Geoffrey
A. Landis - Le Sultan des Nuages - Le Bélial’ - Une Heure Lumière
Les hommes du futur ont
colonisé le système solaire. Des consortiums privés ont pris possession des
réseaux de transport générant pour quelques familles propriétaires des revenus
astronomiques. L’une d’entre elles, les Nordwald-Gruenbaum règne sur Vénus. Au
prix d’avancées technologiques considérables elle a conçu et construit des
milliers de cités flottantes à quelques 50 km d’altitude, loin au dessus de la fournaise
vénusienne. Elle ne possède pas la totalité de ces villes, mais cherche
constamment à étendre son empire, suscitant l’opposition d’autres familles .L’héritier
des Nordwald-Gruenbaum fait appel à Lea Hamakawa, spécialiste de l’écologie
martienne et David Tinkerman un de ses collègues, pour une mission d’expertise.
Geoffrey A. Landis (ne
pas confondre avec le réalisateur de films John Landis) est peu connu de ce coté-ci
de l’Atlantique. Il livre avec Le Sultan des Nuages une novella tout à
fait convenable, moralement un poil transgressive, qui tient à la fois du space opera dans sa
première partie et de l’ethnologie dans sa seconde. Cela nous vaut quelques
belles inventions, comme cette balade (avortée) en kayak dans les nuages
vénusiens. Mais le cœur de l’intrigue tient dans les structures des familles,
les tresses. Comme les Raméens d’Arthur Clarke, les Vénusiens pensent par
trois. Lors des mariages - toujours arrangés - les époux ou épouses sont
affublés de deux conjoints, l’un son aîné de vingt ans, l’autre son cadet de
vingt ans. Le plus âgé des trois prend le rôle de tuteur.
A cette triangulation,
Geoffrey A. Landis en ajoute une seconde bien connue, le triangle amoureux.
Après tout Vénus est la déesse des Passions. Le rejeton des Nordwald-Gruenbaum,
âgé de seulement douze ans en normes terrestres, et David Tinkerman se
partagent les faveurs de la belle et indifférente Lea … mais pas pour les mêmes
raisons. Que dire si ce n’est que Landis maîtrise son sujet. Le Sultan des
Nuages n’atteint certes pas l’intensité émotionnelle de Ceres et Vesta
et reste à distance de la beauté formelle d' Un pont sur la brume. Mais il
mérite amplement sa place dans la collection Une Heure Lumière.
Un joli lapsus entre Quai des brumes et Un pont sur la brume qui reste ma novella préférée de la collection. Mais le Sultan des nuages et Cérès et Vesta sont toutes les deux excellentes.
RépondreSupprimerCorrigé. Merci de m'avoir lu Yogo !
RépondreSupprimerLa belle Léa est un vrai "glaçon ambulant"..
RépondreSupprimerOn passe un bon moment,cependant avec le Sultan des nuages.