Une sélection de lectures 2023
Tradition : voici une
sélection de quelques livres lus au cours de l'année écoulée. N’y figure pas le courant
mainstream représenté néanmoins par des ouvrages d’auteurs de haut vol mais pas
d’actualité (McCarthy, Pamuk …)
HORS CONCOURS
Ananyo Bhattacharya - John Von Neumann l’homme qui venait du futur - Quanto
IMAGINAIRE
Richard Cowper - L’Oiseau Blanc de la Fraternité - Argyll
Sofia Samatar - Un étranger en Olondre - Argyll
Mariana Enriquez - Ce que nous avons perdu dans le feu - Points
Robert Jackson Bennett - Les Terres closes - Albin Michel Imaginaire
James Tiptree Jr - Houston, Houston, me recevez-vous ? - Le Bélial’ - Une Heure Lumière
Brian Evenson - Immobilité - Rivages
Ray Nayler - Protectorats - Le Bélial’
Ugo Bellagamba - Dictionnaire utopique de la
science-fiction - Le Bélial'
Jérôme Leroy - Vivonne - Folio SF
MANGA
Junji Ito - Spirale - Delcourt
Yoshiharu Tsuge - Les fleurs rouges - Cornelius
Yoshiharu Tsuge - L’Homme sans talent - Atrabile
UNE PETITE MEDITATION
66 commentaires:
500e article
La biographie de John Von Neumann pourrait m'intéresser.
C'est toujours un plaisir de lire tes billets et reste dans l'attente des 500 prochains :)
D’accord pour Immobilité! MC
Merci le Maki; le Von Neumann est incroyable.SV
En dehors du Golem de Meyrink, je suis dans l'inconnaissance totale de tous vos auteurs dont je n'ai jamais entendu causer, à tel point que je mesure l'immensité de mon incurie..
Mais j'apprécie fort que vous ayez produit cette mise à plat.
Puis-je bientôt déposer mon propre bilan carbone 23, chez vous, à vos pieds rayonnants de verdure ?... Vous verriez possiblement à quel point nous convergeons dans le plaisir de lire et divergeons dans nos tropismes habituels.
L'intérêt de l'exercice du comparatif pourrait advenir de certains télescopages inattendu de nos lectures.
A vous lire bientôt, si j'ose. Bàv, (JJJ)
Le jardin de Soleil vert...
"Ce jardin. Mais il n'existe pas . Ce sont les livres qui l'inventent. J'avais besoin de lui, de ses germes, de ses moissons. Mon cœur voulait grandir parmi ses arbres.
Je l'ai cherché longtemps. Il m'a sauvé du gel et des orages. Il me garde. Il me conduit. Jardin hors de tous les jardins, verger de l'aube."
Claude Esteban
"Le jour à peine écrit"
Oui, j’oubliais, belle réalisation , ce Golem, en place de l’édition Marabout! MC
La science-fiction et les migrations. La science-fiction et la surpopulation.
Robert Silverberg ! "Les monades urbaines".
En avez-vous parlé.
Comment l'angoisse accompagnant le devenir de l'humanité, le besoin de migration de milliers d'homme et femmes, est-il abordé dans la science-fiction ?
Parfois avec un humour un peu grinçant, quoique british ,lorsque l’humanité étant surpeuplée, et la surface très limitée, quelques élus découvrent une pièce murée et vide…La chose , évidemment , va se savoir. Voyez la nouvelle Billenium de Ballard, chez Marabout , autrefois…(Et peut-être toujours!)
Ce portrait de Ballard par Jérôme Leroy est extraordinaire.
Il y a aussi un beau billet de Soleil vert sur "Le monde englouti"
https://soleilgreen.blogspot.com/2019/04/ballard-10-ans-deja.html
Je découvre :
"Plus généralement, Ballard fut bien servi par le cinéma et son roman autobiographique, L’empire du soleil, où il racontait comment il avait été emprisonné par les Japonais en 1942, à 12 ans, alors qu’il vivait à Shanghaï avec sa famille, a donné un des très grands films de Spielberg."
J'avais beaucoup aimé le film.
