Richard Morgan - Carbone
modifié - Bragelonne
Le soldat Takeshi Kovacs, mort au combat, est
envoyé en mission sur Terre. On lui a trouvé une nouvelle enveloppe, entendez
par là un nouveau corps, celle d’un certain Riker. Une résurrection de plus dans
ce monde futur où l’on ne meurt pas réellement. L’esprit, l’âme, est
sauvegardée dans une pile que l’on peut réinjecter dans un nouvel organisme. Kovacs
va devoir investiguer sur le suicide d’un magnat, évènement aussi incompréhensible
qu’inutile. Il n’a d’autre choix que de mener son enquête à bien sous peine d’être
stocké - mis en sommeil - une centaine d’années pour des crimes et fautes
commis auparavant. Il découvre en Bancroft, fraichement ressuscité, un commanditaire
milliardaire interlope, marié à une femme qui ne l’est pas moins. Leur apparence
jeune dissimule des esprits extrêmement âgés et pervers.
Sorti en 2003, Carbone modifié est un
techno-thriller survitaminé qui popularise une forme d’immortalité, inspirée de
la sauvegarde informatique, à l’œuvre dans le courant de science-fiction
cyberpunk ou les ouvrages de Ian M. Banks ou Greg Egan. Elle donne lieu ici à
quelques développements romanesques intéressants. La lieutenante Kristin Ortega
qui seconde Kovacs entretenait autrefois une relation avec le « vrai »
Riker. Son amant est et n’est plus. Des réminiscences de Blade Runner
surgissent ça et là comme les voitures volantes ou les publicités envahissantes.
Mais là où Ridley Scott, à la suite de Philip K. Dick, exhumait l’humain de l’inhumain,
Morgan procède de l’inverse. Paria et Terminator tout à la fois, son personnage
écume les bouges fréquentés par Bancroft, pose quelques questions et surtout
élimine les adversaires venus contrarier son enquête. L’apprentissage et le conditionnement
militaire éclipsent le reste, ou presque.
Bref ça défouraille sec dans ce polar compliqué
mais sans temps mort. Les multiples rebondissements et les deux suites rédigées
par Morgan alimentent une adaptation ciné sortie sur Netflix en 2018.
54 commentaires:
J'ai souvent trouvé Ian Mac Banks fort ennuyeux... Cauchemar d'une Trilogie de la Cuture, je crois, ou je ne suis pas entré.Bien à vous.
MC
Dommage. Peut-être mon cycle préféré.
Ce qui me surprend dans le roman de Richard Morgan - "Carbone modifié" - c'est, si j'ai bien compris, le peu de cas que ces êtres font des corps. A jeter quand périmés et habiter une autre enveloppe corporelle à l'infini.
Je ne crois pas que pensée et âme soient indépendantes du corps. Toute une vie à l'habiter, à l'accompagner dans ses souffrances, ses joies, son vieillissement, ses maladies. Toute une vie à le guetter dans le miroir, à l'habiller, à le laver, à l'interroger.
Quand nous pensons très fort à un être aimé et mort, c'est son corps, son parfum, sa voix, son visage, sa dégaine qui nous sautent au cœur.
Je ne crois vraiment pas qu'on puisse le négliger, le considérer comme une enveloppe jetable.
Un corps à caresser, à chérir, dans sa beauté et sa fragilité.
Je pense à Rose, au contact doux et respectueux qu'elle garde avec le corps de sa mère.
Je pense aux soignants qui les réparent, les préservent.
Je pense aux parents accueillant le nouveau-né avec tant de baisers.
Je pense aux regards, à d'autres baisers...
Un corps réduit à une pile... Je ne crois pas être une bonne lectrice pour ce livre.
Mil mercis, Soleil vert pour :
https://www.fondation-cdf.fr/2022/02/08/le-cours-de-poetique-de-valery-enfin-publie/
Oui mais nous sommes dans la SF , de surcroît cyber punk, Christiane. Et les sentiments de ces êtres de papier ne sont pas du tout les mêmes que les nôtres, poussés qu’ils sont par la machine romanesque qui les sous tend plus ou moins.., Bien à vous. MC. PS j’accorderai peut être une deuxième chance à Mc Banks. Mais pas au Neuromancien et à d’autres de même farine.
"De la même farine"... Quelle jolie expression ! D'où vient elle ?
