Kim Stanley Robinson - Mars la verte - Pocket
Mars la rouge
contait l’arrivée des Cent premiers dans un nouveau monde et leur espoir d’indépendance.
Tout ceci se brise en 2061. Sur Terre une troisième guerre mondiale brève mais deux
fois plus meurtrière que la précédente oppose une oligarchie composée d’entreprises
transnationales, aux populations démunies. L’ascenseur spatial est détruit. Après
le conflit, l’Autorité transitoire qui a remplacé l’ONU entend poursuivre la
terraformation de Mars. Les colons historiques survivants sont impitoyablement
chassés. Mais leur rêve n’est pas éteint. Dispersés un peu partout sur la
planète, ils ont survécu grâce à leur ingéniosité. L’un d’entre eux Sax Russel
se rend à Burroughs sous une fausse identité pour découvrir le contenu des
projets des multinationales.
Alors que le
débat fait rage entre clandestins « Rouges » d’Anne Clayborn
déterminés à laisser le globe en l’état et les partisans de la terraformation
comme Sax, Mars se transforme peu à peu. La mise en orbite de gigantesques déflecteurs solaires, le percement de moholes, la modification progressive de l’atmosphère
contribuent à élever la température au point de congélation de l’eau. Une flore
famélique, à l’image des lichens, commence à apparaître dans les régions glacières.
On ne lit pas
Mars la verte, on immerge dans un monde et un temps autres. Oubliez la
cinématographie à base de photographies colorées au filtre orange ou rouge.
Découvrez avec Kim Stanley Robinson des paysages aux à-pic gigantesques, le régolithe,
les roches noires, les reliefs karstiques, les moraines glacières, des levers
de soleil insensés … Nul doute que sa connaissance de l’Antarctique a pu
inspirer à l’auteur les innombrables descriptions de cette Terre lointaine, supports
des excursions des pionniers.
Mars la verte
est aussi le récit de l'existence d’une communauté humaine fraternelle. Il débute là où Mars
la Rouge prenait fin, dans la petite cité de Zygote où Hiroko préside aux
destinées d’une société matriarcale. On découvre de nouveaux visages comme
Nirgal ou Jackie Boone aux côtés des anciens toujours présents grâce au traitement
de longévité accrue. Tous, dans l’underground, la clandestinité se sentent
martiens et tentent de vivre et résister à l'oppression terrestre dans un nouvel univers magnifique
et hostile.
En Pocket, le
roman atteint les 800 pages. C’est long, c’est beau et chiant à la fois, c’est
un monument de littérature de science-fiction.
5 commentaires:
J'avais abandonné (il y a bien longtemps) Mars la Rouge que j'avais déjà trouvé chiant et long mais pas forcément beau. Mais peut être faudrait il que j'y retourne.
Là je fais une pause avant d'attaquer Mars la bleue (900 pages) :)
J'ai abandonné avec Mars la Rouge. Définitivement avec l'auteur.
Il me reste à lire Chroniques des années noires et le Bragelonne
J'ai bien aimé cette trilogie, bien qu'il y ait effectivement des dizaines de pages de géologie, de biologie, à se croire parfois dans un vieux Jules Verne, mais non, pas du tout, l'écriture est moderne, en fait, mais il vaut mieux être en forme, c'est très hard science et pas du tout space opera (pour ça, il vaut mieux regarder la série The Expanse en bavant sur son canapé quitte à mimer la mort cérébrale de l'OTAN)
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