mercredi 7 mai 2025

Quand Roland Barthes préfaçait Igor et Grichka Bogdanoff

Roland Barthes - Il n’existe aucun discours qui ne soit une Fiction - Quinzaine Littéraire

 

 

[Ce texte devait servir de préface au livre d’Igor et Grichka Bogdanoff, Clefs pour la Science-Fiction, Seghers, remplacé finalement par un Avant-Propos de Ray Bradbury. Une curiosité donc…]

 

 

Igor et Grigori Bogdanov (1) sont frères (et même vrais jumeaux). Je ne crois pas que cette circonstance privée soit étrangère au charme du livre qu'ils ont écrit en commun. Non qu'il faille mettre sur le compte d'un accord rare l'unité de leurs intérêts, de leurs goûts, de leur culture, de leur travail ; mais parce qu'il se dégage de leur livre une impression de joie unitive, de comblement, et comme une persuasion de bonheur que le travailleur solitaire obtient difficilement.


La science-fiction n'est pas traitée ici comme un genre clos, ce qui la reléguerait dans une région marginale de la littérature - voire de la para-littérature - mais plutôt comme un continent, un grand carrefour où se croisent des thèmes, des formes, des styles, des projets venus de tous les horizons de la communauté humaine : de la Science et de la Fiction, bien sûr, mais aussi de la philosophie, de l'histoire, de la psychanalyse, de la poétique du langage et de celle des idées.


Cette ampleur, ce déni des limites corrigent ce que le goût marqué d'un genre (la science-fiction) pourrait avoir, comme toute manie, de terroriste, pour peu qu'on se laisse entraîner à en parler selon un savoir spécialisé. Le regard qui est jeté sur la science-fiction est ici véritablement œcuménique; à chaque étape du livre, la science-fiction s'élargit, elle devient elle-même, à l'instar de son référent, monde pluriel, cosmos ; mais ce cos­mos, plus vertigineux que celui des galaxies, est cosmos des lan­gages, des cultures, des questions posées par l'humanité. Sous l'analyse des frères Bogdanov, la science-fiction réussit ce paradoxe, de s'ouvrir infiniment, sans cependant perdre sa forme - cette forme proprement historique qui justifie qu'on en parle selon un certain savoir.


Au fond, ce qui nous est donné à entendre, la vérité dont la science-fiction serait pour nous introductrice, c'est qu'il n'y a aucun discours qui ne soit une Fiction. I, et G. Bogdanov le disent à propos du structuralisme, qui est, selon eux, «le signe d'une profonde fiction » ; mais tout leur livre entraîne à rêver cette proposition à propos de la science elle-même, de la philosophie et de tout discours méthodique. Cette vue s’inscrit bien dans l’un des combats de la modernité, tel que Nietzsche l’a amorcé. Le travail des frères Bogdanov dépouille la science-fiction de sa modernité artificielle (qui risque bien de n’être que son actualité éphémère) pour désigner ce qu'il y a d'inouï en elle et qui n’est nullement l'invention de gadgets cosmiques ou physiolo­giques, mais plutôt la substitution perverse de l'imaginaire du désir à l'imaginaire de la vérité.


On dira, à la limite, que le livre d'I. et G. Bogdanov s'assume lui-même comme un discours-fiction - ce qui ne l'empêche pas d'être le fruit d'un travail sérieux et sûr, qui nous permet d'apprendre beaucoup de choses « réelles » sur ce « genre » qu'on appelle la science-fiction. La Fiction, en effet, ne s'oppose pas platement à la vérité ; elle dit seulement que la vérité doit prendre en compte, et si je puis dire, en croupe, le désir, sauf à n'être que le fantasme de la castration. Ce que j'aime dans le travail des frères Bogdanov, c'est que l'image de la science-fiction qu'ils nous donnent et qu'ils tirent fort scrupuleusement d'une foule de textes réels, cette image fait lire en creux - tel Orphée ne se retournant pas sur Eurydice et par ce mouvement désignant le désir qu'il a d'elle - une autre Fiction, encore inconnue, dont la science « scientifique » ne serait même plus le prétexte : la Fiction de nos désirs comblés.


