Francis
Berthelot - Auto-Uchronia ou Fugue en ZUT mineur - Dystopia Workshop
« Né en 1946, réprimé par une société homophobe, piégé dans des
études scientifiques, polytechnicien, docteur en biochimie, Francis Berthelot
n'a eu de cesse de briser ce multiple carcan. A soixante-quinze ans, il décide
d'appliquer à sa jeunesse le principe de l'uchronie : changer un événement du
passé pour écrire une Histoire différente. Au lieu de refuser l'offre que lui fît un inconnu en avril 1965, il imagine ce qu'aurait été sa vie s'il
l'avait acceptée. D'où cette Auto-Uchronia en deux parties : la première allant de ta
naissance à la veille du jour fatal, récit authentique semé de vrais fantasmes
; la deuxième allant du printemps à l'automne 1965, pur mensonge taquinant parfois la réalité. »
Francis Berthelot, une des plus belles plumes de la science-fiction
française, revient à l’écriture après plusieurs années d’absence. Avec Auto-Uchronia,
l’auteur du Rivage des intouchables, du cycle du Rêve du Démiurge,
de la Bibliothèque de l’Entre-Mondes se livre à un exercice original tenant
à la fois de l’autobiographie et de l’uchronie, rebattant les cartes du réel et
de la fiction dans une confession d’un enfant de l’après-guerre aux prises avec
une société coercitive.
Fils d’un physicien renommé bien décidé à le propulser sur les rails d’un
parcours universitaire déjà balisé, le garçon découvre les douceurs de
l’enfance, les premiers émois sexuels, les péripéties d’une scolarité
exemplaire jusqu’au crash d’une « taupe ». Mais chemin faisant il
affronte aussi l’interdit vichyssois de l’homosexualité, le monolithisme d’une Education
Nationale arcboutée sur le bourrage de crâne et non sur l’épanouissement personnel.
Une rencontre alors lui ouvre les portes d’une autre existence et enfin celles de la littérature.
Ecrit d’une plume alerte, élégante, sans amertume, Auto-Uchronia ne dresse
pas le portrait à charge d’un monde révolu, qui sous les dorures d’une
croissance économique jamais retrouvée rangeait néanmoins sous le tapis les
trublions. L' odyssée individuelle du narrateur nous le rend d’autant plus attachant et s’inscrit
dans la lignée des Mots de Sartre ou de Si le grain ne meurt de Gide.
131 commentaires:
Fils de Marcellin B? Est-ce que je me trompe, ou est-ce que Carnac, déjà, ne filait pas un semblable coton? MC
Fils d'André Berthelot, physicien au CEA
https://fr.wikipedia.org/wiki/Francis_Berthelot
Oui pardon! Marcelin s’est intéressé aux alchimistes. Bien à vous. MC
Ah chic, voilà votre billet. J'ai commandé ce livre. Il devrait arriver en fin de semaine. J'ai faim d'une nouvelle aventure de lecture où l'esprit critique se laisse dépasser par l'aventure d'un personnage. "Changer un évènement du passé pour écrire une Histoire différente."
Si seulement...
Quand même, Soleil vert, c'est un drôle de livre que vous présentez là... Un livre de garçons ?
Reçu plus tôt que prévu, lu dans la journée.
Donc, le non-vrai, le purement imaginaire apparaît comme une possibilité dans cette deuxieme partie très ambiguë. Elle a une telle épaisseur.
Que faut-il qu'il soit ? Quelle parole donner à ce fils silencieux, grandi par des parents aimants - peut-être un peu trop...
Une déchirure provoque un recommencement, un éloignement de la première partie qui se clôt sur la phrase assassine du prof, en caractères gras : "Par rapport à votre frère, il vous manque la petite étincelle de génie !"
Aucun rapport avec les non-dits de l'homosexualité hard. Souffrance et sadomasochisme. Immense tendresse aussi. Un livre écrit à fleur de peau, à fleur de coeur.
Heureuse de découvrir la vraie biographie de Francis Berthelot.
Il aurait pu, mais c'est esquissé dans l'uchronie, sombrer dans la drogue, la prostitution et le sexe.
Une pulsation entre les deux parties, l'entre-deux vérités . Un miroir. L'interdit est le lien.
Triste rencontre avec les parents après cette longue absence...
Sacrée traversée d'un homme-enfant en quête d'une place. Comme s'il devait parler pour ne pas mourir quitte à rejeter ceux qu'il aime et qui l'aiment pour survivre.. Mais il est fidèle à lui-même - avec beaucoup d'humour dans la première partie.
Une deuxième partie pour dire l'impossible, l'être-autre et être dans cet Autre.
Une uchronie intime...
Très beau livre, déconcertant pour une femme.
Je ne l’ai plus, ( Mezzo) mais merci à vous! Suis en train de me remettre un bras cassé. À bientôt. MC
Les deux voix plutôt que les deux voies? C’est vrai . Très étrange duo d’ amour et de folie débouchant sur le trio et le chœur final. J’espère que ce n’est pas la mise en scène Bastille. avec vidéos de Pigalle pour la Nuit du Walpurgis, et du RER pour… l’ Église! Avec le hlm de Marguerite…
( celle-là n’était pas de Lavelli,,.)
