Georges Simenon - La Maison
du canal - Le Livre de Poche
Son père mort, désormais
orpheline, Edmée part de Bruxelles s’installer chez des cousins à Neroeteren en
région flamande. Là-bas, son oncle vient à son tour de décéder, laissant une
veuve, deux fils et une fille. L’ainé, Fred, prend en main l’exploitation
agricole dont les terres jouxtent un canal. La jeune femme se sent étrangère à
ce monde rural d’autant que la barrière de la langue ne facilite pas
l’intégration. Elle se réfugie le plus souvent dans sa chambre ne participant
pas à la routine des taches du quotidien. Un jour dans un hangar, elle se livre
à des propos inconsidérés en présence de Jeff, l’autre fils, homme taciturne et
bête de somme. Devenue l’Esmeralda du pauvre bougre, elle déclenche inconsciemment
une série d’évènements qui vont précipiter la ruine de la famille.
La Maison du canal est l’un
des cent dix-sept romans « durs » de Georges Simenon, terme désignant
des histoires à caractère dramatique n’appartenant pas au cycle des Maigret. On
y retrouve pourtant ces personnages fermés comme des boites à surprises dont un
mouvement inopiné libère le contenu. Edmée est l’un d’entre eux, ensevelie dès
le début du roman sous de multiples linceuls de deuil, de pluie et de froid,
découvrant à la faveur d’un feu de bois et du cruel dépeçage d’un écureuil tout
à la fois l’émergence de sa propre sensualité et son emprise sur un esprit
faible. Elle n’éprouve pourtant que mépris envers les membres de cette famille,
leurs traits grossiers, comme révélateurs de tares à ses yeux. Son double jeu
de rejet et de provocation va libérer leurs instincts meurtriers.
La scène de l’accident des chevaux
d’attelage, tout à fait remarquable, préfigure les horreurs terminales. Simenon
plante un décor qui évoque les premiers paysages néerlandais de Van Gogh, ciel
bas, couleurs sombres, une quasi monochromie qu’un rouge sang va souiller. L’élément
liquide, dans ses différentes manifestations, pluie, eau du canal, champ de glace,
joue un rôle mortifère, passions et tentations flambent. Le récit s’étale sur
une année mais l’automne, l’hiver, le froid semblent ne pas céder la place. Pas
de matière grasse dans ce court roman de 1933 où l’apparente économie de moyens
impressionne.
90 commentaires:
Très grand roman de Simenon. Les mangeurs de pommes de terre de Van Gogh sont dans la note charbonneuse du roman. J'ai vraiment du bonheur à lire ce billet.
Merci !
En accord avec le tableau de Van Gogh, cet extrait :
"Elle avait la bouche pleine de la pâte chaude de la pomme de terre.(...)
Jef était le plus laid de la famille.(....) . Lui était raté, mais il était fort comme un animal de la forêt.
Il ne la regarda pas, fixa le feu. Dix centimètres à peine les séparaient, elle et lui. Et il y avait comme des courants, comme des ondes, qui parcouraient ces dix centimètres et qui les réunissaient. Mais des courants de quoi ?
Il faisait chaud, trop chaud, surtout après le froid du champ de glace. Jef avait enfoui deux autres pommes de terre sous la cendre (...)".
Pas lu ce roman.
Un petit de dix ans en vacances à New York avec son père, s'est fait mordre un doigt par un écureuil, sans doute à Central Park, ce qui a entraîné un rappel urgent contre le tétanos.
Suite à ce récit fait par la maman, je songeais que les écureuils n'étaient pas des peluches, on ne les caresse pas, et qu'ils avaient été mangés, donc comment s'étonner qu'ils aient un atavisme sauvage. C'est inscrit dans leur mémoire.
La fin de la citation pour Rose !
"et, machinalement, il entreprenait de dépouiller l'écureuil."
Et encore, Rose, il y a pire. Ainsi Edmée découvre les activités de Jef dans la remise.
"elle aperçut sur les pierres poussiéreuses du sol, un petit cadavre d'animal qui venait d'être ouvert d'un coup de couteau.
- Qu'est-ce que c'est ?
- Un écureuil.
Il lui désigna un des murs, jadis crépi à la chaux. Tendues sur des planchettes, il y avait une vingtaine de peaux, pattes écartées et maintenues par des clous, la longue et belle queue pendante."
C'est un roman rude, avec des êtres frustres autour d'Edmée, surtout les hommes.
Et puis il y a ces paysages boueux et noirs, toujours gonflés de pluie, le canal en surplomb où passent les péniches, les peupliers, seul signe vertical dans cette plaine basse et morne.
C'est l'hiver, un long hiver, celui des funérailles. On mange des pommes de terre recouvertes de lait aigre avec quelques tranches de lard. Les gosses, quantités négligeables, vont et viennent bousculés par les adultes.
Une sensualité animale et violente couve dans cette masure en contrebas du canal.