Quelle puissance aurait une œuvre qui écrirait, sur le modèle de la science-fiction, l'utopie générale du Désir ? Qui représenterait réellement un monde où jouir serait possible, et voir-mourir impossible ? Où la communauté humaine aurait assez de subtilité et de puissance sur elle-même, et non plus sur la Nature (vieille lanterne), pour faire de la vie intersubjective une trame de « fêtes », et non plus de « scènes » ? Cette Fiction-là a été écrite par bribes (Sade, Fourier) ; mais elle est si transgressive, si brûlante, qu'elle n'a jamais pu se constituer en genre, c'est-à-dire se faire reconnaître de la littérature, «interrogation radicale », certes, mais aussi voix très sage des institutions.


Ce Désir-Fiction, nos auteurs n'en parlent pas nommément, car il n'est pas l'objet déclaré de la littérature dont ils traitent mais, chose très remarquable, ils lui laissent toujours sa place. Leur livre est empreint d'une bienveillance profonde - profonde en ce qu'elle remonte à une certaine idée du bonheur : fidèles à leurs illustres devanciers, les Dioscures, dieux du Voyage et de l'Hospitalité, les frères Bogdanov ont fait de la science-fiction un être harmonieusement jumeau, où c'est le voyage lui-même qui est hospitalier.

 

 

La Quinzaine littéraire 16 janvier 1976

 

(1)   Orthographe des noms de l’article.


51 commentaires:

  1. Quel beau billet philosophique ! Le désir comblé comme un défi lancé à l'expérience humaine mais pas à la littérature. Le philosophe Roland Barthes je ne peux l'imaginer sans un cercle d'auditeurs attentifs au Collège de France et les frères Bogdanov comme dans les années 60, sur nos petits écrans avec des discours autant scientifiques que poétiques. Pour eux, Large sourire apparence étrange devenue familière, des visiteurs de science-fiction. Un discours qui justement n'était pas une impasse. Ils parlaient avec un langage littéraire. C'était du rêve encore possible. La langue était comme un supplément . Ce qui nous entraînait à les écouter , c'était le sujet humain, ne pas nous perdre comme Orphée l'a vécu pour Eurydice. Étions-nous dans les sciences exactes ou dans la science-fiction ? Ils parlaient d'abstraction. On entrait sans contrainte dans leur logique, inconsciemment. C'était comme un récit non un discours idéologique. nous faisions comme si un leurre de clarté n'existait pas. Barthes enchantait, les frères Bogdanov aussi. Marginaux, ils se faisaient désir sur le fil d'une fiction. Séducteurs. Les écoutant on se laissait aller à une certaine paresse. Une diversion par le langage. Une marinade dirait Barthes. Une simplicité éblouissante. Nous n'avions pas à décider, juste à être là. Une sorte d'anéantissement dans le désir comblé. On se laissait désagréger par l'écoute. Le désir comblé c'est de la paresse, du bonheur qui dure. Une jouissance. S'abandonner... Ils transformaient poétiquement des choses ingrates qui demandent du travail, de l'obstination, du sérieux. Des fragments. Une polyvalence étonnante.
    Extirper l'angoisse par le langage, c'est un peu ça la science-fiction. C'est un peu ça aussi les leçons de Barthes.

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  2. Oui, je regrette les délires scientifiques des Bogdanoff, même si à l'époque cela me faisait sourire. L'époque actuelle avec ses guerres de religions renaissantes n'est plus la mienne. Quant à la préface de Barthes, on aurait pu la passer en postface mais pas en préambule. SV

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    1. Pourquoi, Soleil vert, pensez-vous que ce billet de Barthes aurait eu sa place plus en postface qu'en préface ?
      Je n'ai pas lu le livre des frères Bogdanov(ff) mais cette préface me semble poser des problèmes essentiels quant à la place de la science-fiction dans la littérature, sa nature et aussi cette fouille dans le langage, cette exploration du désir. Comme elle est de Barthes on ne peut que songer au Collège de France qui a eu tant d'importance dans sa vie entre l'écriture et l'oral. Bref, un bon moment de réflexion par un retour arrière à ces années-là.

