Laurent Mantese - La Sonde et
la Taille - Albin Michel Imaginaire
Le légendaire Conan a vieilli, beaucoup vieilli. L’octogénaire
roi des Sept Nations de l’Hyperborée, repu de batailles dont les épisodes
sanglants hantent ses rêves, régente désormais son Royaume depuis la citadelle
de Kaldré devenue le siège d’une énorme administration. Depuis trop longtemps
peut-être. Tout semble échapper à sa vigilance et à celle de ses conseillers. Son
corps aussi le trahit ; les années ont bien entamé la vigueur du colosse
et une néphrite enflamme son bas-ventre. Alors que ses vassaux présentent leurs
doléances lors de la Septaine, une congrégation religieuse vitupère contre le
monarque et prophétise des Temps de désordre et de renouveau. Pire, dans la
foulée de l’opération chirurgicale décidée et exécutée par ses médecins, des
troupes insurrectionnelles débarquent dans son fief.
Surgi du diable Vauvert, ou presque - nonobstant plusieurs
recueils de nouvelles fantastiques dont un alléchant hommage à Jean Ray -
Laurent Mantese entre d’emblée dans la cour des Jaworsky, Niogret et autres
Ferric avec un ouvrage de dark fantasy tout simplement incroyable. Un tour
d’horizon éclair dévoile un personnage hors norme, Conan vieux, un pitch assez
simple, la traque d’un roi fugitif, le tout porté par une écriture paroxystique
attelée à la description d’un univers organique infiniment cruel. Le premier
chapitre happe le lecteur avec un récit
horrifique. Ce registre fantastique qui ressurgit à la fin du roman n’éclipse
pas la tonalité fantasy de l’ensemble. La remarque judicieuse du xeelee Weirdaholic
sur quelque parentèle avec Gargantua, pourrait laisser entrevoir la
naissance d’une école française de l’imaginaire dont les pères fondateurs
auraient pour nom Rabelais et quelques Parnassiens: Leconte de l’Isle n’aurait
pas renié les sonnets disséminés ici et là par Laurent Mantese. On ne saurait nier
non plus l’influence anglo-saxonne, en particulier arthurienne voire tolkienne
dans la thématique du déclin de la nature et des êtres consécutif à celle du
roi, considéré non plus comme un pacificateur mais l’Ordonnanceur de toutes
choses :
« La vie immémoriale, la vie sans long questionnement ni palabre inutile, la vie que des milliers de générations avaient vécue sans colère et sans peine parce qu'il n'y en avait pas d'autres et que cela était très bien ainsi, la vie d'avant la mort, la vie des semailles et des courtils où l'on retournait la terre à la bêche et qu'on engraissait joyeusement avec toutes sortes de déchets, la vie du miel à la couleur ambrée qu'on ne puisait qu'à moitié dans les maisons des mouchettes pour leur permettre de passer l'hiver, la vie des champignons levés sous les fougères et des fruits sauvages cueillis dans la forêt, la vie foisonnante et criarde des basses-cours et des mies à qui l'on donnait des prénoms, la vie des épis de blé vigoureusement fauchés à la faucille par les hommes et liés en bottes par les femmes, la vie des chaumes enflammés sous le soleil de midi et qui finissaient de brûler sous le grand ciel infini constellé d'étoiles blanches, la vie des moissons ruisselant en poussière d'or sous le piétinement des mulets et les volées du fléau, cette vie-là n'était plus. Nul ne curait plus les fossés à la houe ; nul ne tondait plus les moutons qui se perdaient affolés, à la merci du loup, dans les collines ensauvagées ; nul ne tirait plus le lait des vaches, qui beuglaient sans fin dans les champs, les mamelles pleines à crever, ou qu'on voyait agoniser longtemps dans les étables, le cou pris dans les licols noués à la chaîne des murs, leur mufle désespérément tendu vers l'entrée de l'étable où le paysan ne reparaissait plus ; nul ne pressait plus le raisin dans les cuves et nul ne cueillait plus les glands aux branches alourdies des vieux chênes.