Un très beau billet encore de SV. sur "l'Empire du soleil".
Ce portrait de Ballard par Jérôme Leroy est extraordinaire.
Chaque phrase est un uppercut, une oraison funèbre comme je n'en ai plus lu depuis depuis …
Vous avez raison, Soleil vert. Extraordinaire.
Il a tout de même écrit ceci, publié en postface de Billenium: « J’écris de la SF parce que dans vingt ans toutes les œuvres importantes seront de la SF! ». Bon, tout dépend de ce qu’on met sous ce label, mais le faire passer pour un non science-fictioneux est ici quelque peu dur à avaler…
A propos de « non- lieu »ne pas oublier non plus l’ « Ile de Beton « ou un moderne Robinson échoue et survit sur le haricot central d’une autoroute. MC
difficile à dire. L’Homme chez Ballard avec un h majuscule n’existe pas. C’est plutôt le jouet de forces qui le dépassent. Une conception opposée à celle d’ Herbert, structurée dans les trois premiers Dune autour d’une figure Messianique. Et, plus largement, au volontarisme américain structurant le Space Opera et le Cyberpunk . (Ce dernier avec d’autres moyens.). Je verrais les choses globalement ainsi , tout en sachant qu’il y a des parenthèses Ballardiennes qui s’en écartent . C’est le cas dans Les Sables Vermeils , maintenant anglicisée hélas en Vermillon Sands, c’est aussi celui, quasi allégorique, du Jardin du Temps ( brève nouvelle dans Billenium). Enfin si par hasard un pouvoir surnaturel est donne à quelqu’un ( « Trois, deux, un , Zéro, « in Billenium, ) il est à la fois amoindri - s’exerçant dans le monde de l’ entreprise, et traité sur un mode peut-être doucement parodique. Il faudrait aussi tenir compte d’un recueil paru en j’ai lu dont le titre ne me revient pas) Ce que je dis sur l’Homme vaut surtout pour les romans évoqués par Leroy, qui, bizarrement, ne traite pas Ballard nouvelliste. Pour Broch , tout ce que je puis dire est qu’il part bien d’une tradition antique concernant la volonté de brûler l’ Eneide. Mais il faudrait savoir qui rapporte cette tradition. Peut-être Servius, qui nous a transmis bien des choses sur Virgile. Bien à vous. Attention à ne pas vous emberlificoter dans vos philosophes! MC
Il a la volonté de le détruire, oui, mais il ne le détruit pas, je crois.
Le Commentaire sur l’ Eneide de Servius est maintenant édité chez Bude. On doit donc pouvoir le consulter en Bibliothèque…
J'ai corrigé
Attention! Compter plusieurs tomes! Autant que de livres de l’ Eneide….
«MC quel mesure de l’homme ces romans proposent-ils ? » Broch ne vient qu’ apres…
Soleil vert nous parlait merveilleusement du "Soleil rouge" de Jack Vance.
Mais là où s'esquisse la fin du monde chez Vance, on est à l'aube chez Hermann Broch.
C'est à la fin du premier livre, la figure du cercle envahit les songes de Virgile.
Ce cercle est associé à une planète montant dans le crépuscule, puis disparaissant. Le poète semble alors se fondre avec l'univers. Il reste un lien avec la terre : cet anneau de pierre qu'il porte au doigt. En cornaline, symbole de l'Éternel retour. Apparaît un arc-en-ciel
à peine perceptible.
Mais c'est aussi la menace du serpent, "le serpent du temps enroulé sur lui-même, entourant de son anneau glacial le ruissellement du néant." Le serpent, le grand tentateur de l'homme. Mais Virgile le vaincra. Il éclatera comme dans "La Chute de satan" de Hugo , Lilith disparaît, se consumant.
C'est la mort qui va vers la vie ou la vie qui va vers la mort.
Ici, le cercle devient lumière mais n'est-ce pas l'extinction et l'incandescence de la terre. Broch écrit : " de grands soleils commençaient leur course circulaire. (...) Le serpent s'embrassant, l'arc aux sept couleurs s'évanouit en un rougeoiment, se décolora en une frange d'ivoire rapidement évanouie."