Pour les livres je préfère Paul Valéry ( Variété 1à5)...
Je sais bien que c'est une convention, des "êtres de papier" mais la peau c'est sous les doigts comme la terre dans les mains du potier.
Le corps est sacré même affaibli, malade ou jeune et dru.
J'exprimais seulement un écart avec cet univers évoqué par le billet de SV.
Peut-être que ça passe mieux dans la série filmée puisque là le spectateur est face à un corps en mouvement et qu'il oublie cet histoire d'emprunt d'une... enveloppe.
C'est d'ailleurs notre chagrin, voir ce corps décliner quand l'esprit est encore alerte.
Justement, Irène Papas a connu cet effacement progressif dans son grand âge. Peut-être alors la lumière de la Grèce antique venait à sa rencontre comme pour Jacqueline de Romilly.
Ces grandes dames portent nos rêves de mots, de légendes, de mythes. Le quotidien en devient magnifié.
"Voici venir le crépuscule du Vague et s'apprêter le règne de l'Inhumain qui naîtra de la netteté, de la rigueur dans les choses humaines.
L'Univers. Ce mot cherche son sens..."
Tél quel - Paul Valéry.
Essayez "Le sens du vent"
https://fr-academic.com/dic.nsf/frwiki/990302
Avez-vous la notice du Cafard Cosmique ?
Je suis dans Héritage de Greg Bear, trouvé par hasard. Le début n’est pas mal…
Pour rêver sur le titre du roman...
https://www-philomag-com.cdn.ampproject.org/v/s/www.philomag.com/articles/le-sens-du-vent?amp=&_gsa=1&_js_v=a9&usqp=mq331AQKKAFQArABIIACAw%3D%3D#amp_tf=Source%C2%A0%3A%20%251%24s&aoh=16633960459648&referrer=https%3A%2F%2Fwww.google.com&share=https%3A%2F%2Fwww.philomag.com%2Farticles%2Fle-sens-du-vent
La conversation est pour le moins intéressante et surgit d'un roman (que je n'ai pas encore lu car oscillant sans cesse entre haut et milieu de PAL, son versant cyberpunk me faisant hésiter) qui semble laisser une bonne part aux péripéties frénétiques.
Pour ma part j'hésite entre la position sensée de Christiane (bravo clap clap clap pour la poésie de votre premier commentaire) et cette réflexion qui pose souvent le héros de SF en simple extrapolation papier, en moyen commode d'exploration du postulat de départ.
J'ajoute un autre sujet de conversation.
L'immortalité conçue dans Carbone modifié et tutti quanti (sauvegarde de type informatique) est illusoire. Le cerveau contient des glandes. Mais, sous son apparente modernité, elle ressuscite "le dualisme cartésien" tout au moins le concept d'hétérogénéité du corps et de l'esprit.
Enfin, pour MC, dans le roman les catholiques s'opposent aux résurrections via la pile.
C'est vrai que ces fictions réactivent nos questions sur le rapport entre l'esprit et le corps mais même Descartes a douté, esquissant le rôle de la glande pinéale dans le cerveau pour lier l'âme et le corps.
Je crois que la mort, la disparition d'un être aimé, incite à penser - en dehors de toute croyance - que quelque chose reste de l'être qui nous a quittés, quelque chose d'immateriel, une présence avec laquelle nous échangeons. Et là nous séparons l'âme et le corps, malgré nous.
Ne dit-on pas qu'un être est vraiment mort quand plus personne ne pense à lui ? Ne dit-on pas qu'on les retrouvera après la mort ?
Que des écrivains aient , avec des fictions, exploité ces grandes rêveries, pourquoi pas....
Je préfère cette façon d'utiliser notre imaginaire que celle des charlatans qui bernent des êtres en deuil en leur faisant croire qu'ils ont le pouvoir de convoquer les morts, de leur donner la parole (moyennant finance !)
Mais pour rejoindre la pensée de Descartes, le monde des sensations (douleur, plaisir, faim, soif....) n'est-il pas celui d'une rencontre mystérieuse et réelle entre l'esprit, la pensée et le corps.
Je vais maintenant terminer la lecture du roman de Grégoire Bouillier "Le coeur ne cède pas" tant ouvert aux êtres divers qui ont vécu dans les mêmes années que Marcelle Pichon.