Et ainsi par cette lente désagrégation et par ce lent
pourrissement de toute vie sociale, la maledisance et la haine des autres, la
crainte du futur et l'incessante angoisse de chaque jour avaient
fait remonter des catacombes et des grottes puantes où on les avait chassés, du
temps de l’opulence, les diseurs de destin et les grippeminauds, les rebouteux
guérisseurs de la peste et les ensorceleurs, les mages rapineurs et les
prophètes lycanthropes, on les voyait revenir au grand jour et s'enhardir sur
les routes, en jetant dans les airs des poignées de charmognes et de sortilèges
qu'ils crachaient hors de leur bouche baveuse avec des hurlement de possédés,
des imprécations formidables et des injures pour le ciel et pour la terre, pour
les dieux et les démons, et on les écoutait gravement et on ne leur faisait
point offense, on leur donnait même quand ils frappaient aux portes le peu
qu'il restait, une croûte de pain, un coin de paille et un cruchon de vin, pour
ne point attirer sur soi le guignon, et l'on racontait que ces
nuiteux infâmes se réunissaient les jours de lune rousse au sommet des
collines, dans les profonds des forêts et des bois, dans les marais fétides aux
joncs camoufleurs de cadavres, […] » Dans cette veine inspiratrice, l’apparition
finale des nornes peut évoquer celle des sorcières au début de Macbeth.
Il y a dans La Sonde et la Taille des moments d’introspection
magnifiques succédant à des scènes de massacre ou de torture (âmes sensibles
s’abstenir), procédé de monologues intérieurs
connu depuis Joyce. Au sein de cette désespérance surgit la figure de Colin,
enfant handicapé que le monarque avait recueilli jadis, seul survivant de l'anéantissement d'un village de pêcheurs. Colin n’est pas l’idiot narrateur de Shakespeare ni le Benjy
Compson de Faulkner, mais le protégé et le protecteur de Conan contre la
déraison, le bruit et la fureur, son fils déclaré et aimé. Mantese croque avec
délices les fieffés coquins qui traquent le duo avec un souci de détail qui
confine au bestiaire.
Evoquant la qualité du style de l’écrivain, l’éditeur a cité
dans la quatrième de couverture Méridien de sang de Cormac McCarthy. On pourra s' assurer de l'analogie en comparant « l’attaque des
Comanches - extrait 3 », avec la
prose de Laurent Mantese :
« Par l'escalier, au même instant, arriva en gueulant une horde de guerriers vêtus de hardes et de harnois incroyablement dépareillés, glanés sur les champs de massacre les plus lointains et les plus extravagants, et Cassius les vit couler vers lui tel un torrent boueux et malodorant en poussant des cris de joie et des injures triomphales, et la stupéfaction de leur venue lui fut si grande qu'il ne put que les contempler bouche ouverte, pâle comme un mort, les regardant de ses, yeux exorbités l'encercler et le bousculer en ricanant.
Ces mercenaires portaient tous, sous leurs vestes de
peaux, des chemises à longues et larges manches, des chitons de laine
grossièrement filée, des tuniques diverses, bigarrées, déchiquetées et
balafrées de mille coupures ou accrocs, tenus aux hanches par des cordelettes
ou des bandeaux de toile cousus hâtivement, Certains, sous ces entassements
absurdes d'habits dépareillés, symboles de la barbarie des routes, de la fureur
des pillages et de la monstruosité des tortures et des viols, exhibaient,
malgré le froid, leurs poitrines velues, lardées de coups de lame ou de
poignard qu'ils arboraient sans fierté excessive, habitués à ne faire naître
partout où ils passaient qu'une désolation funeste, une implacable horreur sur
les visages pétrifiés de leurs ennemis.
Et toute cette légion de pendards cruels vomie des
enfers, aux yeux fous de ceux qui sont passés sans espoir de retour de l'autre
côté de la commune humanité, aux oreilles cachées par de longs cheveux
hérissés, aux barbes hideuses et négligées, aux visages brutaux et hilares
d'égorgeurs et de coupeurs de tripes, puait la fosse d'aisances et le trou à
fumier, les ragoûts hâtivement mangés au coin des feux de camp, les carcasses
rongées abandonnées aux vers et aux mouches, les haleines empuanties par la gâterie
fétide des dents jamais lavées, les vêtements portés sans soin depuis de très
longs mois, depuis les après-midi brûlants d'août jusqu'aux nuits glacées de
décembre, la crasse ordurière et les pelures innommables des entrecuisses et du
cul grattées et caressées du bout des doigts et ramenées à l'air libre - qu'on
essuie à ses chausses en les tachant de marbrures noirâtres -, l'acre et tenace
relent du sang qui les enveloppait comme un voile de fumée, la cendre des
ossements dégorgés par milliers des bûchers nocturnes dressés par leurs mains
d'assassins sur les collines - et tout cela faisait se lever, dans les
piétinements des montures qu'ils traînaient derrière eux, les raclements de
gorge, les rires fous et le cliquetis des armes et des armures, la peur des
massacres à venir et des douleurs sans nom.
