blanc étincelant entourée d'une jungle exubérante se laisse traverser par une bulle qui les transporter le long des tunnels recouverts de calcédoine.
Place arborée, jasmin odorant, vigne, enfants rieurs, oiseaux bleus, fontaines d'eau pure et mer Mandarine.... Et l'herbe feu.
Voilà une halte lumineuse.
L'orage de saint-Elme apporté sa féérie et la moisson future née du foudroiement. La mâcher ouvrevaux souvenirs d'une lointaine enfance pour Gregor et lui donne l'impression de flotter dans l'espace. Désir d'habiter ce pays d'utopie...

Christiane a dit…

Raymond Prunier semble avoir mis son blog en pause, offrant un de ses plus beaux poèmes comme une porte entrouverte sur l'infini de ses rêves.
Douceur à lui.

Christiane a dit…

Ser Maya / ainsi que Ser Ricardo - qui les transporte - apporte

Christiane a dit…

La rêverie de Joëlle Wintrebert rafraîchit l'atmosphère après les paysages désolés de l'épisode "Elle était cruelle..." de Michel Demuth.
La terre dans un bien triste état ! Marécages bouillants, ciel torride, une Louella bien... fatiguée... Une fille androïde qui pleure... Amoncellement de boîtes de conserve rouillées, de boulons, oiseaux artificiels, ruines,... et quelques illusions de paysages.
L'écriture est aussi chaotique que ce paysage cauchemardesque. Quelque chose clapote dans la nuit. Il reprend son arme... Puanteur de chair brûlée... Miradors et tranchées. Ouragan de gaz rouge...
Je crois que je vais faire un bond jusqu'au prochain éphéméride.

Christiane a dit…

Au Centre Pompidou de Metz https://actualitte.com/article/108985/reportages/la-science-fiction-de-la-pop-culture-a-l-art-contemporain

Christiane a dit…

Ce n'est pas une forêt pourpre que capte Paul Edel avec ses fusains charbonneux et le papier râpeux de ses feuilles. C'est l'esprit même de la forêt, les troncs des pins qui barrent mystérieusement l'horizon, l'odeur des feuilles pourrissantes, des mousses et des fougères. Les bruits aussi du bois qui craque où le vol furtif d'un oiseau. Il saisit la mie de pain longuement pétrie pour qu'elle absorbe le trop de poussière noire du bois brûlé pour laisser paraître une trouée de lumière. Lui, semble s'être échangé dans l'acte de tracer, de regarder, de rêver immobile et aérien au plus juste du voyage entre l'oeil et la main.
Un texte qu'on voudrait encore plus long tant on y est bien, tant le monde cesse de faire du bruit. Une bulle de silence et de beauté.

Anonyme a dit…

Je ne puis que répéter.Non je ne viens pas pour des états d’âme poétiques ou des exercices d’admiration à l’égard de tel ou tel, exercices que je trouve parfois gênants. Je viens pour la SF. Que voulez-vous, on ne me changera pas. Que vous aimiez aimer ou admirer n’est pas une preuve de la qualité desdits poèmes, et ils sont ici à mes yeux négligeables. Je revendique en tous cas le droit de les ignorer. Pour le chinois, s’agit-il du bonhomme dont parle Malraux au début de « La Corde et les Souris? « Bien à vous et pardon de le dire durement, mais il faut être honnête. MC

Christiane a dit…

Vous venez pour la SF... Parlez donc en profondeur d'un livre que vous avez aimé. Parlez donc d'un des livres SF, si nombreux, que SV a présentés.
Vous ne faites pas dans les états d'âme et l'admiration... Ce n'est pas la peine de le préciser sauf pour votre ami évêque snobé par le pape que vous évoquiez il y a peu.
MC, vous êtes une connaissance qui passe ici ou là, aimant plus vous moquer, critiquer que de vous laisser aller à autre chose qu'une évocation sèche d'un livre que vous avez lu (toujours dans un autre registre).
Bonne journée et cessons là ce dialogue stérile.