(On y rencontre même les recluses et les raisons pour lesquelles ces êtres ont fini leur vie complètement coupés du monde.)
C'est un écran où se croisent tant d'autres vies pas forcément en rapport avec la sienne si ce n'est ces années là. Nous sommes dans une multitude, pour l'instant sur cette terre. Nos rêves sont-ils en avance sur la réalité ?
J'ai commandé "Le sens du vent". Il y a un musicien, je crois...
Sur la RdL Damien revient sur le roman de G Bouillier et sur celui de Lola Lafon. C'est un lecteur tellement fin, honnête et très lucide. J'aime le monde des lecteurs et comprendre comment ils traversent un livre, le pensent. Comment ce livre fait naître en eux, parfois, le désir d'écrire sur ce livre.
Ici, Soleil vert, et son voyage infini dans les livres et les êtres, tantôt sur terre, tantôt aux confins de la Galaxie.
J'aime beaucoup vos hésitations. Mais je n'ai pas compris : "je n'ai pas encore lu car oscillant sans cesse entre haut et milieu de PAL, son versant cyberpunk me faisant hésiter".
- J'ai commandé "Le sens du vent". Il y a un musicien, je crois...
- Oui, c'est un livre sur la culpabilité. Bienvenue à bord des vaisseaux intelligents de La Culture.
-"Héritage" suite lisible du frappadingue et mal fagoté duo "Eon/Eternité"
-Christiane, pour Paul Valery, vous me conseillez (poésie mise à part évidemment) les volumes de "Variété" ?
Dans les volumes de Variété, il y a tant d'essais regroupés, des conférences, des discours. Il faut feuilleter, choisir. Il y a de belles pépites (Malarmé, Baudelaire...), De délicieuses anecdotes. Ainsi pour lui qui aime réécrire , critiquer, malaxer la poésie des autres, il est complètement en échec devant une page de Phèdre, en veut à Racine d'être aussi parfait. Il avait trouvé cette page, alors qu'il se rendait quai de Conti, accrochée à la devanture d'une boîte à livres de bouquiniste. C'est très drôle et bien raconté. Beaucoup d"écrits sur l'art repris dans "Tel quel". La cinquième Variété est emplie d'essais littéraires. Ça vaut de s'y perdre, de rencontrer cette intelligence, ce goût de dire, d'analyser.
Mais La jeune Parque, Le cimetière marin... Quelle beauté !
Quant à ses poèmes complètement ratés pour Jean Voilier, c'est émouvant car il était fou amoureux et déjà un peu âgé pour une telle passion devorante... Passou avait écrit un billet plein d'humour...
https://larepubliquedeslivres.com/paul-valery-genoux-devant-son-grand-daimon/
Mallarmé
Justement à propos de Descartes, dans Variete IV Valéry écrit : " Ce qui m'enchante en lui et me le rend vivant, c'est la conscience de soi-même, et son être tout entier rassemblé dans son attention ; conscience pénétrante des opérations de sa pensée ; conscience si volontaire et si précise qu'il fait de son Moi un instrument dont l'infaillibilité ne dépend que du degré de cette conscience qu'il en a."
Et dans Variété I, toujours à propos des philosophes une méditation qui s'incruste bien dans le ciel de vos aventures galactiques :
"Pascal ne reçoit des espaces infinis que le silence.
Il se plaint amèrement d'être abandonné dans le monde. (...) "regardant tout l'univers muet, il entre en effroi, dit-il, comme un homme qu'on aurait porté endormi dans une île déserte et effroyable..." C'est ainsi que parle de ce qui l'entoure l'une des plus fortes intelligences qui aient paru.".
Et pour finir sur Variété I, le début de cette conférence que P. Valéry donna à l'université de Zurich le 15 novembre 1922.
Cent ans ont passé...
"(...) Presque toutes les choses humaines demeurent dans une terrible incertitude. Nous considérons ce qui a disparu, nous sommes presque détruits par ce qui est détruit ; nous ne savons pas ce qui va naître, et nous pouvons raisonnablement le craindre. (...) Nous confessons que la douceur de vivre est derrière nous, que l'abondance est derrière nous, mais le désarroi et le doute sont en nous et avec nous. Il n'y a pas de tête pensante si sagace qui puisse se flatter de dominer ce malaise, d'échapper à cette impression de ténèbres (...) On peut dire que toutes les choses essentielles de ce monde ont été affectées par la guerre. (...) Vous savez quel trouble est celui de l'économie générale, celui de la politique des Etats, celui de la vie même des individus. Mais parmi toutes ces choses blessées c'est l'Esprit. Il doute profondément de soi-même. (...)