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  3. Sur un autre forum Weirdaholic dit avec raison :"Soit une définition de la SF comme la substitution perverse de l'imaginaire du désir à l'imaginaire de la vérité... Ca laisse songeur (d'autant que de nos jours la SF est peut-être plus du côté de la vérité, en montrant un monde en train de courir à sa ruine, que du désir. )" SV

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    1. Vérité... Un bon livre de science-fiction vaut souvent bien des discours politiques ! Une littérature de la marge... Là où sont toutes les sentinelles...

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    2. Que reste-t-il de Barthes aujourd'hui ? C'était surtout le bouillonnement des années 50/60/70. Il aimait déranger par son écriture, ses cours, sa vie. C'est toute une époque...
      La France en recherche de rupture dans le domaine de la pensée.
      Aujourd'hui je vous rejoins, SV , l'époque est redoutable, angoissante.
      Lui est mort le 26 mars 1980. Il avait, un mois plus tôt, été renversé par une camionnette devant le Collège de France... Il est enterré à Urt.

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  4. Oui, terreur et tendresse comme dans la tragédie antique, tel est le présent, SV. Tendresse car c'est de l'humain qu'il s'agit.

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    1. Tout d'un coup la littérature de science-fiction coïncide aux cris de l'humanité arrachée à l'harmonie par les guerres et la violence

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  5. Barthes a eu une carrière universitaire et n'avait pourtant pas les titres qui généralement permettent d'y accéder. Il a écrit des essais, mais quels essais ! Écrits et offerts avec tant de plaisir.
    Le Collège de France a accueilli dans ses salles tant de présences remarquables dont Antoine Compagnon si souvent évoqué sur un autre blog. Des cours ouverts à tous et retransmis sur internet . Des professeurs qui rêvent tout haut. Ils cherchent, ils parlent, on écoute ravis. Abolition de ce pouvoir qui vous place d'un côté ou de l'autre du monde du savoir selon vos bagages universitaires.
    La pratique d'écrire comme une jouissance et la littérature comme un désir jamais assouvi.

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  6. Ce billet propose aussi de réfléchir sur une apparente opposition : l'écriture et la parole. L'immédiateté de la parole contre la patience de l'écriture.
    L'écriture qui par sa lenteur devrait protéger de la précipitation...
    Ces espaces commentaires, les réseaux sociaux comme preuve du contraire. L'écriture y est si souvent immédiatement produite.
    Les conversations sur internet, les querelles, bien qu'écrites deviennent du langage oral avec ses défauts, ses emballements mimétiques, son agressivité, sa passion.
    Il est promis à l'effacement se noyant dans le flot des commentaires souvent avec soulagement.
    Comme dit le proverbe : la parole s'envole, les écrits restent.
    Barthes a travaillé l'écrit à partir d'enregistrements de ses leçons. Une autre métamorphose du langage parlé.
    Internet a ouvert le langage et la pratique de la lecture. Nous entrons dans une époque bavarde...
    Mais il y a la résistance : la lecture silencieuse, l'écriture silencieuse, bien loin des cris et de la fureur.
    Entre ces mondes , le théâtre, le cinéma , les amphithéâtres comme lieux où le langage écrit prendra les ailes de l'oralité. Ouroboros... Le cercle est bouclé !

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  7. Barthes donne cette définition de la fiction dans "Roland Barthes par Roland Barthes" :
    "Fiction : mince détachement, mince décollement qui forme tableau complet, colorié, comme une décalcomanie."

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  8. Urt c'est dans les Pyrénées Atlantiques. Même tombe que sa mère qui lui manquait tant.

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  9. Bon, on passe l'hommage Bogdanovien?

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    1. https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2022/01/03/igor-bogdanoff-est-mort-six-jours-apres-son-frere-jumeau-grichka_6108061_3382.html

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  10. https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/le-temps-x-des-bogdanoff

    Pour terminer sur une jolie note, le lancement de l'émission "temps X", entièrement consacrée à la science-fiction .