Cela dit, j’ai travaillé pour Mezzo et y ai conservé des relations ! J’ ai tout de même donné mon nihil obstat à un documentaire sur St Georges, le Chevalier…
Alors, comment vous êtes-vous cassé un bras ? Pouvez-vous néanmoins faire les gestes du quotidien malgré le plâtre ? On vous l'enlève quand ?
Désolée de placer cet échange sous le billet de Soleil vert. Mais je n'ai pas grand chose à dire, pour l'instant, de ce roman de Francis Berthelot assez bouleversant.
J'aimerais bien lire les impressions d'autres lecteurs.
Ce n'est pas vraiment de la science-fiction. Les chapitres étant dates, s'il n'y avait une séparation indiquant "deuxième partie", l'illusion d'un récit continu serait parfaite. Pas vraiment d'uchronie. Un peu comme Jo Walton dans "Mes enfants". Deux personnages ne font qu'un. Enfin certains passages très explicites m'ont donné l'impression que le monde était un monde d'hommes où la femme ne peut être que la mère ou l'amie. C'est un peu triste un monde comme cela même s'ils semblent se passer fort bien des femmes. Mais l'écriture est belle fluide, puissante, virevoltante au début, un peu tragique dans la deuxième partie et pas très gaie.
Ils ne se font pas de cadeau ! Sauf un plaisir intense mêlé de souffrance consentie pour le personnage principal qui serait une imagination du narrateur.
Cela aurait pu être un couple d'homos très doux, menant une vie intéressante.
La librairie qui sert de décor évoque pas mal de lectures dont d'excellentes et d'autres, particulières. Les scènes d'enfance sont très réussies et les parents attachants sauf pour une gifle bien mal venue.
Les études de haut niveau évoquées le sont comme un carcan, pourtant comme cet univers doit être passionnant mais c'est un littéraire qui veut devenir écrivain et qui est allergique aux mathématiques. Cela me rappelle mon passage éclair à d'Arsonval...
https://www.fnac.com/a13087435/Jo-Walton-Mes-vrais-enfants#omnsearchpos=5
Bonjour. Il faudra voir vos liens sur un ordinateur car l’iPhone ne mord pas. Jo Walton a certes commis un roman dans des âges dits primitifs, sans uchronie autre que la civilisation qu’elle fait naître. Est-ce celui récent qui se termine ou se constitue par la rédaction d’un livre? Il n’était pas si mal. L’uchronie, on la verrait plutôt dans le « cercle de Farthing « avec son Angleterre nazifiee, Pour le reste, je suis tombé dans un Jardin sur une plaque de bois gorgée d’eau. Je mentirais en disant que je n’étais pas en terrain familier, Bien à vous. Oui , les autres lecteurs ont l’air d’ avoir disparu mais cette disparition peut n’être qu’éphémère. Bien à vous. MC
,
Lu mais pas vu l’illustration du titre « ce n’est pas que du cinéma » sinon comme une rosserie envers Bastille II, et un compliment pour l’actuel metteur en scène…
"J'aime beaucoup les romans de Jo Walton"
Il faudra que je me penche sur la trilogie duSubtil changement
Chic, alors.
Pour l'instant je réfléchis à cet étrange livre de Francis Berthelot....
Il y a tout au début du roman de Francis Berthelot un passage qui peut être en relation avec ce désir de souffrir dans ses relations sexuelles futures. Ces tentatives médicales et familiales pour régler ses problèmes intestinaux.
Il écrit : "La rançon de cette victoire, nul ne l'imagine. Elle est simple, pourtant : la fureur que je ne peux laisser sortir, je la repousse dans un coin de mon être - aussi petit, aussi reculé que possible.
Je parviens ainsi à réaliser le plus pernicieux des prodiges : éprouver une immense colère et ne même pas la savoir."
Tout se noue dans cette enfance dont son rapport avec ce frère plus âgé , aimé, protecteur, envié.
C'est un livre très fin psychologiquement.
Il a cinq ans... dans ce nid de douceur qu'est pour lui la petite école où les filles le protègent, l'aiment , tant il est doux avec ses boucles blondes, dominé par la présence douce aussi mais représentant la loi : la mère institutrice dans cette petite école.
Il écrit :
"Au terme de cette année scolaire paradisiaque, il y a une chose qui ne me paraît plus aussi claire.
Est-ce que je suis un garçon ou une fille ?"
La mère voulait une fille, avait déjà choisi un prénom de fille pour le futur bébé....
L'entrée à l'école élémentaire où il n'y a que des garçons lui apprend la violence des autres à son égard, le prix à payer pour obtenir l'aide d'un protecteur, la souffrance ressentie à cause des sévices liés à la présence de ce "grand"...
Ces années de formation sont rudes.
Un très joli passage quand il découvre qu'il sait lire et pleurer : La mort de la petite chèvre de monsieur Seguin....