Quels rêves a faits l'homme ?... Et parmi ces rêves quels sont ceux qui sont entrés dans le réel, et comment y sont-ils entrés ? "
Puis il évoque l'Europe, la Méditerranée, ce que nous devons à la Grèce...
Donc le voilà refermé le trop long livre de Grégoire Bouillier. Je garderai son écriture grave et tellement juste dans les passages inoubliables où il évoque avec sobriété la solitude, la souffrance, la guerre. Je ne sais que penser de Marcelle Pichon, avant son suicide. Beaucoup de souffrance aussi mais nouée à une certaine exclusion où elle a perdu le goût des autres. Les pitreries, le langage volontairement populo m'a laissée de marbre, voire m'a agacée. J'ai aimé qu'il fasse du Simenon (merci Damien) avec ces portraits de groupe avec dames au long des années... L'autobiographie est restée muette, bien enfouie sous le masque du petit bougnoule.
C'est un écrivain du tragique, du sobre Grégoire Bouillier même s'il sait faire comme ici de la farce, des pitreries avec agilité et humour.
Aimé cette Penny pleine de bon sens, ce Bmore fanfaron. Mais je ne sais pas ce que j'ai lu. Je n'ai pas compris quel était le chemin de l'écrivain dans ce cœur qui ne veut pas mourir. Le coeur de qui ? Pierre Assouline a vu bien des qualités à ce livre mais je n'ai pas lu le même livre.
Une étrange expérience de lecture où il a fallu tenir...
Je viens de relire l'excellent billet de Pierre Assouline sur ce roman de Grégoire Bouillier.
Je ne me souvenais pas qu'il avait écrit : "ce qui l’intéresse : la vie, la mort et la littérature. Et c’est peu dire qu’elle est ici partout, en creux et en majesté. Si, comme le croit Bouillier, « le sujet d’un livre, c’est toujours la littérature », convenons qu’elle l’est chez quelques uns plus encore que chez beaucoup d’autres."
Oui.
Oui, nous avons feuilleté sa bibliothèque, frôlé des écrivains mais je lui en veux de la touffeur oppressante de son roman, de ses digressions permanentes comme un qui se couperait la parole en parlant car sa pensée trop rapide est déjà sur une autre piste. Alors il laisse le lecteur en rade et c'est comme ça tout le temps.
Et puis, on ne sait plus ce qu'il cherche. Si c'était pour l'amocher autant, il aurait pu ne pas fouiner dans sa vie et mettre au grand jour toutes ces vilainies. Le double sadique pour elle et... lui. Trop facile...
Son roman ressemble à ce mur d'images que Passou a reproduit en tête de son billet. Celui d'un cerveau encombré, prêt à exploser.
Cet écrivain à trop à dire et se prête sans vergogne à ce rôle de ventriloque où il baigne dans la félicité de son plaisir à raconter. Une logorrhée où le lecteur pioche le meilleur et l'insignifiant. Non, ce n'est ni Leiris, ni Bataille c'est Bouillier et son maelstrom
PA dit que ce gros livre si lourd est léger à la lecture. J'ajouterai que ce gros livre si léger dans ma tablette est vraiment lourd à la lecture.
Mais je ne regrette pas d'avoir lu et apprécié certains chapitres, de m'être amusée à la présence de Penny et du pataud Bmore. D'avoir traversé ce Tout-Paris pendant ce temps d'entre-deux guerres et même après. D'avoir sillonné un quartier que je connais bien mais avec plus de douceur de vivre.
Bref, c'est peut-être un retour dans certains chapitres, un jour...
Quand j'évoque pour G.Bouillier une logorrhée c'est ce bruit incessant de la parole pour celui qui parle trop et qui est un sauve-qui-peut pour ne pas ouvrir le silence qui est là au bord des lèvres mais qu'il faut retenir car il emporterait tout. Laisser cette parole venir serait rejoindre peut-être Bataille et Leiris et justement le roman de G. Bouillier s'arrête là où ce silence pourrait enfin se transformer en parole de soi pour soi.
Il pourrait l'écrire. Il a tous les outils pour cela et le... cœur. Mais va-t-il céder ?
