mardi 12 juillet 2022

La sortie est au fond du Webb (2)

Après une interminable séquence d'alignement des miroirs et de mise au point des dix sept modes de fonctionnement des quatre instruments scientifiques, la première image tombe : l'espace profond

A gauche l'image capturée par Hubble, à droite celle capturée par le James Webb




                                                                 NASA BROADCAST


50 commentaires:

Christiane a dit…

J'allais juste vous en parler. Le télescope J.Webb si loin de nous envoie quatre nouvelles images : une pépinière d'étoiles, la mort d'une étoile, cette sorte de matière nuageuse où elles naissent, des galaxies si lointaines. Beauté époustouflante dévoilée par l'infrarouge. Quel.bonheur. on remonte dans le temps. Trois milliards d'années lumière. L'origine de la vie.... Les astrophysiciens en partage mondial sont de merveilleux conteurs de l'univers.

Christiane a dit…

Merci pour le film

Christiane a dit…

Encore une image ! Une danse cosmique entre trois étoiles. Elles ressemblent à des flocons de neige.

Christiane a dit…

Un trou noir actif. Il avale des gaz très brillants. Quelle aventure !

Soleil vert a dit…

13 milliards d'années lumière, image obtenue grace à un effet de loupe gravitationnelle d'un amas de galaxies plus proches … enfin si j'ai bien compris.
J'aimerai bien aussi que le Grand collisionneur de hadrons du CERN soit réactivé. Là c'est l'infiniment petit qu'on explore.

Christiane a dit…

Qu'est-ce que c'est ce Grand collisionneur de hadrons du CERN ?

Christiane a dit…

Dire que c'est un tout petit bout d'univers...

Christiane a dit…

Il avait bien raison mon petit élève qui demandait à l'astrophysicien Michel Cassé : mais qu'est-ce qu'il y a autour de l'infini ?

Christiane a dit…


Le bateau ivre de Rimbaud...

"(...) Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
De la Mer, infusé d’astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;

Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
Et rhythmes lents sous les rutilements du jour,
Plus fortes que l’alcool, plus vastes que nos lyres,
Fermentent les rousseurs amères de l’amour !

Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
Et les ressacs et les courants : je sais le soir,
L’Aube exaltée ainsi qu’un peuple de colombes,
Et j’ai vu quelquefois ce que l’homme a cru voir !

J’ai vu le soleil bas, taché d’horreurs mystiques,
Illuminant de longs figements violets,
Pareils à des acteurs de drames très antiques
Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !(...)"




J’ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,
Baisers montant aux yeux des mers avec lenteurs,
La circulation des sèves

Soleil vert a dit…

D'autres images commentées par la NASA, la Nébuleuse de la Carène, la Nébuleuse de l'anneau du Sud, le Quintet de Stephan ! (cinq galaxies en interaction), le premier spectre de l'exoplanète WASP-96 b (la composition de son atmosphère)

https://www.sciencesetavenir.fr/espace/univers/de-nouvelles-images-somptueuses-du-james-webb-devoilees-par-la-nasa_164950

Christiane a dit…

Pour quelles raisons est il indiqué Webb 2 ?

Christiane a dit…

C'est somptueux.

Soleil vert a dit…

"Pour quelles raisons est il indiqué Webb 2 ?"
Il y a eu un petit article précédent …
https://soleilgreen.blogspot.com/2022/01/la-sortie-est-au-fond-du-webb.html

Christiane a dit…

Ah merci !
C'est beau quand vous prédisez :

"Mais vous savez, le James Webb va tourner le dos au Soleil et explorer "cette obscure clarté qui tombe des étoiles".

Soleil vert a dit…

Encore plus beau (c'est le site de la NASA)

https://www.nasa.gov/webbfirstimages

Christiane a dit…

Mais j'ai vu cette page ! Je ne sais comment en ouvrant vos liens. C'est extraordinaire. Précision des images et surtout explications. On respire grand comme entrer dans un rêve les yeux grand ouverts.
J'aimerais que la mort ressemble à cela. Je me régalerais !

Christiane a dit…

Ce soir un autre grand rêve : le film de Ron Howard "Au coeur de l'océan" qui retrace l'histoire du baleinier Essex face au gigantesque cachalot. On entre dans le rêve de Melville Moby Dick.
Ah quelle puissance dans tous ces rêves. Passou aimerait.