Si le père est Andre, il ne peut être Wandrille !? Rassurez-vous, je travaille! MC
Une belle pause, les années 1954- 1958. Vie familiale paisible. Les voyages du père pour des laboratoires renommés et éloignés provoquent au retour la joie des deux garçons qui se partagent les cadeaux.
Un jour en cachette, il entre dans la chambre de la mère, ... Garde-robe, bijoux... "Ainsi paré, face au miroir, il exécute son premier numéro de travesti'...
Mais rien ne dure. Première gifle imméritée pour un retard explicable.
Il écrit : "je sens monter en moi une lame de fond, obscure, mauvaise, dont je n'avais jamais soupçonné l'existence."
De l'adoration, il passe à la revolte. Ils l'ont déclaré coupable. Il leur en veut "affreusement". Il lui arrive même de les détester.
Il se promet de n'avoir jamais d'enfant.
Ainsi, je lis à nouveau, lentement ce livre émouvant. Qu'importe si se mêlent à la vérité, des mensonges. Francis Berthelot pose sur ces feuilles une grande et belle introspection.
Vous avez raison, Soleil vert, d'évoquer "Les mots" de Sartre.
Que d'enfances obscures... Les enfants sont capables de haine, de cruauté, de rivalité, de désir de domination, de pouvoir.
Une uchronie ? Plutôt une anti-utopie infantile.
Les enfants en bandes sont capables de cruauté, d'inhumanité.
L'enfance comme un monde étranger pour bien des adultes.
Ce roman va construire le destin possible d'un homme regardant les débris de son enfance détruite. Un homme qui a dû penser le déchirement et le désir de départ en marge du bien et du mal, se laissant guider par son intuition. L'avancée vers une autonomie intellectuelle. L'enfant est le père de (cet) l'homme. ( Victor Hugo ).
Il écrit bien l'intuition dece gosse de 12 ans. Balade en forêt. Son frère une amie lui.
Il écrit :
: "Soudain, comme si j'étais sorti de mon corps, j'ai une vision globale de la scenet que nous formons : Serge et Carine, assis côte à côte sur un tronc d'arbre abattu ; et moi, debout, adossé à un mélèze à deux ou trois mètres deux, en train de les contempler.
Là, je vois les gestes qu'ils ne font pas.
J'entends les mots qu'ils ne prononcent pas.
Je comprends ce qu'eux-mêmes ne savent pas encore.
Alors, l'évidence me serre le cœur. Nous ne sommes pas trois, mais deux plus un : et ce un est de trop. (...)
Pour l'instant, je comprends que notre enfance est termineet. Et je suis accablé par une tristesse que je ne connaissais pas."
Quelle finesse d'analyse
Plus tard...
La mère leur a pris un double abonnement à la Comédie Française.
Une très belle page sur la découverte du théâtre :
"La tirade finale d'Oreste. Entendre Jacques Destoop l'énoncer, hagard, vêtu d'une toge maculée de sang, cerné par des projecteurs crépusculaires ; le voir affronter des hallucinations, lutter contre elles, céder à leur emprise, puis s'effondrer sur scène à jamais détruit, voilà un des grands chocs que m'a offerts le théâtre."
Quel bonheur de lecture !
Moins l’allusion à Destoop, ce pourrait être du Jacques Lasalle, lequel écrivait fort bien sur les pièces qu’il mettait en scène, et les autres! MC
Plus clinique que beau, me semble-t-il….
Il y a dans ce récit de Francis Berthelot une vibration émanant de cette vie. Elle reflue des profondeurs si obscures. Il touche une clarté presque effrayante, parfois. Les noeuds de cette âme ne peuvent plus se dénouer. La douleur en est la pesanteur. Il tente de saisir la totalité de cet être, toutes ses émotions contradictoires, à travers l'écoulement de sa vie.
C'est pour cela que ce livre est tardif. Comme si l'âge venant, il pouvait être libre d'écrire cette vie....
Il faut sortir de l'idée conventionnelle de la beauté. Il y a une âme dans ce récit inachevé dont la forme n'est pas rivée à la réalité. C'est pour cela qu'il est unique. Le moment du danger est présent comme une absence de salut. Mais la fatalité pèse...
https://soleilgreen.blogspot.com/2019/12/mes-vrais-enfants.html
Oh, je n'avais pas vu. Il est bien ce billet. Belle analyse. Merci.
Moi je veux bien. C’est le style qui est clinique….
Une sorte d’adaptation très in de Lamartine : »L’homme est un Dieu tombé qui se souvient des cieux ». Ici, il n’y a pas de cieux, seulement la chute.,..
C’est le passage que vous citiez, caricatural sans une once d’inspiration, qui m’inspirait le mot clinique. De fait, si tout le roman est comme ça, il s’ agirait plutôt de narcissisme , aussi. Que ce soit une « grande plume de SF française » m’échappe pareillement. MC
Oui, je n'en ai pas cités beaucoup. Et puis, il faudrait connaître ses autres romans mais je n'en ai pas trop envie. C'est un imaginaire et une écriture très particulière qu'il nomme trans-fiction avec beaucoup de metamorphoses.