Simenon écrit remarquablement bien. Quand je pense que souvent on ne connait de lui que les Maigret...
Edmée joue un jeu trouble entre les deux frères de la famille. Elle manipule le plus jeune, Jef, celui qui tue les écureuils, le poussant presque au crime, attisant sa jalousie en vantant la force de son frère ainé, Fred.
" - Je voudrais, que pour moi, tu fasses quelque chose de dangereux, de difficile....
Elle avait le même frisson voluptueux que quand elle tendait la main vers l'écureuil agonisant. Elle avait peut, sans savoir si c'était d'elle ou de lui. Ses lèvres s'humectaient."
C'est un personnage insolite que cette jeune femme calme et froide qui a quitté Bruxelles, à seize ans, après la mort de son père, medecin, pour la maison de ses cousins à Neroeteren, un petit village au bord du canal. Famille grouillante, agitée, vivant dans une maison basse et sombre , famille dont elle n'avait que des notions vagues. Sa tante ne parle que le flamand qu'Edmée ne comprend pas.
Enfin, comme une intruse regardant aven dédain cette famille...
Et brusquement, alors qu'on ne s'y attend pas, le grand Simenon bouscule le huis-clos de cette drôle de famille recomposée par un accident sur le canal qui chamboule tout. Une péniche hâlée par deux chevaux de trait heurte la rive, la coque est trouée et coule. Les chevaux entraînés et emmêlés par les cordes se noient. La famille aide le charretier et les rescapés à sortir de l'eau et les accueille. Edmée regarde tout cela, écoute mais ne comprend pas - tous parlent flamand. Une scène apocalyptique.
L'eau noire de referme sur la péniche. Les berges dont gluantes. Jef plonge pour chercher quelque chose dans la cabine : le portefeuille du marinier.
Cet accident semble perturber la vie de la famille avec ces rescapés en attendant le renflouement de la péniche et la sortie des cadavres des chevaux.
Le roman bascule...
Merveilleux conteur que ce Simenon.
Beau cadeau de fin d'année, Soleil vert. Un vrai roman rude , bien bâti, bien écrit avec cette attente d'un jeune sais quoi qui peu à peu d'approche....
D’aucuns disaient , lucides, plutôt que l’ ascenseur, la « loge Simenon ». Est-ce si faux?
je ne sais quoi
La "loge" Simenon ?
Ce qu'il disait de ses personnages :
"On se met dans la peau d’un personnage, et on ne sait pas du tout où ce personnage va vous mener, on le suit au jour le jour, et ce n’est qu’au dernier chapitre qu’on sait quel est l’aboutissement de la crise. Eh bien en créant un certain nombre de personnages et en les mettant dès le premier chapitre dans une situation qui crée une crise automatiquement, les personnages doivent aller au bout d’eux-mêmes. D’ailleurs, si on demandait à Balzac : “Qu’est-ce qu’un personnage de roman ?”, Balzac répondait : “C’est n’importe qui dans la rue, mais qui va jusqu’au bout de lui-même. (...)"
Une loge ? Pourquoi pas mais avec un écriteau : "la concierge est dans l'escalier" ou... dans la rue... Elle observe ....
Lui aussi observe n’importe qui dans la rue, un homme, une femme quelconque qui deviendront les personnages de ses romans....
(Pierre Assouline ajoutait : "Balzac... mais sans les longueurs" !)
L'art de Simenon :
"Quand la tante parla, ce fut Mia qui dut traduire.
- Maman dit qu'il n'est pas convenable que tu passes toute la journée au canal avec les hommes. (...)
Elle venait de sentir que, de toute la famille, il n'y avait que la tante à deviner quelque chose, la tante qui ne parlait pas un mot de français et qui ne sortait jamais de la maison !
Deviner quoi ? Edmée ne savait pas au juste. Mais il y avait quelque chose à deviner, quelque chose qu'elle ne définissait pas elle-même."
Ah, je me régale. Quel talent !
Enfin, non. Le roman prend tout son sens dans ce vide qui suit cette agitation. Une fois le canal libéré de la carcasse brisée de la péniche, de celles des chevaux morts et des péniches en attente..
Là, maintenant, il ne reste - dans la maison presque vide, dans le village apaisé, sous les nuages et dans le vent- qu'Edmée entre ces deux hommes. !
Trois personnages travaillés par le désir mais comme en attente, comme submergés par ce qui peut, qui doit arriver.
Les romans de Simenon sont tellement reposants. Les lisant les pensées personnelles sont en pause, on peut accueillir la virtuosité de la fiction plantée au milieu de notre monde, dans la banalité apparente de ce monde traversé par des êtres aux vies intérieures parfois sombres et mouvementées se cachant sous des visages lisses.
Lire Simenon c'est comme faire quelque chose de ses mains ou aller faire un tour quand on veut sortir de pensées obsessionnelles..
Simenon nous remet en équilibre créant une bonne distance avec les soucis et les souvenirs.