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  11. Comme disait Boutang "Messieurs, Roland Barthes est mort!" (Un temps de silence, puis très distinctement, et avec le double sens que le Français permet en pareil cas:) "Il est mort écrasé par une camionette de linge sale!" Ce qui, d ailleurs, est la stricte vérité!

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    1. https://larepubliquedeslivres.com/regarder-les-hommes-tomber-faut-il-en-rire-hen-ri/

      Vous l'aviez déjà écrit en 2013 sous ce billet de PA. Les hommes qui tombent, ça vous inspire ?

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    2. Ce billet de Pierre Assouline est, par ailleurs, un magnifique et poignant portrait de Buster Keaton.

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  12. https://soleilgreen.blogspot.com/2015/05/plier-deplier_28.html

    Il y a dix ans vous écrivez ce billet étonnant. Je suis partager entre l'exploration du roman et cette puissante vision mathématique qui s'y glissé.
    Vous me faites en cette deuxième méditation penser à Sergio dont les fractales étaient la passion.

    J'aime vraiment beaucoup vos escapades imaginaires.

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  13. Après, y voir un philosophe... MC

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  14. Justement dans une de ses réflexions, Barthes dit que la parole ne peut etre annulee ou corrigee contrairement à un écrit . SV

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  15. L'écrit ne change pas c'est vrai mais Barthes dit aussi que c'est le lecteur qui devient important. Et chaque fois que je viens à relire un passage que j'ai noté, je le lis différemment. Par contre une parole que j'ai mémorisée reste gravée en moi , inchangée.

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  16. " La parole est irréversible telle est sa fatalité. Ce qui a été ne peut se reprendre, sauf à s'augmenter : corriger c'est, ici, bizarrement, ajouter. En parlant, je ne puis jamais gommer, effacer, annuler ; tout ce que je puis faire, c'est de dire "j'annule, j'efface, je rectifie", bref de parler encore." ( Tome IV des œuvres complètes, p. 800)

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    1. C'est dans un texte de 1975 "Le bruissement de la langue".
      Il ajoute : "Le bruissement de la langue forme une utopie. Quelle utopie ? Celle d'une musique du sens (...) le sens serait ici le point de fuite de la jouissance. "

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  17. Et dans un autre texte (Le plaisir du texte), il écrit :
    "L'écriture est ceci : la science des jouissances du langage...." (1973).

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  18. mais parce qu'il se dégage de leur livre une impression de joie unitive (sic)
    Que voulait-il dire par là... ? unitive ?...

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  19. Le texte cité par Soleil vert est complet. Il n'y manque pas un mot.
    Pages 937/938/939 du tome IV des œuvres complètes de de Roland Barthes (Seuil) regroupant les textes, entretiens de ses écrits entre 1972 et 1976. Cette édition est revue, corrigée et présentée par Éric Marty.
    Deux livres dominent cette époque, inclus dans le tome IV : Le Plaisir du texte et le Romans Barthes par Roland Barthes illustré de photos de famille.
    La notion de plaisir guide ces textes. Il correspond " à la suspension, la mise entre parenthèses du moi empirique, une véritable époché."
    C'est un dispositif fragmentaire. L'image y joue un rôle premier comme "une pré-histoire du sujet alors que les fragments sont son histoire.
    Eric Marty conclue sa longue et riche préface par ce paragraphe :
    "dire Je, c'est fatalement ouvrir un rideau, non pas tant dévoiler (ceci importe désormais fort peu) qu'inaugurer le cérémonial de l'imaginaire. (...)"

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  20. Chantal Thomas, une femme d'écriture passionnante, a écrit pour le "Hors série", Le Monde en 2015, "Roland Barthes, l'inattendu", un bel article, "Les paradoxes de la parole", qui commence par ces mots :
    "Passionné par le langage, mais méfiant à l'égard de la parole, quand elle se transforme en bruit inutile ou en volonté d'imposer sa loi, de triompher sur son interlocuteur, Roland Barthes était pourtant un artiste de la parole. Avec sa singularité, qui tenait à l'accord rare d'une intelligence exceptionnellement rapide, d'une diction lente et d'une voix charnelle. Subtil et novateur analyste du texte écrit, il s'est également montré un grand scrutateur du discours langagier, et surtout de ses limites et de ses pièges."

