dimanche 4 septembre 2016

Les voiles d’encre (news 2)



Un article de Pierre Vallier dans l’édition du 28 Août 2016 du Dauphiné Libéré sous le titre « Un poète m’a dit »





Il a écrit que le poète est un tamiseur de nuit, un chercheur d’étoiles. Dès lors tout est possible et Jean-Louis Peyre, parisien venu de la Drome septentrionale vient de publier dans « L’arbre à paroles » un recueil de poèmes qui séduit ses lecteurs. Les Peyre, de la Valloire, tenaient déjà leurs lettres de noblesse de la Résistance mais aussi de leur cousin (1) qui écrivait pour le théâtre et avait été élu à l’Académie française. Et comme on dit, il n’est bon bec que de Paris, le garçon est venu s’installer dans la capitale, et c’est là que la librairie Wallonie Bruxelles s’intéressa à son talent en publiant ses poèmes.

On sent en effet chez Peyre que la poésie est une manière différente de parler des gens, des choses, de la vie et de ses mystères. Le charme profond de cet art touche le lecteur qui éprouve cette sensation délicieuse que finalement tout cela n’a été écrit que pour lui. La première impression c’est que l’auteur est très sensible à l’eau sous toutes ces formes, mers, fleuves, fontaines. On y découvre même « la lune prisonnière des eaux » et des livres « éparpillés comme des caravelles », le tout assorti de conseils qui s’adressent à tous  « Méfie toi de la beauté de ce monde/ Elle ne t’est point destinée ». Parfois l’inspiration est plus simple qu’il n’ y parait « Au bout de la rue il y a une fenêtre si grande/ Qu’on la croit capable d’avaler le bleu du ciel » ou encore « ce vol d’ibis m’enseignait la géométrie des rêves ». On comprend mieux ce que nous dit Jean-Louis Peyre « Je suis né d’une famille de poètes recomposés/Dont les noms ornent les rues, les places et les hôpitaux ». C’est beau lorsqu’on retrouve « les vies pliées avec les draps sous les étagères odorantes » et enfin cette prière « Qui m’aime se souvienne/Du sifflement des oiseaux/ Et d’une âme au seuil de la porte »

(1) Marcel Achard

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