Je n'avais pas lu celui-ci dans la grande collection Omnibus où tous les romans durs de Simenon étaient réunis et présentés par Pierre Assouline. Trop de volumes.... J'avais dû lire les cinq premiers ce qui représente déjà pas mal de romans ! Puis, j'avais eu envie d'autres lectures...
Donc c'est une agréable surprise.
Je relis le billet de Soleil vert. Chapeau l'artiste ! Donnant des indices sans raconter alors que je suis pas à pas le chemin de halage des mots.
halée
On ne va pas le pleurer. C’est une Émission anti littéraire !
J'ai fini "La maison du canal" de Simenon. Superbe, jusqu'à la dernière ligne.
Merci, Soleil vert.
C'est un plaisir d'être ici.
*merci*
"-Jai écrit pour me taire, pour parler en me taisant..."
Le poème d'Aragon :
[…]Ne me regardez pas dedans
Qu’il fait beau cela vous suffit
Je peux bien dire qu’il fait beau
Même s’il pleut sur mon visage
Croire au soleil quand tombe l’eau
Les mots dans moi meurent si fort
Qui si fortement me meurtrissent
Les mots que je ne forme pas
Est-ce leur mort en moi qui mord
Le malheur c’est savoir de quoi
Je ne parle pas à la fois
Et de quoi cependant je parle
C’est en nous qu’il nous faut nous taire.
*merci*
Convenez que la dispute y a plus d’importance que le livre! Souvenir d’un étripage très sommaire de Guyotat, entre autres. Le reste est poésie Aragonisante.
*merci* Ch., de ne pas participer à l'émotion nationale pro-garcinesque.
Vous savez rester vous-même icite, en toute circonstance, ce qui m'agace souvent (parex. dans votre ferveur à lire tout ce qu'évoque SV, pour le plaisir d'échanger), je comprends de + en + que ce n'est pas par un snobisme de distinction. Vos réactions épidermiques outragées sur la RDL à l'égard des internautes qui aimaient titiller votre susceptibilité vous faisaient perdre tellement de temps...
Je vous souhaite une bien belle journée, au sortir de la brume du canal.
Mes meilleurs voeux pour de nouvelles découvertes littéraires 2024, avec le rayon vert.
(JJJ)
Belle chronique de Soleil Vert.
Je m’étais penché sur la biographie excellente de Pierre Assouline ”Simenon”.
On voit comment sa création à été alimentée par les événements de sa vie au sein d’une famille peu aimante.
Bonjour Biancarelli,
Oui, Pierre Assouline a parlé avec justesse de Simenon et des "romans"durs".
Ainsi :
"Simenon qui, rituellement, secouait son manuscrit après y avoir écrit le mot "Fin" pour en faire tomber les adverbes et adjectifs surnuméraires.
Pourtant, il ne se présente jamais comme un écrivain. Simenon parle de lui comme d'un romancier et rien d'autre. J'admire le fait qu'il connaisse ses limites : il sait jusqu'où les outrepasser. Il ne va pas faire.ce qu'il ne sait pas faire. C'est ce qu'il appelle creuser le sillon.
On appelle "romans durs" ou "romans de la destinée" tout ce qui ne concerne pas les enquêtes du commissaire Maigret. (...)
On aurait dû ceindre les deux cents "romans durs" de Simenon d'un bandeau intitulé "La comédie humaine". (...)
C'est noir de bout en bout. Simenon est l'auteur d'une œuvre tragique où la rédemption est difficile à trouver. (...)
Le génie de Simenon, c'est qu'il vous parle de vous sans jamais vous interpeller. (...)
Il n'y a pas de gras chez Simenon. On est à l'os tout de suite. De quoi parle-t-il ? De l'amour, de la haine, de l'envie, de la jalousie, de la honte... Ses romans sont structurés comme une tragédie grecque.(...)
Pour moi, il demeure un maître, l'un de ceux qui ont dominé le XXe siècle littéraire en langue française dans l'ordre strict du roman."
Pierre Assouline - "Dictionnaire amoureux des Ecrivains et de la Littérature - Plon
Bonne fin d'année à vous et au plaisir de vous relire ici ou sur la RDL en 2024.
Christiane a écrit: ""On se met dans la peau d’un personnage, et on ne sait pas du tout où ce personnage va vous mener, on le suit au jour le jour, et ce n’est qu’au dernier chapitre qu’on sait quel est l’aboutissement de la crise." >>>> Je ne savais pas que telle était la méthode de travail de l'auteur. Ce qui expliquerait peut-être pourquoi, à cause d'une politique du pire inévitablement imaginée et à chaque fois renouvelée, les épilogues sont si souvent très sombres.
Oui, il n'y a guère d'espérance dans ces "romans noirs" de Simenon. C'est un monde où le bonheur serait accidentel mais il ne se permet pas cette faiblesse. Oui, le pire tellement plus choisi que l'oubli de la malchance.