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  21. https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/mauvais-genres/la-forge-des-reves-50-ans-de-metal-hurlant-7647728

    Émission brillante qui devrait plaire aux amateurs !
    "A l'Hospice d'Havré de Tourcoing, une superbe exposition revient sur 50 ans de révolution graphique impulsés par Métal Hurlant.

    Il y a des métaux qui jamais ne rouilleront, ceux dont les rêves sont faits, ceux que le magazine Métal Hurlant a forgé, inlassablement entre 1975 et 1982. Créé par quatre cavaliers de l'Apocalypse graphique nommés Dionnet, Moebius, Farkas et Druillet, Métal, le magazine a pulvérisé le monde de la bande dessinée (...)"

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  22. Oui je l'ai déjà placée, et la replacerai à l'occasion. Elle compte dans ma formation, entant qu'exorcisme d'une fausse gloire. Cela dit Chantal Thomas me semble prouver par a plus b que cette "Parole" n'est précisément pas "irréversible"...Mais je ne vais pas me brouiller avec de grands esprits...Nib avec les éditeurs posthumes du cher Roland... MC

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    1. Chantal Thomas et le jardin de l'infante, l'histoire des deux infantes mariées pour raisons d'État ! J'ai bien aimé aussi ses billets réunis, sa passion pour la nage et sa région. C'est un esprit fin.
      Barthes, loin de toutes les polémiques a une belle réflexion sur le langage.
      Quant au royaliste Boutang, pourtant élève de Jankélévitch, admirant Mauras je n'ai pas trop envie de le lire...
      Chacun ses préférences, MC.

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  23. Jean Birnbaum” Le courage de la nuance”,Roland Barthes avait ce courage. Et en ces temps troublés il est bon de s’en souvenir.

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  24. « Le royaliste Boutang » interlocuteur de choix, cependant , de Steiner! Quant au royalisme, je vous laisse la responsabilité de cette appellation a quelqu’un capable de dire de la Famille de France « seul le Prince Jean a quelque chose dans la tête! »

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  25. Quant au Birnbaum de service.,,

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  26. https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Boutang

    Oh, MC, ne le prenez pas mal. J'ai fait connaissance avec ce penseur en lisant cette notice.
    A vrai dire je ne sais pas trop ce que signifie "être royaliste" actuellement en France républicaine si ce n'est, j'imagine, une nostalgie de cette forme de rapport au peuple dans les siècles passés. Je n'ai pas cette nostalgie mais j'avoue ma déception de l'État républicain quand je scrute les réactions des responsables de l'État. C'est souvent un chamboule-tout assoiffé d'honneurs, de pouvoir. L'honnêteté est une façade. Alors est-ce mieux que la royauté ?
    Et puis il y a Mauras et toute la clique antisémite. Qu'y puis-je si depuis ma lecture du journal d'Anne Frank quand j'avais 15 ans j'ai juré fidélité à ce peuple têtu, aimé Moïse et la traversée de la Mer Rouge. C'est mon univers mythologique.
    Je me souviens, à Saint-Ouen, de mon émotion quand un ami m'a fait visiter la synagogue, que j'ai pu lui poser toutes les questions restées sans réponse sur le judaïsme.
    Maintenant je ne comprends pas leur attitude à Gaza avec cette pluie de bombes et ce blocus même si le massacre suivi de la prise d'otages m'avait bouleversée, choquée.
    Voyez-vous, MC, malgré nos joutes verbales, vous êtes une des rares personnes avec qui je suis en vérité. Je vous sais bon et honnête malgré vos emportements rares mais cinglants. Ce que j'aime c'est que vous parlez toujours du même point de vue, souvent littéraire. Un peu guindé parfois mais tellement passionnant.
    Je reviens du Quinze vingt. Les nouvelles sont celles qu'on peut craindre quand on vieillit. Et même pas de révolte. Je consens à l'affaiblissement de ce corps fidèle qui a bien rempli son rôle au long des années et qui a même accepté de porter deux enfants. Quelle étrange grâce que la maternité que les hommes ne connaîtront jamais. C'est un secret enfoui au fond de l'âme.
    Bon, voilà... Ah oui, Boutang... Jamais lu....