Ils portaient également tous, à des degrés divers d'extravagance,
des armes dégueulées par toutes les batailles menées autour du monde, à pied,
en mer, à cheval, dans toutes les provinces et contre tous les peuples,
machettes à lame courbe, marteaux de guerre au manche de bois coiffé de têtes
de plomb, masses, piques, sabres droits ou pertuisanes, sacquebutes et vouges
aux lames emmanchées sur de longs bâtons qui servaient à sectionner les jarrets
des chevaux, dagues, poignards, haches de jet ou de guerre, fléaux, cimeterres
des lointaines contrées du Kosala ou du Khitai, de Stygie et du Punt, et même
des faucilles, des serpes et des couteaux de pierre volés sans doute à
d'innocents et pleutres paysans. »
En inaugurant la collection Albin Michel Imaginaire, Gilles
Dumay déclarait vouloir attirer les auteurs français. Un choix stratégique
payant puisqu’après les chocs Romain Lucazeau et Marguerite Imbert, voici la
percussion Laurent Mantese. Lecteurs hexagonaux de David Gemmell, faites une
pause et venez admirer dans La Sonde et la Taille les derniers combats de Conan le Barbare et les inépuisables
ressources de la langue française.
Post-scriptum : Le Petit lexique à l'usage des
lecteurs de Franck Ferric, Jean-Philippe Jaworski et consorts, enrichi
au fur et à mesure des parutions, est désormais logé dans l’item Passeports pour le futur visible dans le blog en affichage web.
Appétissante cette suite ! MC
RépondreSupprimerCela change du Silverberg!
RépondreSupprimerAmes sensibles s'abstenir. SV
RépondreSupprimerExcellente chronique SV.
RépondreSupprimer*merci* SV
RépondreSupprimerAh je me suis arrêtée a cette expression, "au diable Vauvert"
RépondreSupprimerJ'ai trouvé ( projet Voltaire) : "On dit que l’on va au diable Vauvert lorsque l’on part très loin. Plusieurs explications se disputent l’origine de cette drôle d’expression.
au diable vauvertL’une d’elles évoque le château de Vauvert, également appelé château de Val Vert, à proximité de Paris. Au Moyen Âge, on racontait que des actes blasphématoires y étaient commis. Dans l’esprit populaire, le diable n’était donc jamais bien loin de ce lieu. Saint Louis décida au XIIIe siècle de purifier l’endroit et d’y créer un couvent. À cette époque, aller au diable Vauvert voulait dire s’aventurer dans une dangereuse et longue expédition.
Pour d’autres, c’est la petite ville de Vauvert, en Camargue, qui serait à l’origine de l’expression. Située sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, cette importante étape était l’occasion pour les pèlerins d’assister à des saynètes bibliques. Le personnage du diable avait une place importante dans ces spectacles de rue, et de nombreuses personnes venaient de très loin pour y assister. L’expression initiale était d’aller au diable de Vauvert. Elle aurait ensuite perdu la préposition « de » pour prendre la forme que l’on utilise encore aujourd’hui, tout en conservant cette notion d’éloignement.
Enfin, de nombreux lieux comportaient le nom de « Vauvert » et tous étaient jadis situés en dehors de la capitale. Lorsque les moyens de transport étaient encore laborieux, les Parisiens s’en allant vers Vauvert partaient ainsi pour un long voyage. Dès le XVe siècle, au diable signifiait déjà loin, le fait de l’ajouter accentue encore l’idée de distance.
Il faut donc se lever de bonne heure pour aller au diable Vauvert même si, finalement, on ne sait pas à quoi attribuer l’origine de l’expression. Qui se fera l’avocat du diable pour le déterminer ?"
C'est un bien beau voyage dans la langue française. Je retourne au billet.
Quel régal que le petit lexique à l'usage des lecteurs (des auteurs cités mais pas que !)
RépondreSupprimerBon, après ces réjouissances de la langue française, je retourne à mon Quatuor de Durrell.
Merci pour ce bain goûteux dans la langue ancienne.
Il est vraiment bien structuré ce billet, passionnant.
RépondreSupprimerNext one : impossibles adieux.SV
RépondreSupprimerAh, vous l'avez reçu. Prenez le temps de le lire.
RépondreSupprimerHan Kang... Impossibles adieux...