Christiane a dit…

Le site de la NASA est un labyrinthe. Non, je ne l'avais pas découvert, je confondais avec le lien que vous aviez donné avant et que je préfère : les images du jour fournies par le James Webb : instants de beauté foudroyants.
Au soir je me suis immergée dans ce film prodigieux de Ron Howard "Au cœur de l'océan" et la naissance d'une œuvre d'Erman Melleville "Moby Dick".
Deux infinis qui se répondent : l'univers interstellaire, la vie secrète des océans, et entre les deux, l’homme et son besoin de conquête.
Le plus beau moment, dans le fim, quand Owen Chase est si prés du monstrueux cachalot blanc qu'il pourrait planter son trident mortel et qu'il retient son geste. L’œil du cétacé le fixe alors qu'il glisse entre les deux fragiles canots avant de s'enfoncer dans l’océan.
Melville fera de ce face à face la fin du capitaine Achab lié par son harpon au corps de Moby Dick.
C'est aussi le harpon de la science-fiction et de ses guerres.
Je préfère l’œil doux de ces mondes inaccessibles qui verse sur nos pensées une beauté non agressive et un temps de silence au sein du bruit aussi profond que la nuit. Douceur, rêve obstiné, évasion de nos limites. J'aime l'incertitude où nous sommes, ce sourd envoûtement, cet aveu d'invisibilité et ce temps sans durée. Nous allons à contre-temps jusqu'au premier souffle de l'univers.
Merci, Soleil vert, d'avoir ouvert cette merveilleuse page (qui a réjoui JJJ !)

Christiane a dit…

https://larepubliquedeslivres.com/du-trait-dunion-entre-moby-et-dick/

ce magnifique billet de Pierre Assouline du 24 juillet 2018.

Christiane a dit…

Vous m'avez par cette page donner envie de relire de Bachelard La poétique de l'espace.
Cette première phrase m'explique pour quelle raison je ne me lasse pas de regarder ces images, de lire vos commentaires :
"Tout un passé vient vivre par le songe (...) dans cette région lointaine où mémoire et imagination ne se laissent pas dissocier."
Nous venons de là, nous retournerons là.

Christiane a dit…

Ce vivier d'étoiles, c'est en moi que je l'ai.

Christiane a dit…

Dans ce bel essai Bachelard cite Bosco :
"Je suis toujours ailleurs, un ailleurs flottant, fluide. Longuement absent de moi-même, et présent nulle part..." (Hyacinthe).

Christiane a dit…

"Nous sommes tous les enfants des étoiles. Tout ce qui constitue notre organisme : nos os, nos muscles, notre peau sont des tissus vivants composés de molécules, elles-mêmes constituées d’atomes de carbone, d’oxygène, de fer, d’azote, de calcium. Tous ces éléments ont été fabriqués au cœur des étoiles. Ce sont les mêmes atomes que l’on retrouve dans les arbres, les fleurs et tous les animaux.

Les poussières d’étoiles ont été intégrées à la Terre lors de sa formation, il y a près de 4 milliards d’années.

Comment se fait-il que le carbone formé au cœur des étoiles se retrouve dans le corps humain ?

Plusieurs cycles naturels biologiques associent le carbone que l’on retrouve dans l’air, dans les plantes puisqu’il est absorbé via le gaz carbonique par la photosynthèse. Ce carbone végétal est consommé par les animaux herbivores puis par les carnivores et enfin par les super prédateurs dont l’homme.

Finalement, tout cela forme un cycle naturel qui fonctionne en boucle sur la Terre. Mais au départ, tous ces atomes trouvent leur origine dans les étoiles. C’est pourquoi nous sommes tous des poussières d’étoiles !"

Anonyme a dit…

Pas si mauvais qu’on l’a dit, Henri Bosco. Notamment dans Malicroix. Un peu comme ces romanciers façon Robert Margerit, qui ont de la puissance et du souffle. Il en fallait pour » la Terre aux Loups. ». Bon , fin de la disgression. MC

Soleil vert a dit…

Christiane : une lecture pour vous.
https://soleilgreen.blogspot.com/2020/05/lhomme-que-les-arbres-aimaient.html

Christiane a dit…


Henri Bosco...
Bachelard le cite souvent dans ses essais. Un écrivain qui évoque beaucoup son enfance.des romans lus il y a quelques années dont j'aimais la fraîcheur et la langue poétique. L'Enfant et la Rivière, Le Mas Théotime, L'âne Culotte, Le Renard dans l'Île...
De beaux souvenirs de lecture que je ne renie pas.