Disons que j'ai dû ajouter ce qui me manquait, prolongeant certains passages.
L'aventure de l'enfant m'a intéressée. Elle m'a rappelé la présence d'un élève de 10 ans dans une des écoles ou j'ai enseigné.
Un enfant mal dans sa peau, très fin, très intelligent, un peu à l'écart des autres. Sa nourrice confiait à qui voulait l'entendre que le père militaire se désespérait de la mollesse de ce fils qui n'aimait ni le sport, ni les jeux de garçon. Elle soupirait en disant que l'enfant s'arrêtait devant les vitrines de magasins de toilettes féminines.
En fin d'année, cet enfant a eu le cran de présenter aux élèves de sa classe une petite scénette qu'il avait montée avec un camarade. Il y interprétait un galant travesti. Ses camarades étaient médusés, dépassés par l'événement. Pas un rire. Pas un quolibet.
Je ne sais ce qu'il est devenu ayant quitté la commune. Je crois qu'il devait intégrer une école privée. Il avait du caractère et de grandes capacités intellectuelles et artistiques.
La nature humaine répartit étrangement les apparences et les caractères. Or, on sait que très jeunes les enfants aiment appartenir à un groupe, passer inaperçu ou prendre l'apparence des autres. Les rebelles sont souvent des enfants en souffrance pour des raisons parfois extérieures à l'école parfois étonnés par ce qu'ils sentent en eux. Et le monde l'enfance est cruel.
Bon, c’est plus un problème vu à partir de Berthelot, que Berthelot lui-même
J'ai remarqué que grâce à Christiane, chaque billet de ce blog connaissait un record de plus de 50 commentaires. Quelle chance pour Soleil Vert de pouvoir ainsi se coucher chaque jour tranquille, tel un rayon luminescent à l'horizon, avant de disparaitre dans la quiétude du sommeil d'un devoir accompli chaque jour. Bien amicalement. (J-J J)
JJJ, vous êtes un coquin !
+1
Prochaines lectures et fiches : Roma Aeterna de Robert Silverberg et Sous le volcan (ou Au-dessous du volcan selon les traductions) de Malcom Lowry
Ouh là là... Vous placez la barre très haut !
Dans les coulisses de mon blog : les lecteurs allemands ont été les plus nombreux cette semaine devant les français. En tête des consultations , Notes de ma cabane de moine.
Est-ce du au salon du livre de Francfort (qui s'est déroulé en Octobre) ?
C'est une joie pour vous ces visiteurs. Votre blog le mérite. C'est un jardin, un lieu où rêver, réfléchir, apprécier la beauté ( "Ma cabane de moine"), s'ouvrir à l'étrangeté, au passé, à tous ces livres qui sont une grande part de la vie. Mais c'est plus facile de vivre dans un monde de mots, de pensées que dans la vraie vie.
L'actualité est si âpre, si douloureuse, si cruelle, si terrifiante.
C'est là qu'il faut choisir et l'homme est toujours une somme de vérités successives .
Camus pressentait un avenir sombre, des hommes emportés par la fureur, "exilés dans la haine".
Comment échapper à la tyrannie du commentaire ?
Vous écriviez :
"Pages aimées
Respirations
Voiles d'encre
Au quai des regrets
Une rose de douleur se refermait parfois
Il fallait alors toute la douceur du monde
Pour la déposer sur l'eau
Ainsi allais-je sur le Fleuve
Poursuivant ma lecture
Au milieu des offrandes et des souvenirs"
Page 35 - Jean-Louis Peyre "Les voiles d'encre" (L'arbre à paroles) - 2016.
https://soleilgreen.blogspot.com/2023/08/notes-de-ma-cabane-de-moine.html
Je remets votre billet. Un de vos plus beaux billets, très philosophique. Et quel beau livre.
Dans ce billet ("Notes de ma cabane de moine"), vous vous attardiez sur la naissance de votre blog, vous interrogez cet espace monologique , sur cette sorte d'ermitage. Vous rappeliez l'expérience de Sylvain Tesson , celle de Thoreau avant de présenter la vie Kamo no Chômei et ce précieux carnet où il méditait sur la vie.
Je relis et votre billet et le livre. L'écriture a cette puissance de tenir compagnie.
En effet! Ce ne peut-être pour notre numéro de duettistes sur la Fin de Satan! Encore que l’ Allemagne et Hugo aient de beaux liens! MC
Toutefois, MC, il me semble que les regards extérieurs se portent sur les billets de celui qui tient un blog, pas sur les commentaires.
Que ce soit celui de Soleil vert ou de Pierre Assouline, ce sont les billets qui portent leur marque, leur signature. C'est à ces auteurs que les journalistes littéraires s'adressent, essayant de trouver une ligne éditoriale, des thèmes motivant leur écriture.