Mais il y a un bonheur de lecture tant est fascinant l'engrenage qui met en mouvement la vie de ces personnages.
Un chagrin diffus se voit par transparence sous les mots comme si un instant quelque chose aurait été possible pour sortir du piège maléfique tendu par le hasard.
Ici la mort de la mère puis du père qui pousse la jeune Edmée vers la maison des cousins. Ici les deux frères qui la désirent. Ici l'enfant au mauvais endroit au mauvais moment. Et cette Edmée dont peu à peu Simenon noircit l'âme.
Ses assassins sont toujours des pas de chance.
Ne pas oublier l'admirable "Lettre à mon juge".
Ce n'est pas donné à tous les romanciers de mettre hors jeu toute espérance.
Quel mystère cet homme...
Jusqu'au bout je me suis battue avec ce roman espérant une rédemption possible, une possibilité de délivrance mais non !
La douceur est venue de l'attitude et des paroles de l'assassin quand il est arrêté.
Oui, une tragédie grecque....
Edmée semble éprouver une volupté dans le fait de voir Jef donner la mort. Elle fait de lui son complice, sa marionnette.
Elle est assez destructive et ne voit , hautaine, que la difformité , les tares sur les corps et les visages de cette famille pourtant vaillante et qui l'accueille .
Elle transforme le récit projetant sur les êtres son obscurité, y instillant une sombre tension. Plus elle prend de la force , plus Jef souffre et se fragilise...
C'est en cela que la fin est prévisible. Comment pourra-t-il échapper à cet enfer ?
Mais ce roman comme tant d'autres de lui n'a pas vraiment de fin... C'est un arrêt sur image. Le lecteur peut continuer à imaginer la vie de ces personnages sauf celui qui est mort, bien sûr...
Simenon était-il dépressif, insastifait de sa vie ? Quelle place avait cette boulimie d'écriture dans sa vie ? Elle comblait quoi ? quel manque ?
Les paroles de Jef... à la fin du roman donnent l'impression que Simenon écrit une chronique judiciaire. Il comprend et ne juge pas, observe au plus près ses personnages. Laisse au lecteur la possibilité de juger qui est coupable, qui est victime. Juré d'Assises....
« Jure d’ assises « Ce que ne fait précisément pas Balzac, même s’il épate Gozlan en choisissant « Z, Marcas » d’ après une enseigne d’horloger entrevue dans Paris , au terme d’une longue balade avec ledit Gozlan. MC
Si les livres n’ont besoin que de « joyeux compères » qui s’en fichent pas mal , en quoi une telle émission est-elle utile ? MC
En l’ occurrence, la boulimie ici ne comble rien. Limites du schéma post-freudien. Écrire . Il n’est « bon qu’ a ça « . Après , qu’on se méprenne sur sa valeur réelle est assez courant. Surtout ante et post mortem. Il comble.
Convergence. Des Parallèles. Attention, c’est Christiane qui y voit une méthode de travail. Il me semble que dans bien des cas , Balzac savait ou il allait, au contraire de ce qui est affirmé ici. ( Illusions Perdues, Splendeurs et Misères, même Pierrette, qui traduit le swedenborgisme romanesque de l’ auteur).
Lu
Pendant que je vous "tiens", quels sont les meilleurs romans durs de Simenon ?
Vous mélangez vraiment tout, MC. !
1 - on évoque Simenon et non Balzac
2- la citation est de Simenon parlant de lui même
3- le terme "Comédie humaine" ne fait pas uniquement penser à Balzac.
Lettre à mon juge... La mort de Belle... Les fiançailles de Monsieur Hire.... La maison du canal... Les gens d'en face... La Marie du port... Les inconnus dans la maison.... La veuve Coudert.... Le fils Cardinaud... L'aîné des Ferchaux... l'horloger de ?...
Liste non exhaustive... Mémoire et temps...
Pardon, vous évoquez Simenon à la lueur de Balzac. Convergence vous répond qu’il ne pensait pas à une telle méthode de travail chez l’auteur, et moi , j’opine!
Des recherches, oui, des conférences, non. Un entre deux qui me laisse le temps de finir mes bouquins, souvent achetes pour l’une d’elles ! D’ou Massillon, François de Sales,même Marie d’Agreda, mais aussi des choses sur les Tables Tournantes ( Gasparin!). .Avec un spiritisme sans esprits !Le bras.Aussi des choses plus récentes sur le disque et son histoire. Le bras se remet, merci. La rééducation débute après demain .Bien à vous. MC
Je vite Simenon parlant de Simenon et j'ai répondu en ce sens au commentateur qui reprend le début de cette citation.
Vous transformez les dires des uns et des autres pour aller vers vos idées qui me paraissent ces derniers temps bien polémiques voire agressives.
Pour moi l'échange est clos.