Christiane a dit…

Merci. Le lien que vous donnez donne bien envie de lire ces nouvelles. Merci.

Christiane a dit…

Mais c'est vous l'auteur de ce lien présentant l'ouvrage d'Algernon Blackwood. Bravo.
J'aime tant les nouvelles. Rien de trop. Tout est resserré, utile. Les deux premières que vous citez , Les Saules et L'homme que les arbres aimaient , m'attirent. Que de mystère. Un réel incertain.
Le prénom de l'auteur est élégant. Le nom claque.
Je terminé de visionner un épisode d'Hercule Poirot tout à fait palpitant et j'entame leur lecture. ( David Suchet à un charme fou !)

Christiane a dit…

Charme partagé par Roger Cartel qui double sa voix en français.

Christiane a dit…

Carel

Christiane a dit…

Algernon Blackwood. Les Saules. Formidable nouvelle. Je l'ai lu en apnée, incapable d'arrêter la lecture. Superbe atmosphère entre réel formidablement décrit ( fleuve , île, Saules, bruits, terreur, dialogue des deux infortunés. Superbe désir de mettre à distance la peur. Intuition d'un autre monde proche, menaçant.
C'était un moment de lecture rare, palpitant. J'en ai oublié Hercule Poirot, Agatha Christie, et cette peur dans les nuages.
Je laisse décanter puis j'attaquerai L'homme que les arbres aimaient.
Cette science-fiction, j'adore. Et puis c'est si proche de nos peurs enfantines, du noir, des forêts où l'on se perd. Le songe descend si profondément. Une immensité en nous.
Ah, merci bien pour cette lecture, Soleil vert.

Christiane a dit…

entre réel et irréel

Christiane a dit…

Oh oh ça commence bien L'homme que les arbres aimaient. J'aime beaucoup sa façon de les dessiner, de les peindre mais sa femme, quelle plaie !!!
C'est un écrivain épatant cet Algernon Blackwood. Et la traduction de Jacques Parsons donne au texte l'impression qu'il n'a pas été traduit. C'est très beau en français.
Vous êtes un champion, Soleil vert, des livres de cette qualité d'imaginaire et d'écriture, j'en redemande !

Anonyme a dit…

Quand les Classiques se ´science-fictionisent « sous la plume de YannLucas. Les Conquérants.
« Comme un aérolithe hors du chaos natal/ Mu dans la nuit des temps par les forces lointaines/ A bord des astronefs, hommes et capitaines/ Partaient, ivre d’orgueil et d’infini brutal. Ils allaient conquérir les sphères de metal/ Que les constellations mûrissent par centaines/ Et les vents sidéraux inclinaient leurs antennes / au bord, privé de bords, du vide zénithal./. Ils rêvaient d’inventer des planètes cupriques/, aux cieux lourds d’ammoniac et d’orages nitriques/ sur des mers bouillonnant de sulfate doré./. Ou penchés aux hublots de leurs vaisseaux sans ailes,/ ils regardaient sous eux, dans l’espace ignoré / La rotation sans fin des étoiles nouvelles »/

Christiane a dit…

Ça commençait bien puis ça m'a ennuyée. Moite, longue, couple poisseux.
J'ai aimé les premières pages. Les notes sur les arbres, pas du tout les bondieuseries et ce que l'auteur fait subir aux arbres de cette forêt.
Rien à voir avec Les Saules.
Dessinant si souvent des arbres dans une profonde quiétude, j'ai traversé cette nouvelle avec un certain agacement.
Bon, il reste les trois autres...
Le pastiche cité par anonyme est encombrant et lourd. Je préfère l'original...

Christiane a dit…

Les conquérants
José Maria de Heredia

"Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal,
Fatigués de porter leurs misères hautaines,
De Palos, de Moguer, routiers et capitaines
Partaient, ivres d’un rêve héroïque et brutal.

Ils allaient conquérir le fabuleux métal
Que Cipango mûrit dans ses mines lointaines,
Et les vents alizés inclinaient leurs antennes
Aux bords mystérieux du monde occidental.