L'espace commentaire sur plusieurs blogs que je suivais avant, étaient rarement passionnants, alignant des batailles d'ego, des délations, des injures ou des agréments sans consistance. Ici, c'est propre. Peu de. commentateurs mais toujours en lien avec la littérature que ce soit le livre choisi par SV ou d'autres livres entrant dans l'échange.
Ce doit être difficile de tenir dans la solitude d'un blog. SV, l'exprime bien dans ce magnifique billet. Ce sont des billets pour faire découvrir ou relire des livres qu'ils ont aimés.
Nous, nous sommes de passage, n'avons pas le courage ni le talent d'ouvrir un blog.
Alors honneur à eux. Ne tirons pas vanité de nos échanges mineurs.
pas mineurs mais secondaires.
Je suis contente que Garfield a rejoint Onyx en haut de la colonne de droite.
https://www.anudar.fr/2023/09/les-blogueurs-parlent-aux-blogueurs.html
Voilà Soleil vert (il manque les chats et les poèmes).
Nous sommes d’accord, Christiane, mais pas pour Lilith, qui a un passé déjà chargé. (« celle qui tue les bébés « dans la tradition. Juive). Ce qui explique peut-être qu’Hugo la mobilIse ici. Il a perdu Leopold, puis sa réincarnation, Leopoldine.
Et peut-être a-t-il lu « La Kabbale Juive » d’ Adolphe Franck, qui, si je me souviens bien, en remet une couche sur Lilith principe du Mal….
C’est une sorte de démon femelle dont la spécialité est de. S’attaquer aux ,bébés, donc à la vie naissante. En ce.sens. son emploi est peut-être voulu par Hugo, même s’il donne de toute autres raisons. En fait, c’est pour lui une anti-Eve. Et Imaginer une filiation Satan/Lilith n’est pas absurde chez Hugo. Sur Lilith, il y a un livre sorti de nos jours titré « Lilith, et peut-être, contemporain d’ Hugo, le livre « La Kabbale Juive « d’ Adolphe Frank. Mais il faut alors imaginer un Hugo hébraïsant.
,
Soleil vert,
J'ai hâte que vous nous parliez de "Roma Aeterna" de Robert Silverberg .
J'ai butiné le premier chapitre et les deux derniers. C'est un ravissement. Nous en reparlerons. Mais c'est très très bien.
Une sorte d'actualité différente née d'un passé presque semblable à celui qui occupe nos mémoires. Je préfère infiniment ce livre au précédent que vous aviez chroniqué "Shadrak dans la fournaise".
Ah, j'ai hâte de pouvoir parler de Moshe et de la Palestine vus par Robert Silverberg, entre un temps immémorial et un futur à faire danser les étoiles et les roses des sables.
https://soleilgreen.blogspot.com/2022/04/shadrak-dans-la-fournaise.html
Qui suis-je pour m'opposer à votre avis ? 🙂
Vous êtes Soleil vert et si vous n'aviez été la, tout au long de ce long échange ( Shadrak dans la fournaise), je crois que je n'aurais pu aller jusqu'à la dernière page .
Il y a eu de très moments de lecture qui m'ont enchantée et d'autres qui m'ont écoeurée comme l'horrible opération purulente du foie. Mais vous avez écrit "Courage !", alors en bougonnant je reprenais ma lecture. Cette histoire de greffes m'a longtemps hanteet. Vous m'avez aiguillée sur des recherches tellement mais tellement passionnantes : Le livre de Daniel et le brasier, la légende de Gilmadesh, l'histoire du monde au moment out il écrivait. Et puis il y avait cette photo tellement émouvante ( col. de droite) où il est dans sa bibliothèque. Et votre fidélité à cet auteur.
Là je découvre cette interrogation sur la légende de Moïse et de l'évasion des Hébreux. C'est magnifique parce que c'est d'autant plus fort qu'il y a des échecs mais une foi inébranlable qui traverse les siècles. Ce Robert Silverberg est un merveilleux conteur. Je lis le livre les yeux fermés tant le rêve est puissant. Enfin, c'est une image, j'essaie de dire que je fais des poses nombreuses et que me submergé alors cette attente du peuple hébreux.
Vous choisissez bien vos livres, tellement bien.
Pour l'instant j'ai laisser Rome de côté...
Et puis vous annoncez un double choix. Voici à nouveau le retour de Geoffrey Firmin, le consul imbibé d'alcool. Le retour de ce Mexique rougeoyant. Nocturne. Une autre fournaise. Le volcan comme une apocalypse. Conrad n'est pas loin. Mais comme il faut lire lentement ce grand roman de Malcolm jusqu'à user le mur des mots, jusqu'à ce que l'histoire surgisse, lave brûlante de ce passé d'échecs. Il m'avait fait lire Dante à cause de la citation qui ouvre le chapitre 6 : - Nel mezzo del "foutu" cammin di nostra vita mi ritrovai in....
Au mitan de notre vie, au mitan du foutu chemin de notre vie....
Qui suis-je dites-vous...