Vous me prêtez des idées et une méthode de travail qui ne sont pas les miennes. Restons-en là. Vous êtes trop compliqué en ce moment. D'ailleurs j'ai laissé volontairement certains de vos commentaires sans réponses pour éviter l'embrouille.
cite
Mes meilleurs vœux pour 2024, cher Soleil vert.
Une belle année 24 de sciences et de fictions, monsieur le chat du Soleil Vert.
Amicalmiaoument,
(JJJ)
Meilleurs vœux à toutes et tous. MC
(Mille pardons! C’est ce que j’ai compris )!
Un commentaire de disparu?
Non. Pb d’affichage?
Oui, MC, nous sommes partis tous deux dans une interprétation différente du regard de Pierre Assouline sur Simenon et sur cette citation de l'auteur lui-même.
Je crois que P.A admire dans l'œuvre Simenon qu'il connaît bien ce portrait de tant d'hommes et de femmes pris dans des drames qui les perdent au fil de ses romans. Une comédie humaine, oui.... moins les longueurs du roman du XIXe siècle,
mais pas du tout en entrant dans la structure des romans de Balzac.
Je l'ai cité car la biographie qu'il a écrite de Simenon est exemplaire comme ce passage , bien sûr esquissé, dans ce "dictionnaire".
Et Simenon parlant de son oeuvre est vraiment plaisant, modeste et fin.
Cela faisait longtemps que je n'avais lu un roman de Simenon. Celui-ci est un chef-d'oeuvre et je me suis attaché à laisser ici quelques impressions de lecture.
Balzac ce sera pour une autre fois , toutefois l'exemple que vous donnez m'a fait sourire car il appartient à un détail peu connu.
J'aime votre érudition inépuisable mais pas votre interprétation dans ce cas précis. Voilà, c'est passé....
Bonne journée.
Mais justement , qu’est ce que ce « détail peu connu? »
Ah, la promenade avec Gozlan pour Z.Marcas? Aujourd’hui, on récolterait peut-être un procès avec cette manière de faire! Mr Boitabille , Conseiller Municipal de Paris sous Marianne III n’apprécia pas du tout de voir son nom choisi en toute innocence par Leroux pour figurer le héros du Mystère de la Chambre Jaune! Il figure encore dans l’originale parue pour l’illustration , mais au delà, les menaces judiciaires ayant fait leur effet, Roule vient remplacer Boit ! Faut-il s’en plaindre? MC
2024 : Adieu Shangaï et le Bund, place à Singapour ville-jardin à l'architecture futuriste.
bonjour SV,
Que représente la nouvelle affiche de votre blog ?
Meilleurs voeux,
Une vision du Futur qui est une réalité du présent.
Singapour est devenue une ville-jardin.
Les "arbres" sont des structures métalliques hautes de 20 à 25m couvertes de plantes grimpantes envahies d'oiseaux. Beaucoup d'immeubles de la cité-état sont végétalisés.
Architecture audacieuse, verdure omniprésente, cette vision remplace celle de Shangaï tête de proue d'une Chine conquérante mais liberticide.
Meilleurs vœux également
https://www.youtube.com/watch?v=BJ5r8R-awUk
hautes de 20 à 50 m !
« Un immeuble Le Corbusier où plantes et bois faisaient oublier le béton « . Elles en ont du mérite! Pauvre Corbu!
Si Corbu est pour vous un Saint, on comprend cette vénération….Je ferais attention à choisir mes Bienheureux, si j’étais vous, n’oubliant pas le plan Voisin et autres Corbuseries….
Le diminutif Corbu figure d’ordinaire plutôt chez les disciples du maître, et autres avisés commentateurs. Rien de péjoratif dans son emploi.
Vous n’allez pas me croire mais je m’en souviens aussi! Cela peut paraître surprenant mais j’ai
aimé ce film pour son désespoir même! A l’époque, j’allais beaucoup en Angleterre et je savais que ce monde existait. Nous voilà loin de Corbu , proches peut-être de ces personnes dont vous parliez ….
Ce monde: mélange étrange de faste et de misère ( Sheffield, Birmingham, Leeds, étaient encore des réalités…)
Deux photos pour commencer l'année. Un chalet enfoui dans une grande forêt chez Pierre Assouline. Un homme pensif dans une forêt lumineuse à Singapour pour Soleil vert.
Deux solitaires aimant les arbres....
J'espère que vous ne serez pas déçue par ce roman, Ch. Il est très profond. J'ai peiné à y entrer, mais on attend avec impatience le moment ou tout va basculer dans le désenchantement et l'amertume... et assister, comme médusés, à une série de coups de théâtre douloureux... Seulement, ce n'est peut-être pas tant l'énigme de cette surprenante vie transplantée d'une famille adepte de John Ruskin sauvée dans le monde des Shakers qui importe, que le suspense qui se dégage du roman lors de son dénouement, à la mort de Sadie. Le génie de R. Banks, comme à son habitude, est de nous plonger dans une somme effroyablement concentrée de nos dilemmes éthiques les plus contemporains. J'ai trouvé là comme un véritable tour de force, assurément !... Des pièges de conscience torturants chez tous les personnages, mais toujours racontés avec une surprenante et simplissime équanimité, sans jamais de violence, malgré la rudesse des situations...