"Le sens du vent" est dans mes mains. Ce roman d'Iain M. Banksy est traduit de l'anglais par Bernard Sigaud pour Laffont sous la direction de Gérard Klein
L'auteur est né en Ecosse en 1954 et mort en 2013.
Ce roman appartient à un cycle "de la Culture"
Je note que l'auteur n'a pas écrit que des romans de science-fiction. Il est considéré par le Times comme "l'auteur anglais le plus imaginatif de sa génération."
Je commence avant de lire le prologue par noter la dédicace "Pour les anciens combattants de la guerre du Golfe" et en exergue quelques vers d'un poème de T. S. Éliot extrait de "La Terre vaine", une adresse à un navigateur qui tourne le gouvernail et regarde au vent.
Le prologue commence par une séparation déchirante. Un homme blessé est coincé sous la carcasse d'un destroyer de combat Quilan. Sa femme Worodei essaie désespérément de le dégager. Il la supplie de partir. Les autres combattants, leurs camarades, de la navette sont morts. Explosions, attaques, elle doit le quitter et monter dans la navette de secours, dévastée.
C'est une scène très réaliste, vécue dans toutes les guerres quand un soldat essaie d'en sauver un autre, blessés au péril de sa vie. Ici un couple, ce qui est plus rare.
Comme dirait M. C., ça commence bien. Je veux dire d'une façon émouvante et crédible.
Bon, j'hésite entre soleil et balade ou m'enfoncer dans ce roman...
https://youtu.be/C4iR9WJJ--U
Cet admirable poème de T. s. Eliot
J'ai écouté la lecture de ce poème. Les vers choisis par Iain M. Banksy pour ouvrir son roman Le sens du vent, dont au repère 23.37.
Ce n'est qu'un extrait mais quelle beauté...
Un jour glacé, au printemps dernier, marchant sur le Chemin des Dames avec Raymond Prunier, nous avions lu un autre extrait, lui en anglais, moi en français face aux tombes des soldats français et allemands réunis par la mort.
Ce souvenir est en harmonie avec ce début de roman et sa dédicace.
Merci, Soleil vert, pour ce choix.
sont
Cher Soleil Vert , ce sont des catholiques de papier …et de SF!
Pas lu celui-là, Christiane! Bien à vous. MC
Ce doit être le soporifique « Homme des Jeux… »
Eh bien moi je découvre et cet écrit me touche pour ce qu'il semble être pour ce qu'il me rappelle.
Mais je laisse ma lecture en attente car, sur la cinq, me voici au théâtre Édouard VII . Du Marivaux avec "L'heureux stratagème". Des comédiens que j'aime dont Julie Pouillon, Sylvie Testud, Éric Elmosnino, Jérôme Robart.
Marivaux est si fin, si pétillant. Des textes qui n'ont pas vieilli.
De plus j'aime ce théâtre. J'y ai quelques bons souvenirs.
https://tpa.fr/pieces-theatre-paris/l-heureux-stratageme-4099.html
Pas terrible... Je retourne à mes lectures.
C'est une très belle histoire qui lie Quilan et Worosei. Elle traverse ce monde étrange peuplé d'êtres étranges. Elle traverse la mort d'une façon très humaine. Comme dans les visiteurs du soir, le film de Marcel Carné. La mort ne peut rien contre cet amour puisque sa mémoire persiste.
Bien sûr on pense à des conflits qui ont eu lieu sur terre et qui ont encore lieu.
Leurs motivations sont humanistes, celles des Invisibles beaucoup moins.
Désolée pour le doublet !
J'attends beaucoup de ce livre dans ma pile de lecture et qui devrait correspondre à vos goûts :
http://www.denoel.fr/Catalogue/DENOEL/Lunes-d-encre/Ou-ce-que-vous-voudrez
Cordialement
SV
Cela m'est familier, un héros de papier qui porte les rêves de l'enfance aux jours d'automne.
Ce livre porte une belle aura.
Oui je crois que je me plairai entre ses pages. Merci.
En attendant, de flashback en flashback, j'essaie de suivre quelques personnages attachants de ce roman d'Iain M. Banks "Le sens du vent" : Quilan, Zimmer...
Cette société, La Culture, ne semble pas très fiable malgré ses belles intentions.