C'est une oeuvre obscure dont on soulève les mots peu à peu, lentement, car le souvenir se livre farouchement.. il lui faut traverser bien des hallucinations, des forêts et des neiges pour délivrer son chagrin inconsolable.
Le roman que vous chroniquez, ce jour, de Laurent Mantese, on ne pouvait, je crois, mieux en parler que vous ne le faites mais je ne lirai pas (merci pour les mises en garde) car je le pressens par certaines scènes, dur, sanglant, cruel, (horrifique, dites-vous). Mais vous écrivez finement à son sujet et vous le reliez bien à d'autres écrivains, à d'autres explorations littéraires voisines..
Et puis je n'ai pas terminé Le quatuor d'Alexandrie de Durrell. Ce roman en quatre mouvements demande tant d'attention. Les sentiments des uns et des autres sont complexes et ne trouvent leur vérité que par un retour sur le passé. Comprendre celui ou celle qui a failli, qui a trompé, demande à l'écrivain puis au lecteur d'oser s'éloigner de soi pour penser comme l'autre a pensé, dans un moment d'égarement, de souffrance. Pas de héros chez Durrell, juste la vie chaotique dans une ville, Alexandrie, bouleversée par des strates politiques qui l'enlaidissent en lui ôtant sa joie, sa fraternité et son cosmopolitisme. Roman assez proche de celui que vous avez chroniqué, Au soir dAlexandrie ,d'Alaa El Aswany.
Que de partage par ces lectures ! Tantôt ensemble, tantôt chacun de son côté. Nous échangeons des livres, des impressions de lecture. C'est un monde dans le monde, un temps volé à tout ce qui va trop vite, à l'immersion dans la foule. C'est un temps de solitude suivi d'un besoin irrésistible de partage.
Merci pour tout.
En ce jour de fête des morts, un très beau passage du Quatuor d'Alexandrie de Durrell. C'est dans le dernier mouvement, page 948 et ça me fait comme un frisson de douceur.
RépondreSupprimer"Oui, mais les morts sont partout. On ne peut simplement leur tourner le dos. On sent leurs tristes doigts aveugles, dépossédés, appuyer sur les panneaux de nos vies secrètes, quêtant notre souvenir, suppliant qu'on leur donne à nouveau un rôle à jouer dans la vie de la chair - campant parmi les battements de nos cœurs, s'immisçant dans nos étreintes. Nous portons tous en nous les trophées biologiques qu'ils nous ont légués en ne réussissant pas à vivre : dessin d'un œil, courbe d'un nez, ou des formes plus fugitives encore telles qu'une intonation morte dans un rire, ou une fossette qui perpétue un sourire enterré depuis longtemps. Le plus simple des baisers que nous échangions avait un pedigree de mort. Par eux, en eux, nous aidons à revivre des amours depuis longtemps oubliées. Chaque soupir a des racines dans le sol."
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RépondreSupprimerClea? Balthazar? Mountolive? Ou l’autre?
RépondreSupprimerPage 948... Cléa...
RépondreSupprimer"L'autre," c'est Justine, le premier, le plus connu et ce serait dommage de ne pas aller jusqu'au dernier mouvement : Cléa. (Qui équivaut au Temps retrouver dans La Recherche. Ils ont vieilli. Certains sont morts. On revient sur l'itinéraire de chacun d'eux grâce aux confidences et à un certain Journal.
RépondreSupprimerC'est un grand beau livre, une fiction, une ville, l'Histoire... leur histoire, la nôtre...
Le Temps retrouvé
SupprimerEnfin , pas vraiment le Temps retrouvé, mais plutôt comme l'écrit Christine Savinel dans une postface indispensable : "Cléa, ce n'est en fait pas le temps retrouvé, mais la mémoire retrouvée : il s'agit de se souvenir de la perte, de se souvenir de la mémoire. (...) Cléa est un bref moment d'introduction à la mémoire de la blessure. A l'image d'Alexandrie, le Quatuor devient alors pleinement un mémorial de la perte - dont le masque est le symbole et la rhapsodie le chant.
SupprimerComme l'envoi mélancolique à la fin du poème de Cavafy : "Et fais tes adieux à cette Alexandrie que tu perds."
Ou un mobile de Calder
Ou La Ronde de Schnitzler
Ou un bal masqué ...
Tout est tremblé, incertain, inachevé, mélancolique...
Durrell n'ecrivait-il pas à Henry Miller : "Puis j'espère ajouter la quatrième dimension - le Temps - dans le dernier volume...".