Un autre cercle hante ma mémoire, celui qui clôt "La Divine Comédie" de Dante et qui disparaît aussi.
Montée vers le Verbe, je ne sais mais similitude du serpent avec son homologue l’Orobouros , certainement!
Merci de nous avoir confirmé le passage d'un ange en 2007 au Ronnie Scott's ...
D'une évidence transcendantale vers les 4'.
La Tentation de St Antoine est un ratage monumental. Moby Dick si l’on veut….
En revanche, je ne vois pas ce que les quatre Éléments peuvent avoir à faire avec Platon. Empedocle, oui,
Lisez le livre et vous verrez...
Bon conseil, même si les pâtisseries helveto-germaniques m’ insupportent un peu.
Avec vous, MC, on ne craint pas les courants d'air, vous fermez promptement les portes....
Un conseil pour digérer les pâtisseries trop lourdes pour votre fragile estomac prenez du citrate de betaïne, vous verrez, c'est excellent. J'en prends moi-même quand la conversation devient pesante.
Ce que j'aime ? Poser des questions, ouvrir des portes, m'étonner, ne pas savoir trop vite le chemin qui mène à l'effacement des questions. Il sera temps d'y arriver quand demain n'existera plus.
Hermann Broch "La mort de Virgile"
Je note. Y a t-il des références à la métrique grecque ou latine ?
J'ai hâte de lire votre nouveau billet mais avant je vais essayer de répondre à votre question bien que DHH/Rosanette serait plus habilitée que moi à le faire.
Heureuse de savoir que ce beau livre a retenu votre attention.
Donc, à propos de métrique grecque et latine, il ne faut pas oublier que Kohn a traduit ce livre de l'allemand.
Les longs monologues intérieurs sont lyriques avec une alternance du rationnel et de l'irrationnel. Une sorte de poème en prose. Une musique, un rythme créant un jeu subtil entre les phrases. Un style mimétique des vagues de la mer dans la première partie : l'eau
Ce n'est pas un langage traditionnel, romanesque, c'est une parole poétique.
Je lisais ce livre comme j'avais lu La Divine Comédie de Dante, sauf qu'il n'y a une forme versifiée que dans les poèmes qui scandent les chapitres.
Les images sont d'une rare beauté : vagues, collines, bateaux., ciel, lumière..
La matière linguistique doit être très différente en allemand. Le son de la langue aussi. Le ton est parfois solennel mais les métaphores, les verbes abondants du texte initial , les assonances et allitérations qui renforcent le caractère musical de l'œuvre ,sont-ils traduisibles ? On sent un mouvement perpétuel dans ce texte. Les quatre éléments scindant le livre modifient la langue comme des thèmes. Et l'homme agonisant est lié très fortement à ces themes. On sent, très prononcée ,une construction musicale qui explique en partie les répétitions, les parallelismes. Une alternance de longues et brèves, un rythme binaire.
Et puis j'ai oublié cela pour m'abandonner à la profondeur du monologue intérieur de Virgile, ainsi qu'à celle des dialogues.
Quelle conception avait Broch de la musique ?
Ce roman devient épique.
Broch a aimé souligner la construction symphonique de La Mort de Virgile. Quatre parties bien distinctes qui se repondent. Plus le rythme s'accélère plus les phrases sont courtes. Plus il ralentit plus les phrases s'allongent
Presque un adagio dans la partie la plus triste. Une présence aussi de leitmotivs modulant le texte. l'Enéide a inspiré Broch. Vous me direz un jour ce que vous en pensez.
Vite je monte à l'étage au-dessus pour découvrir votre nouveau billet. Merci de votre attention, ça me fait vraiment plaisir. Bonne soirée.
S'agissant de Broch : austro-germanique, plutôt ?
On peut ne pas goûter l'ambition totalisante, ou encyclopédique si l'on préfère, de H. Broch (proche en cela de Virgile, d'une certaine façon), trouver ses œuvres "bourratives", pesantes et en outre désespérantes.