J'émettrai une légère réserve sur sa vision de la douleur et les regrets liés à la rupture de gémellité du héros, et de sa fratrie, au sortir de leur adolescence. Et pourtant, l'auteur en fait une rationalisation parfaitement vraisemblable puisque, par définition, le héros tait voué, de par sa condition de Shaker (subie et assumée), à s'abuser et à se mentir à lui-même, aux siens, à ses gourous et à sa douteuse amoureuse-amie très tôt vouée à la mort.
Je n'en dis pas plus, et d'ailleurs n'ai quasiment rien dit à cet illustre blog.
Au plaisir d'une nouvelle épiphanie. D'une autre échange, peut-être.
Bàv, ainsi qu'à SV !
Ce qu'il a vécu, enfant, à la plantation Rosewell, dans une sombre violence, il l'a passé sous silence jusqu'à cet enregistrement alors qu'il est maintenant un vieil homme. Un mélange de lacheté et d'horreur, de peur et de solitude. La mère obsédée par sa grossesse, ses quatre enfants déjà nés à nourrir, l'abri précaire qu'elle occupe, le rançonnage dont ils sont l'objet : tout se monnayant par une dette auprès de l'intendant qui ne cesse de grossir. L'enfant apprend que le mal tire vers le mal et qu'il faut l'accepter comme une chose normale. Qu'il n'y a aucune pitié à attendre des gens qu'il côtoie.
C'est la qu'il apprend la distance.
C'était un enfant. Il n'avait pas d'autre monde à sa disposition.
Ainsi passe la deuxième bobine avant que la mère éveillant les désirs d'un homme quitte ce lieu avec ses enfants pour partir vers l'inconnu d'une communauté de Shakers...
Vous m'amusez... Vous déecez les deux premiers chapitres et le confrontez au dernier et vous tirez déjà des conclusions sur les manques de la comète... Votre impatience à en découdre est analogue à celle d'une demoiselle. Mais prenez votre temps que diable ! vous allez bientôt découvrir tout ce qui vous manque pour le moment... Je vous l'ai dit, il faut d'abord dérouler un bon nombre de bobines, une moitié, pour enfin accéder à la grâce..., et vous vous plaindrez alors de les avoir vu filer trop vite, ces bobines.
Jamais vous ne semblez vouloir vous laisser porter par les flots, préférant toujours les précéder, les anticiper, comme si vous désiriez déjà écrire votre propre script sur cette histoire... Mais non, il ne faut pas escalader le dos des flots amoncelés que la nuit me voile, comme chez Baudelaire. Prendre la vague au bon moment, savoir l'attendre, la préparer, et puis se laisser emporter quand elle arrive... Je crois. Bàv, -quelle chance il vous reste de ne pas tout savoir- et d'ainsi pouvoir bientôt vous déjuger.
Vous dépecez les 2 premiers chapitres... et les confrontez au... (oups)
Si les Bondieuseries des Shakers étaient aussi un autre monde… y avez-vous pensé ? MC
Pourquoi vous obligez-vous à vous faire tant de mal, chère internaute ? Adhésion véhémente puis rejet violent, un grand classique. Insatiable, vous paraissez toujours un brin extrême et brusque en vos spectaculaires volte-faces, mais j'apprécie les lectrices de votre sorte, un genre de régine detembel, plutôt qu'une anne dufourmantelle.
On se sent un peu coupable de vous avoir ainsi fait perdre six heures de mauvaise lecture à vrai dire, alors qu'il y avait tant d'autres choses à découvrir sur les conseils plus avisés de SV ou de Marc Court.
Alors, bon courage pour la suite... épui fanny ! ;-) (jjdj)
Je ne sais si mes conseils sont plus avisés. Mais je ne qualifierais pas « l’énorme ratage « de Beckett dans la dernière Bande, pour en parler en suite comme d’une réussite….Il y a la un pb de cohérence. MC
Je note le Banks JJJ.
Je devrais lire mais j'ai passé mon AM à comparer les différentes interprétations de Der Dichter spricht ( Kinderszenen de Schumann).
On trouve sur youtube des choses dingues sur ce morceau dont une Masterclass d'Alfred Cortot !
Finalement j'opte pour celle de Martha Argerich dans la lignée de Horowitz mais avec une prise de son meilleure.
Ratage : c'est le thème de la pièce. Mot employé par Beckett. Et ce ratage de Krap est un chef-d'oeuvre.
Lisez le livre
@ J'ai fait connaissance par ce livre avec un écrivain.
Mais non mais non,vous n'avez rencontré que votre propre puits de culture, comme chacun.