Je lis ce Quatuor dans l'édition Pochothèque/Livre de poche, regroupant en mille pages les quatre mouvements de ce quatuor. : Justine, Balthazar, Mountolive et Cléa.
RépondreSupprimerAvec une préface de Vladimir Volkoff, une posface et des annotations de Christine Savinel et dans une traduction si fine de Roger Giroux.
Très précieuse liste des éléments de bibliographie page 1051, précédée d'un index des personnages principaux .
Oui pour reprendre l’image de Bernard de Chartres,on peut dire que nous sommes vis à vis de ceux qui nous ont précédés, comme sur leurs épaules.
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SupprimerJJJ,
RépondreSupprimerVotre conte oriental (RdL) trouvé dans l'escarcelle de Lafontaine m'a amusée. Cet ermite-là, quel hypocrite !
A bon rat , bon chat...
Pas de responsabilité dans la formule de St Bernard: « nous sommes des nains juchés sur l’épaule des géants « ! MC
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SupprimerMoi, je n’ai que l’originale du Quatuor! MC
RépondreSupprimerC'est à dire ?
SupprimerMais il y a Colin....
RépondreSupprimerSoleil vert, vous écrivez :
"(...)Au sein de cette désespérance surgit la figure de Colin, enfant handicapé que le monarque avait recueilli jadis, seul survivant de l'anéantissement d'un village de pêcheurs. Colin n’est pas l’idiot narrateur de Shakespeare ni le Benjy Compson de Faulkner, mais le protégé et le protecteur de Conan contre la déraison, le bruit et la fureur, son fils déclaré et aimé. (...)"
Mais il y a Colin....
Donnez-moi un point d'appui et je souleverai l'univers. Encore un fragile qui porte le monde ?
J'aime bien ce mathématicien, Archimede. Il pensait à
RépondreSupprimerun levier.
"Plus la distance entre le point d'appui et l'endroit où est exercée la force est grande, plus la force à appliquer est petite."
Laurent Mantese étant professeur de philosophie, a-t-il cherché une petite force - Colin - pour soulever un père plutôt imposant, Conan le Barbare ?
Noirceur / innocence
SupprimerForce/ faiblesse
Ying / Yang
"Il y a cinq ou six ans, j’étais à un festival à Toulouse quand un auteur s’est approché de moi : «Je suis Laurent Mantese, vous m’avez refusé un roman il y a quelques temps en m’invitant à vous proposer autre chose, dans le futur. J’aimerais écrire un roman sur les derniers jours de Conan le barbare. Il est vieux, il souffre des reins, il a une infection à un testicule. Est-ce que ça pourrait vous intéresser ?"
RépondreSupprimer"Le temps passe et j’oublie complètement l’auteur toulousain (désolé, Laurent), son projet romanesque (...). Et puis un jour d’août, je reçois dans ma boîte mail un énorme manuscrit de 600 pages bien tassées : "Conan : la Sonde et la taille". Mon premier réflexe d’éditeur blasé est de souffler : « pff, 600 pages, quand est-ce que je vais avoir le temps de regarder ce truc ?"
RépondreSupprimer"C’est bien simple, je n’avais pas eu un tel ressenti de lecture depuis "C’est ainsi que les hommes vivent" de Pierre Pelot (2003) et "Méridien de sang" de Cormac McCarthy (1985, lu lors de sa première parution française en Gallimard la Noire en 1992). Ce qui ne me rajeunit pas."
RépondreSupprimerPour lire le témoignage de l'éditeur en entier :
RépondreSupprimerhttps://www.albin-michel-imaginaire.fr/laurent-mantese-la-sonde-et-la-taille/
La couverture de Didier Graffet est une réussite.
RépondreSupprimerPuisque je ne lirai pas ce roman trop plein de choses qui meffraient par avance, pourriez-vous, Soleil vert, m'offrir un extrait évoquant Colin ?
RépondreSupprimerÉclectique, l’Editeur! Pierre Pelot et Cormac Mac Carthy! L’édition originale française du Quatuor, chinee je sais où, mais il ne fait plus rien d’intéressant!
RépondreSupprimerOui, j'ai trouvé le récit de l'éditeur plein de fraîcheur.
RépondreSupprimerDonc, cette édition originale du Quatuor de Durrell, vous ne l'avez pas lue...
J'aborde la deuxième partie que j'avais laissée de côté, "Balthazar".