J'ai beaucoup de mal à lire "femelle"pour "femme" et certains détails comme la présence de pelage sur les corps. Je projette des êtres humains. Il est possible que , hors la pensée et les réactions, ils soient différents .
Ici, deux évolutions pour les morts : régénération (Quilan) ou, si impossible , effacement (Worosei).
Il me manque les quatre volumes antérieurs pour bien comprendre celui-ci. Il semblerait qu'un autre passage du poème de T. S. Eliot soit mis en exergue dans un de ces quatre volumes. Ce magnifique poème doit hanter l'imaginaire de Iain. M. Banks.
Merci d'avoir effacé le doublon.
De plus, Jo Walton a choisi Florence, la Renaissance et la littérature et semble-t-il un tissage entre réel et rêve. Ça me convient assez pour le commander.
J'aime beaucoup sa dégaine, son galurin et son visage étonné.
Sur Babelio, cette citation d'elle me fait sourire : "J'ai l'impression parfois qu'il n'y a que les livres qui rendent la vie supportable, (...) Je suis sûre que ce n'est pas normal. Je m'inquiète plus des personnages des livres que des gens que je côtoie tous les jours."
merci aussi pour cette annonce :
"Réédition chez Calmann-Levy le 9 Novembre de Les Plaisirs et les jours « sous sa forme originelle » avec les illustrations de Madeleine Lemaire
https://actualitte.com/article/107889/edition/reedition-du-premier-livre-de-proust-qui-entraina-un-duel-au-pistolet"
Deux plaisirs en un ! Quelle grâce dans les dessins de Madeleine Lemaire...
Par contre, j'aime bien Jo Walton! Sa trilogie uchronique d'une Angleterre Nazie, l'univers fantasy de Maiwenna (?) ne m'ont pas déçu.
MC
Bonjour, MC, votre espièglerie me ravit, ici et ailleurs. Vous avez un humour très anglais. De mise au point en mise au point vous voilà brodant la tapisserie de Bayeux !
En ce jour... ce poème de Rilke :
"Seigneur, donne à chacun sa propre mort
Qui soit vraiment issue de cette vie,
Où il trouva l'amour, un sens et sa détresse.
Car nous ne sommes que feuilles et écorces,
La grande mort que chacun porte en soi,
Elle est le fruit autour duquel tout change. (...)"
Extrait du "Livre de la pauvreté et de la mort"
"
Je crois que ce sont des grands félins, des tigres mais humains. Borges dans une de ses nouvelles faisait apparaître dans la cellule du prisonnier, sur le mur, un tigre qui semblait source de sagesse.
Jo Wilton et sa trilogie ; Surtout par rapport à la catastrophe que représente SS-GB , de Len Deighton. Malgré une adaptation regardable de la BBC, ça, c’est une uchronie qui coule à pic !
Ce roman d'Iain M. Banks "Le sens du vent" est profondément triste, pas seulement pour le drame de Quilan et Worosei mais parce qu'il n'y a aucun être humain dans cet univers. L'homme a-t-il disparu ? Ou bien, ailleurs, des animaux hybrides ont-ils développé tout ce qui fait l'humain ( parole, intelligence, sensibilité, technologie...).
Cette fable fictionnelle incite à s'interroger sur ce qui fait l'humain, ce à quoi on le reconnaît. Oblige à penser que sa présence dans le temps est peut-être limitée, qu'un jour il sera remplacé.
Imaginer une autre issue à la mort puisqu'il est possible d'en surgir, un peu diminué sur le plan de la mémoire mais en capacité de retrouver toutes ses facultés.
L'auteur mène une réflexion politique. La Culture vacille par trop d'utopie et par le maintien des castes.
C'est un roman philosophique qui réserve dans une belle écriture des paysages somptueux et une belle analyse psychologique des personnages.
Des marginaux, rebelles, font le sel de cette fiction.
Je ne connaissais pas ce sous-genre qu'est le "techno-thriller". Intéressant...et flippant.
Culpabilité et vengeance... Quel bain de sang et de violence. Ainsi donc Iain M. Banks a imaginé la fin de la race humaine...
- Anonyme Ed a dit...
Je ne connaissais pas ce sous-genre qu'est le "techno-thriller". Intéressant...et flippant.
- Yes. Elly Bangs a une personnalité intéressante.
https://civilianreader.com/2021/01/13/interview-with-elly-bangs/
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