Ne vous enfoncez pas, voyons don, Ch. !... Passez à autre chose, que diantre..., vous tournez en rond à vous justifier "d'accusations" qui n'en sont point. Sur une autre chaine, une internaute a pris comme juste pseudo, RPTV. Mais qui peut toujours s'en empêcher, de la raconter, sa vie cultureuse ? dès lors que nous avons tant besoin de la reconnoissance d'un auditoire transi, pour son propre monologue intérieur ?... Beckett, Argerich, A. Cortot, Svchuman, Horowitz... On est quasi saoulés en un seul paragraphe. Vais-je achever de vous dégonder ? -------- et j'en prends le risk à mes puérils...
Sincèrement, faites de beaux rêves durant cette nuit étoilée et réfrigérante, Ch.. Elles sont tellement plus belles que nos jours, les vôtres, au parc de Mon Sourire, 13e. Bàv,
Pas du tout, Ch. P. - Ne soyez pas blessée par la vérité. On vous imaginait mieux blindée, depuis le temps que l'on vous traverse. Vous nous surjouez l'offuscation, dont plus personne n'est dupe de l'artifice. Soyez plus simple avec vous-même, et avec le temps, tout ira pour le mieux, croyez-moi. Et puis, oublions-nous, si nous le pouvons. Ne nous cherchons plus, merci. Bàv (jjj)
Bonjour, Soleil vert. Heureuse de vous savoir plongé dans des variations musicales.
Pendant ce temps, j'ai donc traversé ce roman de Banks dont l'essentiel se passe dans une communauté de Shakers qui a mis au centre de sa vocation une abstinence sexuelle totale entre les membres de la communauté. Donc une communauté vouée à l'extinction puisque dans l'impossibilité de se reproduire. Les enfants qui s'y trouvent dont les cinq de la fratrie du héros sont enlevés a leurs parents, appartiennent à la communauté. C'est dans ce cadre que Harley Mann va passer plusieurs années de sa vie.
Il tombe amoureux d'une jeune fille qui vient parfois dans la communauté, Sadie Pratt, ce qui est interdit . Le chef , l'Ainé John, est très intéressé par la même jeune femme... Histoire brève. Elle meurt d'une façon glauque Hypocrisie donc sur fond de prêches à n'en plus finir. Les trois doctrines élémentaires des Shakers : pureté, communauté et séparation du reste de la société. Les hommes y vivent à l'écart des femmes, s'occupant d'agriculture ou d'apiculture. Les enfants séparés de leur mère vont à l'école et apprennent à prier.
Le héros de l'histoire finira par quitter la communauté, vieillira et juste avant de mourir enregistrera ses souvenirs sur des bobines qui finiront presque moisies dans une poubelle au sous-sol de la bibliothèque de St. Cloud en Floride où l'auteur du livre, Russel Banks, dit les avoir trouvées.
Après ces années désolantes dans cette communauté Harley Mann n'aura de cesse, devenu spéculateur immobilier , vieillard excentrique, grognon, bavard, de racheter anonymement ces terres qui deviendront un espace ou une autre utopie se construira : Disneyword.
Un visage bien sinistre de l'Amérique. Commençant par la découverte de cette boîte trempée contenant les bandes magnétiques sur laquelle quelqu'un avait écrit "Thé Magic Kingdom" soit le nom du parc à thème construit par Walt Disney Comptant en Floride en 1971. Ce "Royaume enchanté" étant aussi ironiquement celui donné à la communauté des Shakers de Nouvelle-Béthanie.
Donc, c'est ce roman long, sec, morne qui a provoqué la colère inexplicable de celui qui l'avait proposé.
Abasourdie, je passe à autre chose. J'aime dire ce que je pense d'un livre. Si ça ne plaît pas tant pis ! Bonne journée.
On dit beaucoup de bien de ce bouquin sur EAN.
https://www.belial.fr/legacy/a/ray-nayler/protectorats
Le connaissez-vous, et si oui, pensez-vous qu'il vaille le détour, SV ?
Bonne journée.
(JJJ)
- Merci Christiane, peut-être devrais je vous laisser la barre du blog pour ces lectures pleines d'à propos. Pour ce qui concerne le Russel, en SF ou assimilé, le bilan est partagé. Les personnages restent prisonniers d'utopies/dystopies (1984, Le meilleur des mondes, les monades urbaines …) ou s'en échappent (L'Âge de cristal, Hunger Games …)
- JJJ, j'ai chroniqué Protectorat ici. On y trouve, en autres, une IA bienveillante …
Non, Soleil vert, c'est votre blog mais il arrive que le hasard mette sous mes yeux un roman imprévu. Je le lis et parfois je commente ce que je reçois du texte sans a priori sur ce que donnera cette lecture. Ici, pour le roman de Banks je ne m'attendais pas à passer l'essentiel du roman dans cette communauté de Shakers où se sont réfugiés Mary et ses enfants pour échapper à la terrible plantation Rosewell où régnaient brutalité et violence, meurtres, privations de liberté et de nourriture, où les travailleurs transformés
en prisonniers étaient réduits en esclavage.