Un fabuleux lecteur et un aurige.🙂
Gilgamesh - de très beaux moments - hantée - Submerge
les quatre chevaux blancs que guide Ben-Hur lors de la course de chars portent tous des noms d'étoiles : Antarès, Aldébaran, Altaïr et Rigel.
Quatre chevaux blancs qui auraient du mal à tenir, ainsi que leur Hippodrome, dans cette bien modeste bourgade de Jérusalem! MC
@ Prochaines lectures et fiches : Roma Aeterna de Robert Silverberg
Laissez-moi vous suggérer une proposition malhonnête (?), chers SV et Ch.
SV, laissez Ch. proposer sa fiche de lecture sur Roma Aeterna, comme si elle avait dû vous remplacer temporairement, à cause de vos ennuis de santé actuels. Elle meurt d'envie de vous rendre ce service puis longtemps, sans jamais avoir osé le formuler. Après quoi, remis de vos migraines, vous interviendriez comme l'internaute studieux ayant une opinion très arrêtée sur le roman, en vue d'une éventuelle discussion serrée sur le billet de la bloguiste rayonnante d'occasion. Ce serait pour nous autres, téléspectateurs, une expérience unique, divertissante et très enrichissante, où nous pourrions ajouter, toute honte bue le cas échouant, quelques piments pour en agrémenter la sauce !
Plus on est d'oufs, culs par dessus tête au charivari provoqué..., Pourquoi ne pas oser l'un de ces cadrages-débordements littéraires dont le présent blog peu porté à la fiction rugbystique, pourrait avoir été néanmoins le précurseur ?
Bien à vous deuxj. (J J-J)
J'aimais bien troublion... un peu comme du cochonglier.
Mais voyons donc, une critique "négative" très articulée d'un bouquin dont on ne comprend rien serait parfaitement séducteur, au contraire !...
Et vous venez précisément de couper l'herbe sous le pied (destal) de SV...! Décidément, vous être un brin rabat-joie, et c'est de ma part un compliment trublionesque, croyez le bien :-)
Bàv, et bonne suite, comme on le dit vulvguerrement ! (j jj)
1) Il était pas un peu ballot cet Aristote, par hasard, non ?
2) Un brin de pub amicale pour un polar intéressant hélas encore passé trop à côté des radars de l'rdl,("Les bulles amères du Rugby Champagne", SO Noir, 2023, 19 €)
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Jacques Faget, ancien rugbyman, évoque dans ce polar paru aux Éditions Sud-Ouest la face sombre de l’ovalie. Après avoir enseigné la criminologie à l’université de droit de Bordeaux, Jacques Faget est devenu un auteur de polars à succès. Son passé de rugbyman (amateur) lui a soufflé le nouvel opus de son héros, le criminologue Émilien Labadie. Nous voici plongés au cœur du « rugby champagne », ce milieu où les valeurs d’entraide et d’esprit d’équipe qu’on attribue volontiers au rugby semblent bien lointaines ! Harcèlement, cadavre qui porte le nom de Chabal (!), menaces de mort avec des dépouilles de marcassins (!), rugby business contre rugby des champs : l’enquête nous mène sur le bassin d’Arcachon, dans le Bas Armagnac, à Capbreton et dans le Pays basque. Elle révèle, derrière la face pétillante et pleine d’humour d’un sport fraternel, quelques amères réalités du monde de l’Ovalie. Elle révèle aussi le formidable auteur qu’est Jacques Faget qui fait se rencontrer son goût pour le rugby et la criminologie. Après "L’échappée basque" et "Toro de fuego", Jacques Faget choisit à nouveau la culture du sud-ouest pour décor.
https://www.lecteurs.com/auteur/jacques-faget/3114403
///(nb) Rien à voir avec "les Larmes amères de Petra von Kant"...
J'aime quand Soleil vert annonce les livres qu'il va chroniquer.
Cela permet soit de les relire soit de les découvrir ou de les commander.
Il pourrait ne pas le faire. Nous serions en attente comme chez Pierre Assouline.
Que signifie ce partage préalable ? Quel risque prend-il ?
Plusieurs fois il m'est arrivé de commencer la lecture d'un de ces livres, de l'évoquer.
Puis le billet de Soleil vert arrive. Et là tout commence par sa lecture, son regard sur le livre. C'est une nouvelle page, sans passé. Les autres billets et leurs commentaires clignotent et disparaissent un temps.
Ce qui me passionne alors, plus que le livre, c'est la façon dont il en parle, les liens imprévus qu'il sème dans le billet.
Je reprends alors le livre et je commence ou recommence la lecture.
De toute lecture passée, il me reste cette impression qu'un livre a besoin d'être lu et relu.
Parfois, je ne lis pas le billet de S.V. complètement pour lire le livre comme on entre dans un champ de blés et de coquelicots. Monet a exprimé cette joie de l'enfouissement dans les herbes.
Puis je reviens au billet, amorce parfois un échange avec Soleil vert, reprenant tel ou tel point de son billet.
Ce n'est pas une course d'obstacles où certains chercheraient à en dépasser d'autres, non,JJJ, vous vous trompez.