Chaque soir, espérant des lendemains épiques,
L’azur phosphorescent de la mer des Tropiques
Enchantait leur sommeil d’un mirage doré ;

Ou, penchés à l’avant des blanches caravelles,
Ils regardaient monter en un ciel ignoré
Du fond de l’Océan des étoiles nouvelles."

Tous les rêves de ces navigateurs sont là rien à ajouter...

Soleil vert a dit…

Sympa ce pastiche du grand Heredia. Mais qui est ce Yann Lucas ?
On se souvient aussi des " Vertes Collines d'Afrique" de l'immortel Ernest inspirant à Robert Heinlein "Les vertes collines de la Terre". Stevenson l'a également inspiré.

Christiane a dit…

Pas du tout d'accord ! Mais tous les goûts sont dans la nature !

Soleil vert a dit…

A venir : un tout petit Tolstoï puis on parlera de tango.

Soleil vert a dit…

Et en parlant de Papa:

http://soleilgreen.blogspot.com/2020/08/adios-hemingway.html

MC a dit…

Yann Lucas a commis sur les Classiques le recueil Les Voies Lactées. 12 Poemes de SF. La Preface met les choses au point: "Si vous ne le saviez pas,il y a un poete francais de SF ecrivant en vers classiques, et ce poète, c est moi". On nous informe ensuite que tout est parti d'une discussion (très tranchée) avec Lucas Junior, jugeant que, je cite, "Baudelaire c'est ch...., Verlaine et Rimbaud, pas mieux". La suite est prévisible: "J'ai eu l'idée de détourner des textes célèbres Je les ai transposés dans la science fiction" Je crois que l Heredia est en effet assez bon par rapport à un certain Astronef Ivre que j'ai renoncé à reproduire! . On ne devrait jamais se lancer dans le pastiche rimbaldien. Cela dit, il y a de bonnes choses dans ces 12 poemes de SF, et l'auteur se donne le plaisir de citer à la fin les poemes originaux. J'oubliais les dessins, pour le coup Galactiques de Didier Collobert.
La brochure ayant été tirée à 500 et vendue au profit de L APPEL, ONG oeuvrant au Vietnam et au Congo, je ne garantis pas qu'on puisse la trouver facilement, mais ceci est une autre histoire.
Bien à vous, et à ma censoresse!
MC

Christiane a dit…

La censotesse vous salue bien et se réjouit que vous aimiez Henri Bosco et bien d'autres écrivains lus grâce à vous.
Mais ce pastiche, vraiment....

Christiane a dit…

Retour aux nouvelles d'Algernon Blackwood. "La folie de Jones". Très originale. Le problème de la justification de la vengeance est posé. Même si ici le rêve en devient l'argument et la réincarnation la possibilité.
Le fantôme est très intéressant qui vient pour remercier en conduisant Jones dans la maison de son passé mais il l'invite ou à la vengeance ou au grand pardon.
Je pensais , la lisant, à ces adolescents troublés par une addiction aux jeux vidéo violents et basculant par un rôle de justicier imaginaire dans des tueries effroyables.
Quand on touche à l'inconscient, il vaut mieux être écrivain.
Cet auteur est vraiment intéressant et la langue d'écriture parfaite. Cette nouvelle-là ne m'a pas ennuyée.

Christiane a dit…

censoresse

Soleil vert a dit…

Yann Lucas a commis sur les Classiques le recueil Les Voies Lactées. 12 Poèmes de SF.

Il faut me le trouver MC.

C'est une curiosité à cent coudées en dessous des vers de Raymond, mais c'est une curiosité de genre.

MC a dit…

Vous me le demandez gentiment, alors je vais voir ce que je peux faire. Avez-vous une adresse mail au cas ou?
Bien à vous.

MC

Anonyme a dit…

Deux exemplaires, l'un sur Amazon, l'autre sur Ebay. Je vous laisse choisir?
Bien à vous.
MC

Anonyme a dit…

Il suffit de taper sur gogole le nom de l'auteur et le titre. Autrement, pas de réponse fiable sur les deux sites concernés si vous les attaquez bille en tête!
Bien à vous.
MC

Soleil vert a dit…

C'est fait. Merci MC

Anonyme a dit…

De rien ! Offrez en un à Christiane! ( Je blague!)