Je découvrais, lisant le roman que dans cette Nouvelle-Béthanie on ne pouvait pas démissionner. Jusqu'à leur majorité les enfants venus de l'extérieur étaient la propriété des Shakers cédés par la signature des parents "de la même façon qu'ils auraient céder un lopin de terre."
Comme le dit Harley Mann, "Nous avions besoin d'être secourus pas d'être convertis. Nous n'avions pas été abandonnés ni rejetés par nos parents. Bien au contraire. (...) Jusqu'alors nous n'avions pas été religieux."
Harley découvrira aussi que tous ces jeunes travaillent sans être payés ! Exploitation profitant à la communauté ! Mentalité condamnable d'une communauté rigide et dominatrice .
Aussi dit-il : "par réaction je suis devenu solitaire."
Il apprendra leurs rituels religieux, ablutions, prières, écoutera les sermons, imitera leur façon de se comporter programmée et presque chorégraphiée., pour disparaître, être invisible et pouvoir observer obsessionnellement Sadie Pratt. Cette jeune femme lui rappelle qu'il existe un monde extérieur, au-delà des marais.
Cette plongée dans la secte m'a lassée, oui. Dénonciation mais aussi regard sur ce pays où comme il écrit : "dans le Sud, à cette époque, où les chrétiens, blancs autant que noirs, pratiquaient de nombreuses et diverses formes enthousiastes de foi, les Shakers se démarquaient à peine De plus leurs compétences agricoles , leurs élevages , leur inventivité mécanique les rendaient estimables. chez les gens de la region.
C'est plus un document sur la vie du Sud à cette époque qu'un grand roman épique. L'écriture est discrète, un peu sèche. Harley Mann n'est pas très passionné. Il semble laisser les évènements glisser sur lui se soumettant à cette obligation d'être là sans espoir de changement. Seul la dernière bobine racontera comment il en est sorti pour vieillir sans passion .
Voilà fin de l'intermède. Merci pour l'accueil .
Et moi de lire le Laird Koenig intitulé le Disciple: comment toute une famille américaine se fait ensorceler par un gourou…L’ ensemble à plutôt bien vieilli.
Serge ou Claude Merlin? J’ai connu le second . Pour le reste, Ce n’est pas parce que le fonctionnement sectaire vous horripile qu’il faut le gommer quand il parait dans un roman! Au contraire. Le Koenig le montre très bien. Et que cette nouvelle Bethanie cède finalement la place à Disneyland me paraît plus américain que nature, ce qui ne signifie pas nécessairement que ce soit vrai! Quant au pauvre JJJ, il a moins tonné que subi , pour avoir osé quelques remarques peut être inopportunes, mais pas si dénuées de fondement… MC
@ m'attribuant même les dires de SV. Sur la musique !
Anéfé... oups -> donc, mes excuses aux deux (jjj)
Vous voici tout à your habillé en « espiegle « grand sensible, » et « coléreux, » JJJ, je n’ai pas cette dernière impression à vous lire. Ni d’ailleurs les deux autres! Tant le ressenti est subjectif. Bien à vous. MC
« Quand on croise la mauvaise philosophie avec du mauvais théâtre, on a très exactement Monsieur Samuel Beckett. ». Marc Fumaroli en son séminaire.
Il avait fumé Fumaroli ?
Je ne crois pas, non! Il était très lucide sur les impasses et les ratages d’un théâtre moderne racorni jusqu’à la caricature . Des actes de Godot à mettons la dernière Bande….
"Il écrit sur les autres
quand il écrit sur lui-même.
Il écrit sur lui-même
quand il n'écrit pas sur lui-même.
Quand il écrit, il n'est pas là.
Quand il est là, il n'écrit pas.
Il disparaît pour écrire.
Il écrit pour disparaître.
Dans ce qu'il écrit,
il a disparu."
Hans Magnus Enzensberger - "L'histoire des nuages" (Vagabonde)
99 méditations traduites de l'allemand par Frédéric Joly et Patrick Charbonneau
Pour JJJ
https://www.lepoint.fr/livres/russell-banks-et-les-secrets-de-l-amerique-13-01-2024-2549647_37.php
Premier contact avec le Russel Banks. Impression d’un produit construit , dont la couverture est hideuse. Est-ce volontaire? Le second degré atteint-il les illustrations?
Oui, elle est hideuse. Est-ce volontaire pour dénoncer une utopie calamiteuse ? Mais c'est bien que vous le lisiez. J'attendais beaucoup de ce roman. Il m'a oppressée. J'ai fui par une réaction d'ennui qui a fâché JJJ mais ce n'était pas contre lui, c'est le roman et cette secte qui s'étale sur tout le roman qui m'étouffait.
Eh oui , couverture hideuse, digne du prix Jules 2023, lequel récompense traditionnellement le plus mauvais livre mâle .
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