Ici, la confiance fait qu'on peut marcher à l'amble et échanger, paisiblement.
Je n'oublie pas le lien particulier qui relie Soleil vert à ses auteurs préférés. Il pourrait se passer de l'espace commentaire baignant dans la solitude de l'écriture des billets d'un blog. Une bouteille jetée dans l'espace depuis un vaisseau spatial. Il suffit qu'elle tombe sur un nuage bien ouaté, un de ceux qui font rêver Baudelaire. Et le merveilleux nuage offre sa pluie de mots.
« un bon Silverberg » Peut-être demandez-vous plus à cet auteur que ce qu’il peut donner ! Je ´n’oublie pas l’ « Homme dans le Labyrinthe ». MC
Gérard Klein dans la préface du roman de Robert Silverberg "Le livre des crânes" ecrit :
"Malgré la variété des thèmes abordés, ces romans présentent une unité souterraine. Bien qu'ils relèvent tous de la science-fiction, à l'exception possible du Livre des crânes (1971), ils ont en commun de faire fond sur des figures mythologiques ou bibliques. Le Vornan des Masques du temps est une sorte d'Hermès trompeur. L'Homme dans le labyrinthe renvoie à Philoctète, la Tour de verre à celle de Babel, le Fils de l'homme à une sorte d'épiphanie eschatologique, Shadrak à son homonyme biblique , et ainsi de suite. Tout se passe comme si Robert Silverberg entreprenait alors d'enraciner la science-fiction dans un terreau culturel immémorial, tant grec que juif ou chrétien. "
Soleil vert, vous m'aviez envoyé la nouvelle poétique de Silverberg "Le jardin des mots effacés" car je n'avais que la version originale de ce texte, en anglais.
J'avais aimé la balade dans ce cimetière où il salue James Joyce, Thomas Mann, Faulkner, Hemingway,...
C'est peut-être le texte que j'ai préférer de Silverberg.
Vous écriviez dans un de vos billets : "La littérature de science-fiction entretient un rapport singulier avec le Temps. A la différence des autres genres romanesques, elle ne se résout pas à un constat d’impuissance. Elle n’hésite pas à en déchirer la trame. Ses personnages surfent sur la quatrième dimension ou en font un terrain de jeu, plus communément dénommé « voyage dans le temps ». … Homme d’une grande culture historique, féru de lettres classiques, il transpose dans l’infini des temps révolus, des angoisses et interrogations contemporaines."
Voilà qui convient bien à ce roman qui commence par l'échec de Moïse.
Vous écrivez aussi dans un autre billet que Robert Silverberg longtemps prolifique avait décidé de mettre fin à sa carrière, que "Roma Aeterna", fut sa dernière création notable, hormis quelques textes courts, dont ceux publiés par les éditions Actusf.
Et que désormais la place serait aux fonds de tiroir, ce qui n’a rien de péjoratif.
Vous ajoutiez que Robert Silverberg connaîtrait le sort réservé à ses grands confrères, les érudits traquant l’inédit, ou des écrits résiduels de projets avortés.
C'était un peu triste... On sent à parcourir tous les billets que vous lui avez réservé que vous l'appreciez beaucoup. J'espère que vous m'aiderez à apprécier ce roman où je n'ai aimé et compris que deux chapitres....
sa place
j'ai préféré
@J'aime quand Soleil vert annonce les livres qu'il va chroniquer.
Pas moi, du tout... Je trouve que ce procédé tue le moindre suspense et inhibe la spontanéité des réactions possibles. Outre que cela dissuade toute velléité de découvrir, quand le sentiment se répand que tout a déjà été labouré et piétiné par mille considérations préventives un tantinet parasitaires sur le sujet abordé...
On nous objectera que nul n'est obligé de les lire, mais il se trouve que les quelques réactions de SV dans son propre commentarium sont totalement noyées dans le flux ininterrompu des commentaires de l'unique lectrice à la chandelle toujours pâmée.
Dieu merci, au sein de cette ahurissante logorrhée de tous les instants, surnage la photo de SV. Mais quand y va voir directement, on n'y comprend rien, ayant zappé le reste.
Non, ce n'est pas toujours un bon business plan pour la promo de la SF. Il ne faut annoncer la couleur, de mon point de vue.
Bien à vous, J JJ
Mais non, il n'y a nulle intention vexatoire de ma part. Ne le prenons pas mal à l'amour propre... Il faut juste que les choses soient dites de temps à autre pour les autres, qu'elles soient entendues. Peut-être obtiendra t on la guérison commune. Et si rien ne change, en tirer quelques leçons à méditer pour soi-même. Bàv, 3 Jiga-octets
Ne croyez-vous pas, JJJ, que c'est à Soleil vert d'exprimer son exaspération si exaxperation il y a .
Continuez donc votre logorrhée sur le blog voisin et cessez de m'interpeller, je ne vous répondrai plus.
"J'espère que vous m'aiderez à apprécier ce roman où je n'ai aimé et compris que deux chapitres...."