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  27. Ce récit de science-fiction, le plus beau dans mon imaginaire : Le peuple part, poursuivi par l'armée de pharaon qui l'accule à la mer. Moïse étend la main et Dieu sépare la mer en deux pour lui ouvrir le passage. Ce texte de l'Exode m'a tant fait rêver....

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  28. https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Journal_d%27Anne_Frank

    Ce lien, juste pour la photo du journal dans la vitrine. C'est très émouvant comme celui d'Hélène Berr dans la vitrine du mémorial a Paris.

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  29. Je me demande si Mauras n'avait pas 2 R, (bag, Charles)

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  30. https://www.academie-francaise.fr/les-immortels/charles-maurras

    Eh oui !

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  31. « Maurras et toute la clique antisemite ». Ne pas oublier à ce sujet deux choses: on est anti sémite en France jusqu’à la seconde guerre mondiale. » Maurras et sa clique »: il l’a si bien formée que tout le monde, à une certaine époque, a reçu la formation A.F . De sorte que personne, autour des années 1900-1930, ne peut s’en dire exempt! Apres, on la rejette ou non. Bernanos, Henri Béraud…

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  32. Formation A.F. qu'est-ce que c'est ?

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  33. Formation. Action Française! Anatole n’a rien à voir la dedans!

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  34. https://fr.wikipedia.org/wiki/Action_fran%C3%A7aise
    Ça m'étonnerait que tout le monde était Action Francaise. C'est un mouvement antisémite, royaliste et pétainiste pendant la guerre (antidreyfusard) Zemmour comme représentant actuel...
    Vraiment pas mes idées !

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  35. Pourtant, Anatole F, il était super antisémite, d'après son journal de bord, à moins que ce ne fût-ce Alain (Chartier). Et puis, des AF..., il y en a une palanquée, de tous les côtés... genre, Alain Finkielkraut, Alain Fournier, Anne Franck, Armand Fallières, Annie Fratellini, Alfred Fabre-Luce, que sais-je ?... pourquoi devrait-on immédiatement compatir avec l'Action Française ?
    MC, en revanche, il n'y en a qu'un seul : Marc Court, dit Mister Short, par les mauvaises langues.

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  36. JJJ, arrêtez de mettre le bazar !

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  37. Comment ça, "le bazar" ?... N'y mettez pas le vôtre non plus, voyons donc ! ;-) Quelle aigreur, soudain ! On se calme.

    Rappelons des faits, pour en revenir à nos deux moutons noirs qu'on n'aurait jamais imaginés avoir été vampirisés par Roland Barthes. Merci SV d'an avoir averti votre fidèle lectorat
    En décembre 2021, les deux frères — non vaccinés pour des raisons personnelles et non politiques, selon les membres de leur entourage — sont infectés par le virus SARS-CoV-2 ; leur état s’aggrave rapidement et ils sont hospitalisés le 15 décembre 2021. Le 28 décembre, Grichka Bogdanoff meurt à l'hôpital européen Georges-Pompidou à l'âge de 72 ans. Alors qu'il est en soins intensifs, Igor meurt le 3 janvier 2022, six jours après son frère, dans le même hôpital. Leurs obsèques ont lieu le 10 janvier 2022 à l'église de la Madeleine dans le 8e arrondissement de Paris. Ils sont inhumés le 12 janvier dans le caveau familial du cimetière de Saint-Lary (Gers), commune de leur naissance.

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    1. Ce n'est pas eux, l'important mais dans cette introduction ce que Barthes ressent de l'univers de la science-fiction.

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