Mais la métaphore pâtissière paraît singulièrement inappropriée ou malveillante à propos de l'anatomiste du kitsch comme des processus d'engluement individuel et collectif (psychologique et politique) dans le national-socialisme.
Abondance et complexité ne sont pas, que je sache, synonymes d'ornementation gratuite ou de boursouflure ; rien de "sucré" (doucereux, sirupeux) dans l'œuvre — les personnages du vieil apiculteur et de Melitta sont bien, pour leur malheur, les moins poisseux du roman Les Irresponsables.
Pour en revenir à La mort de Virgile, la centralité de la réflexion sur l'œuvre inachevée qu'on laisse derrière soi, avec les risques d'appropriation, de déformation, n'est peut-être pas étrangère à l'expérience de Broch emprisonné par les nazis. Enfin,l'approche non prudhommesque/auto-satisfaite de la fameuse période où les dieux n'étant plus, et le Christ n'étant pas encore, etc., à travers les brouillards de la fièvre et de l'agonie, leurs hallucinations et superpositions hasardeuses, dans la confusion et les tâtonnements a le mérite de restituer sans l'euphémiser l'incertitude douloureuse des périodes de transition (et en un sens, elles le sont toutes, à l'échelle de nos vies).
e.g.
J'ai relu plusieurs fois votre commentaire, e.g.
Oui, des passages déchirants comme ce dialogue, page 369 :
"Plotia également avait surmonté son découragement ; encore plus tendrement elle pressa ses mains dans celles de Virgile et son regard montra la lumière béante : "En compagnie de la lumière, j'entends ton poème, Virgile. - Mon poème ? Lui aussi appartient au passé. - J'entends ce qui n'est pas chanté. - Ô Plotia, es-tu capable d'entendre le désespoir ? Le désespoir, c'est ce qui n'est pas chanté et qui n'est pas accompli, une simple recherche sans but, et le chant n'est rien d'autre que sa vanité. - Tu cherches en toi l'obscur, dont la clarté te donne ta forme et jamais cet espoir ne t'abandonnera, toujours il s'accomplira, quand tu seras présent près de moi."
Vous terminez votre commentaire par ces mots : "l'approche (...) à travers les brouillards de la fièvre et de l'agonie, leurs hallucinations et superpositions hasardeuses, dans la confusion et les tâtonnements, a le mérite de restituer sans l'euphémiser l'incertitude douloureuse des périodes de transition (et en un sens, elles le sont toutes, à l'échelle de nos vies).
Oui...
J'ai écrit : quelle mesure...
Pâtisserie. Ce n’est pas ma culture et je n’ai pas a m’en excuser. Déjà le Neo-latin façon « dans ton livre o Virgile » est assez coton. En plus nous voilà sommes d’applaudir ce qui n’est qu’ une traduction probablement assez lointaine dudit Broch.. Désolé, pas de culte de latrie ou de dulie artistique qui me ferait décoller du réel. S’il en est que ça ne dérange pas, tant mieux.
En ce qui me concerne, je ne vous sommais certainement pas d'adorer une œuvre que vous ne souhaitez pas lire ; en revanche, je contestais la pertinence de l'image pâtissière à son propos.
Et à moins de considérer que n'importe quelle image dépréciative peut s'appliquer indifféremment à toutes les œuvres du domaine germanique ou à toutes celles qui vous déplaisent d'avance, je ne vois pas pourquoi je n'aurais pas le droit de dire qu'en l'occurrence elle ne convient pas et a même quelque chose de particulièrement fâcheux.
Transposez, pour voir : un commentateur répondant à un autre, qui l'invite à lire Bernanos, que l'eau bénite l'insupporte puis défendant le bien-fondé de sa remarque en alléguant que de toute façon ce n'est pas sa culture …
e.g.
Ça se produit, mais toute cette réponse visait plutôt le culte de latrie christianesque…
Enfin ,ma réponse précédente!