Je vais essayer, meme si ma relecture d'un livre découvert il y a 19 ans laissera apparaitre des agacements
J'aime beaucoup ce que vous avez censuré de bêtement inutile...
Bàv SV, et aussi à Cricri.
Je m'efface et vous prie de m'excuser tous deux. J J-J.
JJJ si j'annonce parfois des livres c'est en raison de mes lenteurs de lecture. Un blog ça doit s'alimenter régulièrement et j'ai un peu de mal.
BAV
Je ne crois pas qu’il n’y ait qu’une unique lectrice. C’est faire bon marche de Biancarelli, de quelques autres , et de moi-même . Cela sent en outre une tentative de récupération plus ou moins légère…. B. MC
Pardon de vous avoir un brin oublié. D'autant que vous êtes aussi un grand connaisseur de SF, je le sais, dont l'apport est indéniable. Bàv, Marc. /// JJJ
Pour une fois , je dirais qu’il est des choses qui sont bien rendues dans la version filmée du Volcan, notamment tout l’aspect fête de la mort.,, MC
Il est vrai que c’est le dernier film de John Huston, qui a déjà été évoqué ici.
« Alas ! Poor Silverberg!! »
"Etouffe chrétien", formulation géniale, polysémique
C'est amusant comme l'expression a voyagé. Ce qui a du mal à être digéré...
Oui, polysémique.
Sous le volcan
Dès la troisième phrase j'ai opté pour la traduction de Jacques Darras
Je n'ai pas de point de comparaison, n'ayant pas lu les deux autres traductions. J'avais juste lu ce que l'éditeur en disait. C'est une prose qui glisse jusqu'à l'essentiel des pensées des personnages omme si Lowry était près de lui dans ce travail qui ne devait pas être simple. Le rythme des phrases fait penser au travail d'un cavalier qui d'une simple pression sait retenir le pas de son cheval jusqu'au moment où il le laissera s'offrir à la vitesse . Je sens qu'au cours de cette journée, le rythme va être perturbé suivant l'angoisse, les emotions et l'ivresse de Geoffrey.
Dans la longue lettre adressée à Maurice Nadeau (introduction), Jacques Darras écrit : "Ici, l'orchestre joue plus haut, plus loin, plus fort que les héros eux-mêmes dont la partition individuelle jamais ne permet d'oublier la musique qui les enveloppe. La musique est leur chair, l'étoffe dont ils sont faits. Il n'est pas surprenant non plus que la conscience centrale du roman soit celle de l'alcoolique Geoffrey Firmin. Sa fuite délibérée de la lumière du jour (...) sa transformation de la réalité dans l'alambic monstrueux de son imagination suscitent une météorologie interne qui fait écho à celle du monde extérieur."
Ce qui est fascinant, au début du roman, dans ce chapitre évoquant, un an plus tard, la mort de Geoffrey Firmin , c'est le parallèle fait entre sa mort, celle de Faust et celle de Lucifer (merci MC) : une chute dans l'abîme de l'enfer. Des âmes qui ont perdu leur lumière sous je poids de la culpabilité.
D'autres liens sont tissés avec l'Autriche, notamment. La roue du Prater se profilant derrière celle de cette fête des Morts . "Le troisième homme"....
Mais aussi la roue du temps qui tourne dans ce livre : vingt-quatre heures de la vie d'un homme.
Je crois que Geoffrey a tellement fait d'Yvonne une chimère, lui a tellement écrit son amour, son attente, son désespoir que, lorsqu'elle revient, la réalité ne peut combler son désir d'elle. Il reste prisonnier de son amour fou, de son attente.
Demain sur Arte Minority Report. MC
Geoffrey Firmin. Est-ce une antithèse aussi en Anglais, ou un simple effet de traduction française ? Un peu d’onomastique Lowrienne ne serait pas déplacé….
Ce que je comprends c'est que , dans ce roman de Lowy, il y a plusieurs niveaux de lecture.
Le réel est perçu à travers le dérèglement des sens dû à l'alcooliisme. Le paysage surtout en cette nuit des Morts et avec ce dédale de ruelles mal éclairées, ressemble à un labyrinthe.
C'est une ivresse un peu mystique pour perdre ses repères sous influence, connaître le délire.
Duras ne l'a-t-elle pas vécu ("Écrire") et Bukowski et d'autres écrivains ou artistes par les drogues ?
Toutefois ces alcools et substances sont aussi le philtre de l'oubli face à trop de souffrance. Une sorte de fuite , un leurre de liberté où tout est permis comme de porter un costard et ne pas mettre de soquettes. ( Premier étonnement de sa femme quand elle le découvre dans une cantina très imbibé...)
Et , plus sérieusement et génialement que Duras, Rimbaud, inégalable sur ce point.
Il ne faut pas s’étonner que le Cinéma, art d’images, ne saisisse pas ce côté melo là …
Si d ´ailleurs il y a du melo dans cet enchaînement très rigoureux..
Pas d'accord pour voir en ces lignes du mélo.
Vous observerez que je suis revenu sur cette position, la jugeant un peu forte de café…
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