Anonyme a dit…

Je n’ai pas l’ambition d’égaler soleil vert. Je viens lire, et, si j’ai lu, mettre mon grain de sel. Je crois avoir lu que ma critique de Priest se tenait. Je n’ai pas d’ »ami évêque snobé par le pape ». Dom Le Gall, formé pour être Prieur, est resté dans mon souvenir pour m’avoir proposé, en un temps où ma famille était fort persécutée par un fonctionnaire haut place - persécution Quintanilla a tout de même duré dix ans!- une retraite à son Abbaye de Kergonan. Je n’ai pas donné suite, mais le geste classait l’ homme en un temps où tout le monde tremblait devant le despote de la Place Beauveau. Ce que j’ai lu de son passage à l’évêché de Toulouse, de sa politique tolérante, et des vocations suscitées, je l’ai lu dans la Presse. Vous comprendrez donc que je n’apprécie pas de voir un Bergoglio rompre une « paix de l’Eglise » pour imposer une dévotion post-conciliairede préférence à toute autre
alors que les efforts de ses prédécesseurs, plus tolérants, allaient dans l’autre sens.En l’espèce, je ne partage pas votre goût pour l’ultramontanisme.bergogliesque qui vise à uniformiser ce qui a toujours été polyphonie. Mais s’il veut aller dans le mur, aucun problème! Bien cordialement. MC

Christiane a dit…

MC, MC, comment vous en vouloir ? Je ne voulais pas vous blesser. Cet homme semble avoir mérité reconnaissance et estime. Quant au pape... je suis tellement loin de tout ce monde si oppressant, si vaniteux, si inutile.
Simplement, pour en revenir à la science-fiction qui continue à me laisser perplexe. Elle me paraît être souvent adolescente, faite des songeries un peu vaines d'un monde futur toujours catastrophique, plein de guerres, de famines, de courses galactiques. Rarement les personnages ont une épaisseur convaincante. Donc souvent je reviens à des romans classiques où l'action laisse la place à la psychologie, aux histoires d'âmes, de passions, de fragilités.
Rarement dans le roman moderne trop simpliste mais souvent dans les auteurs du XXe siècle, parfois dans de bons polars riches en énigmes.
Des essais nombreux, mes préférés (philosophie, art, littérature, religion.)
Quant à la poésie... Elle n'est pas seulement dans les poèmes mais souvent dans la pâte même de l'écriture, dans le regard posé sur le monde. C'est ce moment où l'on touche quelque chose qui émanant du réel n'est pas le réel. Ce moment où notre raison est ébranlée par quelque chose d'impalpable, un souffle.
Curieusement je la trouve que rarement dans les nouvelles dites poétiques de Michel Demuth.
Bon, je suis lasse de ces querelles mais ne réduisez pas SV a la science-fiction, même s'il y excelle en découvreur d'ouvrages.
Quant à vous ( rien à voir avec le grand peintre chinois pendu délivré par les souris, des mémoires d'André Malraux et ses rencontres avec le général de Gaulle fatigué en 1969, Picasso, l'Afrique, Senghor, et quelques intellectuels remarquables dont G. Salles sur fond de guerres dont la guerre d'Espagne, celle des tranchées de 1914....et de barricades.) , non, je pensais à l'écriture qui est notre seul moyen de connaissance et de contact, ici. Le merveilleux calligraphe que je citais la créa en observant la nature. Ici, nous faisons l'inverse : aller vers la nature de ceux qui écrivent à partir de leur écriture.
On peut se tromper...
Je vous perçois par vos études déjà citées, votre curiosité face à l'art contemporain, votre goût de l'Opéra, votre culture classique et... vos certitudes qui vous rendent parfois méprisant.

Christiane a dit…

".En l’espèce, je ne partage pas votre goût pour l’ultramontanisme.bergogliesque qui vise à uniformiser ce qui a toujours été polyphonie."

Qu'est-ce que c'est que cette invention ?

Christiane a dit…

"ou des exercices d’admiration à l’égard de tel ou tel, exercices que je trouve parfois gênants. "
Et moi, je trouve gênants vos exercices d'ereintement à l'égard de telle ou telle sur un blog voisin...
Vous voyez, tous deux sommes dans l'excès d'expression de nos sentiments !

Christiane a dit…

Plus exactement ces coquecigrues.

Anonyme a dit…

Bon, on a un Bossuet sur le blog.SV

Christiane a dit…

Très drôle !

Christiane a dit…

Même si sa pensée est inséparable de la rigueur dialectique en laquelle il s’exprime, emportant l’admiration du lecteur, il n’entraîne pas toujours sa conviction ...
Ce sont alors des échanges vifs, en paroles
! car nous n'avons pas les armes des héros de la science-fiction !
Paix à ce penseur lettré qui n'aime pas qu'on aime aimer avec trop de lyrisme.

Christiane a dit…


Quelques phrases d'un sermon de Bossuet qu'il aurait pu m'adresser !