Dans une brève préface signée de Durrell , on peut lire : "Les trois premières parties ont été reliées entre elles de façon simplement intercalaire, puisqu'elles de déroulent simultanément et ne forment pas une suite ; seul le dernier des quatre romans a été conçu comme une véritable suite des autres, dans laquelle la dimension temporelle a été libérée .
Et la boucle sera bouclée !
Non, parce que les livres s’accumulent et se lisent surtout en fonction des Recherches, le loisir demeurant réel mais parfois marginalisé par d’autres livres a lire avant… MC
RépondreSupprimerJe comprends. Je fais parfois de même.
RépondreSupprimerRoman très dense mais l’auteur est remarquable. Le message délivré est très beau,alors que tout semble définitivement perdu pour Conan, la paternité lui donne un nouveau souffle et semble nous dire que toutes les luttes de Conan sont comme périmées.
RépondreSupprimerOn ne croise pas un Conan tous les jours au supermarché du coin mais j’avoue que celui ci est époustouflant.
Il faut dire que les autres luttes de Conan, c’est de la SF 1930 à fond, et ça ne peut plus intéresser grand monde. MC
RépondreSupprimermoi je voudrais qu'on supprime tous mes commentaires non intéressants.
RépondreSupprimerBàv, soleil étoilé sur la toile cirée.
on n'a même pas le temps de signer de son pseudo (genre JJJ), que c'est déjà parti... (CAPTCHA) - Après Pêcheur d'Islande, on entre plus difficilement dans la littérature coréenne. Merci de nous donner un futur coup de pouce... Bon courage pour la future ascension.
RépondreSupprimerEh oui, on écrit, on écrit. C'est naturel puis je relis et je me dis qu'il y a tant de choses incongrues dans tout cela. Alors j'efface en laissant ce qui a trait au billet de Soleil vert ou au livre en cours. Bien à vous cher JJJ.
RépondreSupprimerEn plus mon ordi a été piraté. Zut de zut !
Du coup j'ai effacé tous les emails de mes amis chers et leur adresse pour les protéger d'un éventuel ricochet. Ma boîte email grelotte de froid sans eux....
SupprimerEn revanche, Roger Vercel, ça passionne les foules, Gérard !
RépondreSupprimer@ je relis et je me dis qu'il y a tant de choses incongrues dans tout cela (CP).
RépondreSupprimerNe vous relisez pas, Cricri... Laissez-nous juger de vos "choses incongrues", c'est ainsi que l'on vous apprécie. Bien à vous, et vos avez dû super carburer 10 fois le 3 nov., dans l'aprèm. Dommage, on a raté ça ! Il faut dire qu'on s'est attardés un brin trop, chez Madame Chrysanthème. (nb/ après cette lecture, pouvez-vous m'effacer ? Merci :-)
Oui, JJJ, mais je n'oublie jamais que je suis sur le blog de Soleil Vert et je ne peux lui infliger ces monologues qui sont une exploration des non-dits des lectures diverses.
SupprimerVous savez, quand soudain, l'auteur d'un roman ou d'un essai touche une corde sensible.
Oui, le 3 novembre fut périlleux. Ce retour de la mémoire des morts et des saints chaque année, me plonge dans des abîmes où scintillent les choses de l'au-delà. Puis les étoiles se ternissent avec le retour des pieds sur terre. Je laisse mes moi inconnus se dissoudre dans la pâleur du quotidien...
Étranges voies qu'empruntent mes rêveries....
Roger Vercel, c'est Conan, son premier roman ?
SupprimerA part ces pensées matinales, je lis donc "Balthazar" le dernier livre non lu de ce Quatuor de Durrell ( le deuxième ). C'est étonnant d'analyse psychologique de Justine, Nessim et Cléa.
RépondreSupprimerNotamment sur ce rapport sensuel déséquilibré entre Cléa et Justine et le même sur le mariage tout aussi déséquilibré de Nassim et Justine.. Où il se trouve que le plaisir est le contraire du bonheur.
"Justine n'avait jamais vraiment fait l'expérience du plaisir - il faut être généreux pour cela. L'égoïsme est une forteresse à l'intérieur de laquelle la conscience de soi-même, tel un acide, ronge tout. Le véritable plaisir ne se trouve que dans le don de soi."
La littérature quelle merveille !
JJJ, très bien votre lien Nadeau sur Houri.
SupprimerVotre commentaire, posé ce matin sur la RdL :
"Ci-jointe une sympathique chronique des mutilés de la parole à l’usage de ceux qui voient… loin, sachant lire correctement c’est-à-dire professionnellement,"
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2024/10/08/la-langue-envoutante-des-houris/