Ce livre de Flaubert écrit en 49 et repris en 79 est pour lui tellement importante
Son voyage en Italie et la découverte du tableau de Bruegel lui laissera une émotion durable. Dans cette Tentation de saint Antoine, on voit cet ermite réfugié au désert tenté par le diable , pris d'hallucinations comme Flaubert vivait lui-même ces tourments dans les année s 47 / 49. Mais on ne parlait pas encore d'épilepsie.
Or, tout le texte de Broch nous présente un Virgile pris lui aussi par les hallucinations, celles de l'agonie.
Saint Antoine ressent alors dans son corps la présence du monde animal, de la matière (la Vie). Le texte est alors d'une beauté rare. Comment avez-vous pu passer à côté ?
A la fin du livre autre ressemblance, saint Antoine a une vision celle de l'Origine comme Virgile à la fin du livre.
Flaubert écrivant et réécrivant son saint Antoine parle de lui, de sa détresse, de sa folie de son envie de crier ( le gueuloir) de toutes ses souffrances.
Non ce n'est pas une "oeuvre complètement ratée". Et rapprocher cette Tentation de saint Antoine de La mort de Virgile n'est pas insensé.
e.g. se montre un lecteur plus fin que vous, MC, sur cette oeuvre.
Voilà, c'était un petit complement qui n'a rien d'un "culte de latrie christianesque…"
C'est un poème en prose ce conte de Flaubert, de la littérature fantastique , symboliste. L'histoire d'un homme , Antoine, qui voulait vivre loin du monde et qui est assailli par ce monde qu'il a voulu quitté : les animaux fantastiques, la terre, les gemmes, la femme ( la reine de Saba), les idées,....
Un texte (74) qui plaisait aux poètes symbolistes, à Huysmans, zussi. Enfin, bref, des œuvres qui sont des bonheurs de lecture.
Bonne soirée.
quitter
et repris en 74
Flaubert est très conscient de ses états hallucinatoires comme dans cette lettre envoyée à Mme Leroyer de Chantepie déjà citée : «J'ai souvent senti la folie me venir. C'était dans ma pauvre cervelle un tourbillon d'idées et d'images où il me semblait que ma conscience, que mon moi sombrait comme un vaisseau sous la tempête. Mais je me cramponnais à ma raison. Elle dominait tout, quoique assiégée et battue. En d'autres fois, je tâchais, par l'imagination, de me donner facticement ces horribles souffrances. J'ai joué avec la démence et le fantastique comme Mithridate avec les poisons. Un grand orgueil me soutenait et j'ai vaincu le mal à force de l'étreindre corps à corps.»
"J’ai besoin d’aboyer, de beugler, de hurler. Que n’ai-je des nageoires ! je voudrais vivre dans un antre, souffler de la fumée, porter une trompe, tordre mon corps et me diviser partout, être en tout, m’émaner avec les odeurs, me développer comme les plantes, vibrer comme le son, briller comme le jour, me blottir sous toutes les formes, entrer dans chaque atome, circuler dans la matière, être matière moi-même pour savoir ce qu’elle pense. »
Gustave Flaubert, La Tentation de Saint Antoine, version de 1849
Mais , visions ou pas visions, ( il y a quand même trois versions, ce qui rend cette histoire de visions pour la dernière suspecte) ça reste une œuvre ratée! Ce qu’ aurait pu faire Goethe s’il était né romantique français . Fort heureusement pour lui, il n’en a rien été…Là, Flaubert joue au romantique allemand ( « ce Goethe, il avait tout pour lui »!) sans les moyens. Résultat, une chose plâtreuse et ennuyeuse, qui ne vit pas, à réserver aux seuls spécialistes! Je garde les Trois Contes contre les trois Tentations! MC
Une « vision de l’Origine » par l’auteur de Bovary et de l’ Éducation? Vous aggravez votre cas ! Voyons plutôt ce que ça peut donner…
Vous voyez, ce n'est pas une chose "ennuyeuse"...
Je me demande quand même si vous n’en rajoutez pas avec vos « délires hallucinatoires « la grande épilepsie n’étant pas je crois spontanément associée à ce type de manifestation. Flaubert parle essentiellement de sa Raison et des coups dirigés contre elle, ce qui , de la part de l’auteur d’ Un Fou, est plus plausible.
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