"ha ! j’ai pitié de votre aveuglement : je veux mettre devant vos yeux cette vérité qui vous éclaire. La voilà, la voilà dans toute sa force, dans toute sa sévérité ; (...) ayez confusion de vous-même ; (. ..)– Que ne puis-je dompter cette impudence ! que ne puis-je amollir ce front d’airain ! "

Anonyme a dit…

Par goût personnel je préfère Massillon,Soleil Vert, parce
Qu’il fut un bon évêque, ses Discours Synodaux en font foi, et parce qu’à la Mort du Roi il sut trouver le ton juste osant un «Dieu seul est grand, mes frères, «  resté dans les annales. Pour le reste, à partir du moment où l’on prétend imposer une manière de prier, celle de Vatican II, là où il y a de facto plusieurs liturgies depuis Jean-Paul II et Benoit XVI, je ne me reconnais pas dans ce Pape despotique et court de vues, et c’est ce qu’il a invoqué dans l’affaire de Toulouse: Je cite le tiare actuel dans l’affaire de Toulouse, déclaration reproduite dans la Presse: » le catholicisme n’est pas une accumulation de dévotions particulières » Eh Si, mille fois si! La spiritualité est polyphonique et ne saurait se réduire à un quelconque Concile..C’est pourquoi cette affaire est si grave, portant atteinte aux libertés de prier. Je n’ai pas besoin d’une tiare qui m’impose ce que je dois faire, choisir, etc .D’où il suit que la position Bergogliesque est profondément néfaste, se rapprochant d’une tyrannie spirituelle. Je n’y reviens plus. MC

Anonyme a dit…

Et puis j’ai d’autres choses à lire, de la Bataille du Mans ( 1870) sur l’Armee de Bretagne, voulue puis larguée par Gambetta, en passant par les origines gauloises de Chartres telles qu’on les concevait vers 1637, avec un mélange de philodruidisme, de traditions païennes christianisées, de mythistoire. La, on délire autant que dans un bon roman de SF!

Anonyme a dit…

De Laurent Martin : Univers imaginaires, Fantasy, fantastique , et Science Fiction . Il s’agit d’un livre illustré. Plus kitsch, mais Planète interdite ne l’est-II pas : « Art deco et Egyptomanie » de Jean Marcel Humbert. Plus un ixieme Gilgamesh traduit par un chanteur syrien chez Diane de Sellier. Comptes-rendus favorables dans the Art Newspaper. Et perspective de cadeaux pour Noël?

Christiane a dit…

"je ne viens pas pour des états d’âme de notre ami anonyme . Je viens pour la SF. Que voulez-vous, on ne me changera pas. "
Après ce préambule, souriant palimpseste d'anonyme, pas si anonyme que ça, je reviens donc à la SF.
Michel Demuth . "Haine-Lune.
Curieuse impression en lisant les confidences de Irv'Huntezen. Un monde où l'effrayant vient d'hallucinations, de peurs instinctives et non de l'extérieur, un peu dans la veine de "L'été étranger ".
L'auteur évoquant ces monstres - qui rampent, qui griffent, "démons, diable, vampires, gargouilles", provoquant répulsion et effroi" - va au-delà des délires nés de l'inconscient pour évoquer une mémoire enfouie "dans la nuit des siècles où l'humanité aurait été en contact avec des races bien étranges."
Puis, il emet l'hypothèse que ces êtres, "il se peut qu'ils soient bien près, devant"...
Il semble que cette histoire ait été écrite dans ce temps filandreux du réveil quand se mêlent des morceaux de rêve à la réalité.
A la fin de la nouvelle,, Irv'Huntezen ouvre les yeux et se réveille lentement, péniblement...
Au passage des paysages teintes de lumières rougeoyantes et violacées de la Haine- Lune propices à provoquer l'apparition des Blêmes . Terreur transformant toute chose autour de lui. Démence intermittente.
Rêves... Rêves dont celui de la Terre bien lointaine en 2114 à bord de ce vaisseau où les hommes sont plongés dans un sommeil artificiel...

Anonyme a dit…

Dans les pentres chinois, Wang Ximeng « Mille lis de rivières et de Montagnes »chez «. . La Martiniere se consacre aux Yokai, Créatures et Esprits Surnaturels du Japon » Serie fais-moi peur, donc..Le peintre chinois est contemporain des Song…

Christiane a dit…

Ts'ang kie vécut sous le règne de l'empereur Huang-di (2898-2679 av J.C.. Il était ministre et on l'appelait "Le voyant". Une belle légende pour celui qui aurait inventé l'écriture s’inspirant de la cosmologie chinoise.

Christiane a dit…

https://essentiels.bnf.fr/fr/image/797539a2-e873-4d0e-8b07-712ef1d91f0c-tsang-kie-inventeur-caracteres-chinois