J’ai longtemps négligé de sacrifier à ces marronniers de
début ou de fin d’année appelés bilans. Sans doute par indifférence. Or en
relisant mes fiches de lecture, je me suis aperçu qu’elles ne traduisaient pas
toujours une hiérarchie d’appréciations - forcément subjective – mais bien
présente dans mon esprit. Du coup je considère d’un œil neuf les bloggers qui
terminent leurs chroniques par une notation. L’exercice peut paraître scolaire.
Il témoigne en fait d’une forme d’honnêteté par rapport au lecteur.

Il y eut cependant l’année dernière, des atolls de lecture
au sein des tempêtes événementielles.Si le vieil ours que je suis réussis à attraper au moment de leur parution quelques vifs argents dans
le fleuve « science-fictif », il n’en est pas de même pour la
littérature hors genre.De cette dernière j’extraie deux chefs d’œuvre indémodables,
l’un japonais La ballade de l’impossible de Haruki Murakami, l’autre
chinois Le chant des regrets éternels de Anyi Wang. Le
premier évoque L’écume des jours de Boris Vian mais lui est très
supérieur, le second retrace l’existence d’une femme originaire de Shanghai, et
a été qualifié d’œuvre balzacienne. Dans ces deux romans, héros et héroïnes
opposent aux vicissitudes de leur existence une noblesse d’âme indéfectible.
En science fiction, La ménagerie de papier
de Ken Liu a créé l’évènement, L’ Adjacent est considéré par certains
comme le meilleur roman de Christopher Priest. Lus en 2015, mais hors
actualité et pour certains des classiques, les ouvrages majeurs ne
manquent pas : le cycle de La Terre mourante, Destination Ténèbres, Les Scarifiés …En deuxième rideau, Les furies de Boras
étonnent. Un regret, les œuvres récentes de China Miéville déçoivent un peu. Pour
conclure, je mentionnerai le recueil Philip K. Dick goes to Hollywood de Léo Henry chez Actusf.



Réédité en 2014, Elles ont conquis le monde les grandes aventurières de Alexandra Lapierre et Christel Mouchard chez Arthaud raconte le destin de femmes qui partirent explorer le monde, avec le double objectif d’échapper à leur condition et d’inventer leur vie. La couverture représentant Osa Johnson, pionnière avec son mari des films documentaires, inaugure un festival iconographique au service de textes passionnants.
4 commentaires:
Il est bien le Pécherot, hein ? Il est bien ?
ps : Bonnes lectures pour 2016
Ubik
Abcholument, cher compatriote.
J'ai eu un moment de honte, quand j'ai demandé à l'auteur l'origine du titre ("C'est de ce temps-là que je garde au coeur une plaie ouverte")
Dès que je l'ouvre c'est pour dire une connerie ...
Bonne année encore à toi et aux tiens
Bonne année 2016 !
Et surtout, plein de bons bouquins !
A.C.
Merci. Bonne année à toi aussi ! J'ai ressorti un petit Silverberg ...
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